Universités en Grève

Gabylc a écrit:

Suis-je la seule personne au monde à avoir aimé le bouquin ? ç_ç *prépare son numéro de drama queen incomprise*

Si, moi je l'ai bien aimé aussi! Je dis ça car ce livre est devenu un symbole, cette année, suite à certaines paroles...

Amethyst Dream a écrit:

je sais aussi que le blocage est ignoré... Mais que faire d'autre...? Je préférerais des manifestations régulières, mais est ce plus efficace?

Peut-être pas, mais je vois mal comment ça pourrait l'être moins...

Enfin bon, le blocage actif de ma fac est reconduit... Je ne sais pas quelles en seront les conséquences. Je ne peux qu'espérer qu'à terme nous finiront par être entendus, que tout ça ne soit pas vain!

Je tiens à préciser une chose: il y a eu plusieurs vote hier, et celui qui a fait l'unanimité, ce fut celui de savoir si nous étions pour ou contre la LRU.
TOUS les étudiants, professeurs, personnels présents ont été CONTRE.

Reste à trouver le moyen de faire entendre ce cri unanime...

Les manifestations me semblent une bonne solution, le problème ici est qu'aucun étudiant ne se sent concerné du moment qu'il finit tranquillement sa petite année... Dans leur égoïsme, ils ne se rendent même pas compte que leurs études futures risquent d'être compromises également...
Ils sont contre quand il s'agit de voter, mais ne se donnent pas la peine de manifester...

Amethyst Dream a écrit:

Ils sont contre quand il s'agit de voter, mais ne se donnent pas la peine de manifester...

Et je pense que le problème vient réellement de là.
C'est pour ça que les blocages non plus ne sont pas forcément la solution, parce que l'intérêt n'est que de façade.
Au fond, la plupart s'en foutent.
Il n'y a qu'à voir le nb d'étudiants présent au début des AG, et ceux à la fin pour le vote. Je ne sais pas vous, mais dans ma fac, le nombre triple entre 10h30 début de l'AG et 14h30 fin de l'AG et vote du blocage.
Pour la plupart, la seule chose qui importe, c'est de ne pas passer ses partiels, de ne pas avoir cours.
Aux ateliers, aux débats, aux manifestions, on retrouve toujours les mêmes.

Le jour ou le semestre va être donné aux étudiants, la majorité aura eu ce qu'elle voudra, et je mets ma main à couper qu'à ce moment les AG seront quasiment désertées, sauf par les réels concernés et impliqués dans le mouvement de protestation...

J'avoue que je n'ai pas vraiment le temps de manifester: quand je ne travaille pas, je bosse mon mémoire et vice-versa (et je traine sur MC accessoirement)

Je viens jeter ma prose ici, même si cela ne me touche plus directement, ayant arrêté mes études après ma licence (bien que j'ai aussi eu le droit aux blocages dûs au LMD)

Je crois que le problème principal vient du fait qu'un étudiant gréviste .. ben ça ne pénalise que lui même ...
Économiquement parlant, l'étudiant n'a aucun poids, aucune mesure de pression sur le gouvernement. Bloquer les universités n'aura pas servit à grand chose. Les membres du sénat ne sont pas dans les universités.
Les professeurs grévistes ? Ça fait de l'argent en moins à débourser pour l'état. Les étudiants bloqueurs ? Bof, ils balaient l'idée d'un revers de main.
Les étudiants ne rapportent pas d'argent, leur inactivité de gêne pas la croissance du PIB, et les manifestations sporadiques ne posent problèmes qu'à la circulation dans les grandes villes. Bloquer une université n'empêche pas la bonne marche du commerce extérieur.

L'avenir de la France se trouve dans l'impasse et devra se plier à la volonté des "grands hommes". Peu leur importe qu'ils perdent une année d'étude, ça n'est pas leur problème. Ils ont décidé de faire passer ces décrets et ce qui les inquiètent le plus c'est ce qu'on va leur servir à la cantine du Sénat à midi ...

C'est vraiment triste comme situation.
Je travaille à coté de l'université de Bordeaux 3 et depuis le début des blocages je ne peux que constater la stagnation de la situation. Tous campent sur leur positions.
Je vais peut être dire quelque chose qui va mal passer pour les personnes qui se battent pour leurs facs, mais les blocages et les grèves sont les armes des personnes actives. Toucher le Gouvernement par le porte monnaie l'oblige à se bouger. Bloquer une fac c'est comme bloquer un parc ou un terrain vague. Ça les fait doucement rigoler les ministres et puis c'est tout.

J'espère sincèrement que les choses vont bouger pour les personnes qui se trouvent prisent en otage par ces blocages et que d'autres moyens de pressions seront trouvés avant l'essoufflement total du mouvement, sinon ça n'aura servi à rien. Les gens n'ont plus le temps de perdre une année d'étude...

(je ne préconise pas non plus de monter à Paris avec des torches et des fourches...On est plus en 1789.... En fait je ne saurais dire comment faire bouger les choses dans le bon sens, c'est peut être ça le plus frustrant -.- )

Je pense que tu as raison Nylh, mais j'aurais espéré un peu plus de moralité de la part des personnes qui nous dirigent... Tout cela me laisse vraiment une désagréable impression de pourriture dans les hautes sphères, et d'impuissance de la part des gens T_T.
Mais se laisser faire, ce serait vraiment accepter qu'on nous prenne pour des imbéciles, et ca, ce n'est pas possible... J'espère que les gens le réalisent...

Si tu étais encore pleine de belles utopie à l'égard de ces hautes sphères, tu dois bien déchanter. Je suis devenu bien trop fataliste je crois mais je n'attends plus grand chose de bon de la part de nos gouvernants ...

Je ne dis pas qu'il faut se laisser faire, mais j'avoue qu'utiliser un moyen de pression qui ne fait pression que sur les étudiants, ça n'était peut être pas la meilleure solution.
Un cours magistral dans les locaux de l'assemblée nationale peut être ? Un blocage des ministères ? Une action en justice ? Je ne sais pas, mais tout ce qui peut leur pourrir la vie à eux et non pas à ses propres pairs ...

Il y a quand même une différence entre abandonner le combat, et reconnaitre qu'une stratégie qui a échoué pendant des mois ne va pas plus marcher parce qu'on la poursuit quelques semaines de plus.
Là, c'est de la fierté mal, très mal placée.

Et un pourrissage en règle de l'image des facs qu'etait deja pas très reluisante.

nylh a écrit:

Si tu étais encore pleine de belles utopie à l'égard de ces hautes sphères, tu dois bien déchanter. Je suis devenu bien trop fataliste je crois mais je n'attends plus grand chose de bon de la part de nos gouvernants ...

Pas vraiment, disons juste que je ne pensais pas qu'on pouvait ignorer tant de gens aussi ouvertement... Pas à ce point.

D'après notre profde 19eme les perturbations vont continuer l'an prochain.
J'aimerais rebondir sur ce qui a été dit plutôt a savoir que la plupart des élèves s'en foutent ou certains trop nombreux veulent loquer pour bloquer.
Par chance, dans ma fac c'est pas le cas, je crois vraiment dans la sincérité de ceux qui se battent parcequ'ils se battent vraiment bien.
Ils ont envoyé dans les 50 lettres à 50 ambassades (plus 150 mail) d'autres pays pour mettre notre fac en asile culturel.
J'aime bcp les actions qui ont été faites et celle que j'ai préféré la cacophonie littéraire
on s'est rendus au centre ville à 200 et chacun avec un classique et au signal on s'est mis en ligne et on a tous lu en meme tps effet garanti.
J'ai entendu des chouettes truc dans d'autres unif, av des rondes des obstinés...
Pourquoi le gouvernement s'en fiche?
Dommage..

Je remonte ce topic, parce que depuis plusieurs jours, j'ai vraiment la haine, et j'ai envie de parler un peu de ma situation (qui est la même que tous les étudiants de L3 de l'UTM)
Et au risque de me faire lyncher ici...

Voilà, suite aux blocages, le président de mon université a décider de reporter la première session du second semestre à septembre.
Je suis actuellement en L3, et j'envisageais de faire un master de sciences politiques dans une autre université. Master qui me plaisait à fond.

Je viens d'avoir la confirmation qu'il me serait impossible de prétendre à ce master, parce qu'au moment des inscriptions et même du début des cours, je n'aurais pas encore ma licence (alors qu'ayant eu une mention au premier semestre et ayant bien bossé au second malgré les blocages, il est quasiment sur que j'ai ma licence du premier coup)
En parlant avec d'autres étudiants dans mon cas, qui voulait changer d'université, il leur est également impossible de quitter l'université pour faire le master de leur choix. A moins de refaire une L3.
Je ne parle même pas de ceux qui voulait s'inscrire dans d'autre école, comme l'IUFM par exemple.

Sachant que je finance moi même mes études, que j'ai un emploi en parallèle de mon cursus universitaire, et que je n'ai pas d'année à perdre, comme le revendique les bloqueurs (dont évidemment le loyer est payé par les parents).

Donc juste, merci à tous les bloqueurs, tous les étudiants de L3, on a juste l'impression d'avoir été sacrifié pour pas grand chose au final.

Je voudrais savoir si c'est la même chose dans vos facs, ou si ça ne concerne que Toulouse Le Mirail, le fait d'avoir déplacer la première session en septembre.

Bref, dans quelques jours, ça ira mieux, mais là, j'ai juste vraiment ma claque de tout ça...

deedlot a écrit:

Sachant que je finance moi même mes études, que j'ai un emploi en parallèle de mon cursus universitaire, et que je n'ai pas d'année à perdre, comme le revendique les bloqueurs (dont évidemment le loyer est payé par les parents).

J'imagine que c'est la colère qui te faire dire ca, mais on peut aussi bloquer pour de bonnes raisons, je l'ai fait, avant de me rendre compte que ce n'était pas une bonne solution. (J'ai arrêté très vite, ne me tapez pas )

Enfin, de toutes façons, on est tous pris pour des c**s, et le gouvernement n'écoute pas le moins du monde nos revendications...
Je suis désolée de ce qui t'arrive, mais en même temps si il y a tel mouvement d'actions (mais je sais bien que le blocage ne sert absolument pas), il ne faut pas perdre de vue que ce n'est pas pour rien...
Dans un sens, si le gouvernement avait répondu aux attentes de tout le monde, on n'en serait pas arrivés là...

DaySkyFairy, c'est admirable la façon dont ta fac a réagi au problème je trouve... Dommage que les gens n'aient pas autant de volonté partout... Ici on a fait une bonne petite manifestation, assez originale, mais pour le reste, ca s'est vite essoufflé...

deedlot a écrit:

Je voudrais savoir si c'est la même chose dans vos facs, ou si ça ne concerne que Toulouse Le Mirail, le fait d'avoir déplacer la première session en septembre.

Je suis à Bordeaux 3

Mon UFR va nous organiser un examen en juin, mais ça ne garantit pas que le semestre soit validé...
Enfin, je préfère passer un partiel qui pourra servir de moyen de pression pour la validation (quitte à ce qu'il ne serve à rien) que de ne rien passer du tout et d'etre sure que l'année est perdue.

Mais normalement, on aurait dû passer en Septembre.

Ceci dit, je ne sais pas ce qu'il en est dans les autres UFR...
Smallbell (dans la même section que moi mais souvent plus au courant car moins à l'ouest xD) et Leliel-Angel ont peut-être plus d'infos.

Amethyst Dream a écrit:

deedlot a écrit:

Sachant que je finance moi même mes études, que j'ai un emploi en parallèle de mon cursus universitaire, et que je n'ai pas d'année à perdre, comme le revendique les bloqueurs (dont évidemment le loyer est payé par les parents).

J'imagine que c'est la colère qui te faire dire ca, mais on peut aussi bloquer pour de bonnes raisons, je l'ai fait, avant de me rendre compte que ce n'était pas une bonne solution. (J'ai arrêté très vite, ne me tapez pas )

Non, ce n'est pas la colère qui me fait dire ça. J'ai assisté à toutes les AG depuis le début du mouvement et cet argument est revenu très souvent (et revient encore) de la part des bloqueurs les plus virulents.
Selon eux, "on peut" se permettre de perdre cette année.
Sauf que c'est facile de dire ça quand on a pas à payer soi même son loyer ou ses études. (et toutes les personnes qui maintenaient ceci étaient évidemment des gens qui n'avaient pas à le faire)