Ka-Ku-Ren-Bô -19/06/14-Shikigami p.65 (DC Russel)

« Ne vous éloignez pas. ». Vous diriez ça au maître du clan ? Ils me prennent pour qui ?




J’écoutais déjà pas ce genre de conseil quand j’étais môme, alors maintenant…Je me demande si je saurais retrouver le ravin…




Mon sens de l’orientation est toujours aussi pourri, je saurais pas où est ma tête même si on me collait des panneaux indicateurs sur les épaules. Pas moyen de retrouver le ravin…




Mais au fond, je me demande pourquoi je reviens ici…Ca doit être du masochisme…




Ou alors j’ai besoin de vérifier un truc…l’ennui c’est que je ne vois pas quoi. Ce n’est pas comme s’il y avait quelque chose à comprendre. Je me suis fait avoir, c’est tout.




Ha…Ca y ressemble, par-là, je me rapproche ?





"Tu chauffes, Satoru-chan. A ce stade, je dirais même que tu serais cuit si je n’étais pas patient."

"Ca fait un moment que je sais que tu me suis. Je n’allais pas te faire le plaisir de te prêter de l’attention."





"Alors…Que fait le maître Kondo sur le territoire d’un kyûbi ? Seul…"




"Et sans armes ? Si tu ne cherches pas à te faire attaquer, c’est bien imité. Tu n’apprends pas grand-chose de tes erreurs, on dirait."




"Imagine que tu sois tombé sur autre chose que moi."

"Je suis très bien placé pour savoir qu’ici il n’y a que toi, Gekkô. Ce qui explique que j’ai pu venir jusqu’ici pendant des années sans problèmes. Tu avais dit à tous les yôkai de la région que j’étais étiqueté à ton nom ?"




"« Étiqueté ? ». Chez moi nous appelons ça « avoir un invité »."

"C’est le genre d’invitation que je n’accepte plus. Je cherchais le ravin."




"Tu sais, le ravin…Tu te souviens, j’imagine ? Même avec six siècles d’existence, ça doit être assez récent pour toi, non ?"


"Je n’ai pas la mémoire approximative, Satoru-chan."




"Je m’en souviens parfaitement. Et pour couper court au fiel que tu meurs d’envie de me cracher à la figure, j’aimerais te rappeler que ce qui s’est passé est ta faute."




"A défaut de fiel, j’ai toujours mes phalanges à te coller dans la figure, Gekkô. Ca me soulagerait."


"Tu dépenses énormément de haine pour moi, je suis flatté d’un tel déploiement d’énergie, Satoru-chan…Avant d'être prêt à me sauter à la gorge, Tu n’étais pas venu chercher le ravin ? Je ne compte pas t’empêcher de passer."




"Je ne te savais pas nostalgique, c’est tout. "

"Moi non plus, je te rassure. Je ne sais même pas ce que je fous là."





"Bien sûr que tu le sais. Quand ta résolution flanche, que ta colère vacille, tu te précipites tête la première dans ce genre de souvenir. Ca doit être épuisant, non ? Tu n’as pas envie de faire une pause ?"




"Pour la colère et la résolution, il suffit que je te croise, je n’ai pas besoin de marcher cinq bornes. Il paraît qu’on voit toujours la tache de sang au fond du ravin, sur la pierre. Je me demande si c’est vrai…"



"Tu sais, la pierre…"




"…Là où tu as essayé de me tuer."