Pygmallion : Vu que j'ai un magasin de poupée je peux te répondre : Niet. Non, No, Nada.
Au moins pour les 5 années à venir. ^^
En matière d'itinérance Jolie Doll organise déjà beaucoup de Tea party sympa ici ou là tout au long de l'année, et ça à déjà l'air d'être pas mal de boulot.
our le truck : les explications d'Arysuh sont toutes valables, ça fait pas un an que je suis ouverte et TOUS mes fonds partent dans les poupées et la constitution du stock.
Les dépenses de festivals sont avancées de la poche de l'autre gérant du magasin et déduites par la suite du bénéfice, sinon, je ne pourrais même pas rêver d'y aller. Donc avancer l'essence, l'hotel et les frais d'un camion, c'est impensable.
Ajoutes-y qu'à chaque fois que tu bouges avec un camion, il faut les autorisations de la ville pour garer ton truck, payer de toute façon l'emplacement (non, c'est pas gratuit dans les festivals/marché, etc...), prouver que ton truck à la place dans la foire/le marché où tu veux t'installer.
En plus : ajoute la flippe de péter les poupées en stock à chaque accrochage, le fait que si tu veux pas emballer déballer à chaque fois, il faut les laisser à l'air libre dans la circulation et les fumées d'échappements. (déjà les conventions ça demande une optimisation de dingue pour ne rien casser et installer rapidement...)
De plus il faut prévoir la pub et la promotion à chaque fois que tu changes de ville, event Facebook, forums, bouche à oreille... s'assurer qu'on y est à une date où les quoi ? 15/ 20 collectionneurs qui te connaissent dans les environs seront là et prêts à acheter... Par ce qu'il ne faut pas rêver les curieux qui passent posent beaucoup de question mais l'intérêt des "non-initiés" reste tout à fait superficiel.
Présenter ses produits à un public ciblé (en conventions donc) est beaucoup plus rentable et plus agréable aussi, parce que démonter une BJD pour montrer la perruque les yeux, expliquer le make-up, le système des joints, la fabrication, c'est marrant deux trois fois dans la journée, au bout de 6, c'est un peu usant, surtout quand les gens restent 15 minutes et n'achètent pas.
Parler custo avec un autre collectionneur, c'est déjà plus fun.
Bref, le doll-truck, je suis épuisée et ruinée rien que d'y penser.
En conclusion : même si les magasins 'en dur' on la vie rude, on voit depuis quelques années naître tellement de petits festivals sympas, où on peut rencontrer d'autres artistes et vendeurs et s'auto-émuler que ce serait bête de ne pas encourager ce mouvement.
Rien qu'avec la Dolls garden party, le Dolls RDV, les divers Little Dolls, le Ldoll, tu peux déjà te déplacer 6 fois par an. (et c'est pas de tout repos) ^^
Honnêtement je préfère payer mon stand et mon hotel un peu cheap, voyager à plusieurs et prévoir quelques jours de tourisme autour d'un lieu de RDV, 5 ou 6 fois par an et en revenir pleine de bonne humeur en laissant le gros de la promotion au organisateurs du festival qu'être sans cesse seule à bourlinguer pour un coût plus important (et plus sournois) pour un revenu moins prévisible.
Et pourtant je ne suis vraiment pas du type sédentaire.
Le fin mot de l'histoire c'est que les trucks, type food truck ou tout autre type de commerce artisanal en -truck c'est cool, mais c'est parce que ça reste très généraliste et abordable par un large public.
Le hobby des poupées même si il s'est agrandi au fil des années reste très confidentiel et repose sur un petit éco-système de plus en plus dynamique (oui il y a des fermetures, mais aussi des ouvertures et des ré-ouvertures, la fin du Salon des Capricieuses a permis à Poome de reprendre son activité par exemple.)
En sortir serait pour le moment en tout cas extrêmement contre-productif, parce qu'il apporte beaucoup en soutien financier comme en soutien humain.
A mon avis, pour le client comme pour le vendeur, les conventions et festivals de poupées, c'est pour le moment ce qui se fait de mieux en matière d'itinérance.