Iiiihhhh toutes vos idées et pistes étaient tellement bonnes aussi!!!
J'aurais dû attendre un peu avant de rendre ma note d'intention (un rendu d'une page, où on écrit ce qu'on a voulu dire dans notre projet)... ihihih la grosse rapiat! ^^
An., c'est vrai que c'est drôle comme nos projets se ressemblent en quelque sorte! Mais ahlala comme c'est dur des fois d'avoir les mots justes pour expliquer son travail... Nous, on sait ce qu'on a voulu dire, mais il y a toujours des profs (surtout en art, où c'est tellement suggestif!), qui trouveront ça inintéressant / inapproprié / nul à ch***... C'est frustrant! Mais bon, je pense que, comme toi, je ne m'étais pas assez préparée, je suis un peu du genre à m'y prendre la veille pour le lendemain!
Je n'avais pas du tout pensé à appuyer sur la société d'aujourd'hui, et le corps de la femme qui peut (doit?) être modifié pour correspondre à un idéal, très sexué d'ailleurs. Mais c'était une piste super intéressante!
Et je suis bien contente que ce modeste projet vous donne de telles impressions... sans même que j'y pense moi-même! uhuhuh la nulle!! ^^'
Mais après tout, c'est là tout l'intérêt d'un travail comme ça, chacun en a sa propre idée, sa propre vision. C'est vraiment cool!
(Gggrrrrrr Klimt, j'adooore!)
Blah, en fait ce n'est pas si grand! J'ai rétrécie les corps humain pour accentuer l'ambiguité! eheh! Chaque carton mesure 20 x 27cm.
Si ça vous intéresse, je vous copie-colle ici ce que j'avais écrit pour ma prof... (attention le pavé!)
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« Dame(s) de Cœur »
Le support / le format : Chaque femme/poupée est découpée en 3 parties : la première présente le visage, le buste, et s’arrête sous les seins, la seconde poursuit le corps jusqu’au niveau du genoux, et la dernière termine la silhouette en montrant les mollets et les pieds. Chacune de ces parties est une impression laser, et elles sont ensuite marouflées sur 24 planches de carton, format 20x27cm, aux coins arrondis pour rappeler la forme d’une carte à jouer. Elles sont ensuite exposées retenues par une petite accroche triangulaire sur un clou, leurs yeux à hauteur des yeux du spectateur.
J’ai volontairement utilisé un format qui se situe entre la taille d’une vraie carte à jouer, et l’échelle humaine pour renforcer l’ambigüité du sujet de femme poupée/femme objet : les silhouettes se trouvent face à nous, dans une « entre-deux-taille », les humaines sont trop petites, les poupées sont trop grandes et s’en retrouvent d’autant plus humanisées.
J’ai choisi de travailler sur du carton, car ce dernier renvoie à la matière même des cartes à jouer (je ne me voyais pas utiliser des planches de métal, de bois, ou de toile), ainsi qu’à la notion d’emballage, de packaging, comme celui des poupées que l’on achèterait en magasin. Ce carton reste bien visible, et les silhouettes féminines sont comme collées dessus, mais il est ornementé de centaines de petites feuilles dorées qui ajoutent un aspect faussement précieux sur un matériau pauvre et brut. Le motif de ces petites feuilles est une sorte de signature, je l’utilise régulièrement dans mes peintures, sur ma carte de visite, etc…
Le sujet : A travers ce polyptyque, j’ai voulu mettre en avant une certaine image de la femme : la femme jouet, la femme objet, la femme poupée. Des silhouettes de femmes « humaines » en culotte, sont mêlées à des silhouettes de femmes « poupées » tout aussi dénudées, et très réalistes (des Ball Jointed Dolls). Ces dernières sont très humanisées (tétons peints, perruques et yeux de verre, lingerie fine…), et sont présentées à la même échelle que les femmes « humaines » qu’elles côtoient.
Cependant, je n’ai pas accès mon travail sur une dénonciation purement féministe et revendicatrice : je joue au contraire avec ces images, chaque silhouette est presque nue, avec des dessous plutôt sexy, des regards aguicheurs pour certaines, et j’ai poussé jusqu’au cliché avec l’une d’entre elles, portant un string imprimé panthère et une perruque blonde platine… Disons plutôt que si je dénonce, c’est avec humour et ironie (Assez de ces féministes ardentes pleines d'orgueil et de rage!).
J’ai retouché chaque silhouette sur Photoshop, humaines et poupées, en les cernant de noir pour les matérialiser, et en effectuant le même travail sur la peau (et la résine !) des modèles : j’ai dégradé de rose les joues, le nez, les épaules, les articulations, le nombril et les orteils, comme je le fais dans mes peintures et illustrations. Ainsi, les parties du polyptiques se confondent et se mélangent de façon à ce qu’elles soient d’autant plus interchangeables.
La notion de jeu est d'ailleurs au centre de mon projet. Tout d'abord, dans la forme de présentation : ce polyptyque est une œuvre participative, un puzzle tactile, dans laquelle le spectateur est amené à déplacer et échanger les différentes parties de corps entres elles. Il joue ainsi, innocemment, avec le corps de ces femmes et de ses poupées nues, comme un enfant s'amuserait à interchanger les vêtements de Dora, de Diego, et de Babouch dans un de ses jeux éducatifs...
On retrouve le jeu dans la forme même des supports, plaques cartonnées taillées en forme de carte à jouer, comme vu précédemment.
Le sujet, là encore, ramène à la notion de jeu, puisque c'est l'utilité première d'une poupée. Cependant, à la vue de ces poupées très sexuées, l'ambiguïté plane encore sur ce « jeu/jouet ». Nous sommes loin de l'image clichée de la Barbie, vue et revue dans nombre d'œuvres d'art contemporain, comme en témoigne la Foire Européenne d’Art Contemporain qui a eu lieu à Lille cette semaine…
Enfin, je joue avec le spectateur et sa perception. L’œuvre, dans son sujet (jolis corps nus féminins) et dans sa réalisation (plutôt léchée) est attrayante, un certain jeu de séduction opère. Ce n’est qu’en s’approchant davantage du polyptyque que le spectateur s’aperçoit que ces silhouettes ne sont en fait pas toutes de « vraies » femmes, l’attirance laisse alors place à la surprise... >>
VOilàààààà!!!