Une ancienne Ritournelle p.5

Là je peux pas rivaliser avec les arguments que tu viens d'employer >o<''

voilà donc exclusivement sur une demande poussée de Myushi

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"les mots sont les gémissements de douleur du silence"





Cela fait maintenant bien deux jours que j'accueille dans mon humble demeure une petite princesse au caractère bien trempé, dont la franchise du regard n'égale que sa délicate beauté. Pourtant même si son visage aux traits angéliques me charment d'un facilité déconcertante, je n'en sais toujours pas plus à son sujet et cela fait également deux jours que j’essaie en vain de convaincre la belle de s'habiller. Cependant à chaque fois que j'abordais le sujet, son regard meurtrier suffisait à lui seul à me faire comprendre qu'il était absolument hors de question que sa peau délicate soit couverte par un quelconque tissu. Croyez-moi j'ai pourtant tout essayé mais je ne désespère pas !
Ma journée de travail étant terminée c'est l'esprit remplis de question concernant la princesse de résine, que je passai le pas de porte de ma maison.



Quelle ne fut pas ma surprise de la découvrir ainsi ! La petite demoiselle à la plume, comme j'aime l'appeler, se trouvait à présent affublée d'une longue cascade au reflets turquoise et bleuté glissant le long de ses maigres épaules. Telle une chute d'eau encore jeune, les longues mèches bleutées glissaient avec vigueur pour se coucher sur le sol sous forme de légères boucles. Elle était tellement belle. Pourtant ce ne sont pas des compliments qui sortir d'entre mes lèvres mais plutôt un flot de questions ininterrompu. Qui était-elle à la fin ? D'où venait-elle ? Quel âge avait-elle ? mais surtout...pourquoi avait-elle à présent des cheveux ?



Son regard glacial suffit à lui seul à me faire taire, m'intimant silencieusement de cesser mes palabres inutiles ou je risquerais de déclencher sa colère, chose que j'évite à tout prix. Pour une raison que j'ignore l'idée même de la mettre en colère m'effraie quelque peu....Comme si en elle sommeillait un pouvoir insoupçonné qu'il ne faut surtout pas éveiller...



La petite beauté des neiges, se laissa alors glisser sur ses petites fesses le long de l'accoudoir du fauteuil sur lequel elle était perchée. Une fois au sol, elle se mit à marcher de manière gracile tandis que son regard semblait lui se perdre dans d'étranges rêves.



Elle s'arrêta alors devant ma fenêtre et leva son regard d'azur sur le ciel dont la couleur semblait bien ridicule comparé à l'océan qui habitait ses yeux. Elle tendit fébrilement la main vers le berceau du soleil et me fit l'honneur d'entendre sa voix de cristal au travers d'une chanson qui semblait être une prière au monde Céleste. (