Chapitre III : le champs des penséesMon voyage en direction du sud continu, les lieues s'accumulent mais l'envie de découvrir me pousse à continuer.
Mes pattes sont endolories par tant de marche, une petite pause m'est donc nécessaire tous les jours.
J'ai quitté la contrée des pommiers et autres arbres aux mets sucrés, adieux petits délices.
Désormais devant moi, des étendues ondoient au grès des vents.
L'odeur des foins me rappelle les moissons, synonyme de fêtes et de banquets sur les terres où je suis née.
A mesure, que j'avance les champs me paraissent immenses et même démesurés, serai-je arrivée au royaume des Géants ?
Je ne peux plus voir l'horizon désormais, ma vue est barré par ce blé encore jeune, dont les épis commencent à ce formés.
Je ne sais plu par où aller, le soleil est si haut qu'il me somme de m’arrêter me reposer.
J'abdique pour éviter de tomber assommer, par ces rayons incessants.
Le soleil s'étant enfin décidé a redescendre, j'ai pu reprendre mon chemin et trouver de quoi grignoter.
Je profite de ce paysage grandiose et gigantesque une dernière fois avant la nuit.
Une douce brise c'est levée, le doux flux d'air me caresse le visage et fait virevolter mes long cheveux d'argent, quoi de plus agréable par une chaude journée d'été.
Demain, je traverserai cette étendue aux teintes vertes et dorées.
Mais comme ce coquelicot, je serai seule dans cette grande marée.
La solitude commence à me gagner, pour ne pas y prêter intérêt, je me plonge dans mes pensées.
Arriverais-je à retourner à la cité ? Vais-je trouver ce que je suis venu chercher ? Seul l'avenir me le dira, mais pour cela je dois continuer, encore et encore à marcher.
Qui sait de quoi demain est fait, une rencontre est si vite arrivée.
Il est temps désormais de vous laisser, la nuit sera douce pour moi avec toutes ces étoiles pour me bercer.