~Asylum~ Cours sur les ruines d'un monde infini p.43

Je n'avais pas écrit depuis plusieurs mois, mais je crois que j'en avais besoin. L'Asylum avance doucement, quelques pages de mots jetés sur la feuille, vrac de pensées incompletes. La trame s'étoffe et je vois doucement se dessiner le chemin de l'Asylum. Deja une cinquantaine de pages ....

Pas facile repondre aux commentaires sur l'Asylum comme je fais ces series photos pour me les sortir de la tête et les oublier, mais merci à tous pour votre interet pour cet univers qui m'est vraiment très précieux.

Et je vous livre un petit bout de suite. Des photos suivront surement demain ou ce week end. Elle a besoin d'une robe ... mais ça c'est dans le livre aussi ;p

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((( Extrait precedent p.24)))
Harith 11 th, 755

Le monde tourne dans une farandole écœurante, il pleut ici, il pleut tellement fort que j'ai l'impression de n'être fait que d'eau. L'humidité s'infiltre partout, je la sens, je la savoure, je la touche. Il fait tellement humide que mes yeux pleurent des larmes de pluie. J'ai cette sensation étrange au creux de l'estomac. Comme si quelque chose allait arriver, quelque chose de grave. Mais qu'est ce qui est grave dans le monde du papillon ? Rien, les choses arrivent et repartent, comme des vagues. L'homme n'est pas revenue, mais je sens qu'il sait que ses papillons s'envolent un par un, peu importe qu'il les épingle à ses murs, les choses changent, doucement, pernicieusement. J'ai froid. L'asile est vide et triste. Je me sens vraiment lasse. J'aurais voulu que mon temps reste à jamais ce cercle réconfortant d'éternité. Avant je me pensais maître de mon asile mais c'est lui qui vit et me contrôle. Je ne suis qu'un pantin, c'est décourageant. Je n'ai plus envie de rire, même en voyant ces vieilles se faire dépecer, même les entendre hurler de douleur et de rage, non, rien ne réussit à faire sécher cette pluie dans mon cœur. Même pas le sourire d'Alice. J'ai envie d'oublier tout ça, mais rien à faire, les montagnes sont bien là, la plaine du monastère aussi. Même si je fait tomber la nuit, même si j'appelle le néant de toutes mes forces, je n'ai pas de pouvoir sur les frontières de mon monde. Je crois qu'il y a un nouveau papillon blanc dans les montagnes. Ou alors Ana a-t-elle eu une seconde chance ?

Harith 24 th, 755

Alice veut repartir à la chasse au papillon, elle m'énerve. Qu'elle y aille toute seule si elle le désire tant ! Qu'elle amène l'enfant du monastère et sa dame si elle veut un guide. Moi je suis bien ici et je veux y rester. Elle n'a qu'a se graver un papillon dans le cœur si elle m'envie tellement. Alice ne comprends pas combien il fait mal. Combien je me bats pour qu'il ne prenne pas le dessus sur moi. Le papillon est un fardeau.

Harith 27 th, 755

L'homme est à nouveau là. Pourtant je pensais avoir scellé l'asile. Comment passe-t-il à travers les mondes ? Il n'est pas un papillon mais ça ne veut rien dire. Peut être est-il une créature du néant dont parlent parfois les nonnes avec horreur.. Ça ne m'étonnerais pas. Il est là et il est absent. Presque transparent, pour un peu je le prendrais pour un fantôme. Mais il n'en est pas un, ça j'en suis sûr. Je ne sais pas ce qu'il est. Quand je le regarde j'ai froid et j'ai peur, il est toute la solitude que je fuis. Il m'observe comme un vautour regarderait avec envie une carcasse pourrissante. Je ne sais pas ce q'il a dans la tête . Me rendre fou ? Mais je le suis déjà... Je ne suis que le petit fou, le papillon d'ennui. Alice me boude depuis quelques jours, l'asile semble se vider avec la présence de l'homme. C'est tellement silencieux, même les voix dans ma tête se sont tus, elles chuchotent parfois mais elles préfèrent attendre le départ de l'homme. J'ai peur de lui mais en même temps je voudrais le tuer, je voudrais qu'il arrête de me détruire, qu'il arrête de vouloir me sauver, qu'il s'en aille à jamais. C'est par lui que tout à commencé, par lui que les choses changent. Je le déteste plus que tout. Il se promène dans mon asile comme si il lui appartenait et moi je reste là, allongé sur ce lit qui sent la pluie et ma sueur, la seule chose que j'arrive à faire c'est écrire alors que lui ose toucher mes murs, ose caresse le visage de mon Alice de pierre. Il fait fuir mes nonnes et mes déformés. Même les vieilles démentes ne s'en approche pas. Même ana n'aurait pas voulu de lui comme souper. Il s'assoit sur le lit d'Alice et me regarde avec quelque chose dans les yeux, quelque choses que je déteste, ce regard de pitié qu'ils avaient pour moi quand je suis né, ce regard de honte et de compassion. Il est assis face à moi et me regarde. Son sourit est tellement faux qu'il s'écaille au coin de ses lèvres. L'homme entier est un mensonge, il 'n'est pas celui qu'il est. J'ai mal, j'ai trop mal. Le papillon s'affole, j'ai l'impression de bouillir, l'homme me regarde et sourit. J'ai des souvenirs dans la tête, des images qui ne m'appartiennent pas, des cris et de la peur, quelque chose de grave est arrivé, quelque chose de plus terrible que ... que quoi ? Pourquoi cette odeur de sang, pourquoi ces larmes. Je me suis caché sous mes draps comme un enfant terrifié, je ne comprends pas. L'homme n'est plus là mais il reste un peu de lui, il reste le son de sa voix qui me chuchote "Prépare toi petit fou... prépare toi bien. Les papillons sont éphémères, sauf si on les épinglent dans une belle boite. Là ils seront à moi pour toujours." Maman hurle dans le couloir mais c'est un hurlement différent des autres. J'ai mal et le sang coule... plus rien ... il n'y a plus rien .... mort et sang tourbillonnent, les couleurs s'échappent de mes yeux, je ne vois plus la lumière, je ....

Yarith 12 th, 755

Quelque chose a coulé sur mon cœur, quelque chose de doux, d'aussi doux que le miel. Une odeur de fleurs et de poudre, l'odeur de ma petite araignée. Mon corps n'est que douleur, je ne sais plus où je suis. La lumière revient peu à peu, beaucoup de jours ont passé depuis que l'homme est venu, Alice éponge mon front avec un chiffon humide. Elle a l'air pale et anxieuse et manque de sommeil. Elle secoue la tête et retrouve son sourire en me voyant éveillé. Sœur Olga est là aussi ainsi que le Minotaure la Dame et l'enfant. Dame soulève l'enfant et le pose près de moi. Je ne me rappelais pas qu'il avait d'aussi grand yeux. Il me touche, l'air incrédule et heureux. Que s'est-il passé ? Beaucoup de fièvre et de sang. Maman m'a trouvé à l'agonie dans le couloir... pourtant je ne me souviens pas avoir quitté mon lit. Étrange. L'homme sûrement est à l'origine de tout ça. Une partie de l'asile s'est effondré pendant mon délire. Je la reconstruirais plus tard. L'enfant joue avec mes cheveux. Ses petites mains sont si chaudes. Il babille, je ne comprends pas tout, mais il a l'air heureux, c'est le principal. Il me parle de mon asile, des montagnes et d'une porte qui s'est ouverte. La porte de mon asile ? non, une autre, une porte de son monde. Si c'est ça, tant mieux, ça m'évitera de devoir aller y voir. qu'il se débrouille dans son monde et qu'il laisse tranquille le mien. L'enfant insiste et sa dame aussi. Alice sourit et me fait un clin d'œil, j'ai deviné ce qu'il voulait, mais pourquoi toujours moi ? Laissez moi me reposer. Je me sens encore tellement fatigué. Sœur Olga les houspille un peu et fait sortir tout le monde en riant. J'ai l'impression que son visage a encore plus été attaqué que la dernière fois, un bout de sa mâchoire pends hors de sa bouche. Alice se couche contre moi et me cajole. Comme lui résister ? D'accord, quand j'irais mieux j'irais voir cette autre porte. L'asile ronronne de mon choix, j'ai l'impression qu'il est de connivence avec le monastère. Si ils s'y mettent à deux à présent. Il faudra que je trouve un moyen de sceller mon asile. Si l'homme revient j'ai peur qu'il ne fasse du mal à tout les autres. Le corps d'Alice a grandi, pas beaucoup mais je le sent plus fort, plus doux aussi. Le trou dans sa colonne est toujours aussi grand mais je crois que si elle voulait, je la laisserait redevenir droite. Mais pas trop quand même. Je l'aime comme elle est mon araignée.

Yarith 14 th, 755

Tu es comme l'eau petite sœur, ton corps coule entre mes doigts et tu m'échappe. encore et toujours tu m'échappes. Ton rire de cascade et ton sourire d'ange. Tu m'échappe comme ces souvenirs qui ne sont pas les miens. L'homme m'aurait-il donné les siens ? Je ne sais pas, je crois qu'il essaye d'entrer dans ma tête, il essaye de me faire plier, me soumettre à sa volonté et soumettre mon monde par la même occasion. Mais je suis l'arbre qui ne se pliera pas à sa tempête. L'homme erre parfois dans mes couloirs. Que veut-il ? Il ressemble toujours à une ombre. Peut être est ce un autre piège ? Je suis retourné à la bibliothèque. Mon asile m'a offert de nouveaux livres. Ils sont beaux, jamais touchés par une main humaine. Ils murmurent et me chuchotent leurs secrets. Combien de papillon encore à sauver ? Ils rient et me disent qu'il est impossible de les compter, que leur nombre change de jour en jour. Aujourd'hui dix, hier vingt, demain trente, ils ne savent pas mais se moquent de mon ignorance. Les livres font voler leurs pages en riant, les mots dansent autour de moi, ils ressemblent à des milliers de vers noirs qui s'enroulent et se déroulent. Les mots dansent et se moquent. Un gros ouvrage est apparu sur la table de la bibliothèque, il est différent des autres livres. C'est un livre qui ne parle pas, qui ne bouge pas, il me laisse tourner ses pages sans se plaindre. Mais ses pages sont vierges, sans trace d'encre, sans mots gravés à la plume, un livre énorme rempli de vide. Encore une farce de mon asile. Je crois qu'il aime me rendre chèvre. Je tourne les pages une à une, parfois un trait, parfois un cercle, mais aucun mot véritable, beaucoup de vide et quelques traits. Encore une énigme à résoudre ou quelque chose à oublier ? L'enfant du monastère voudrait que je vienne voir sa porte, que j'entre dans l'autre monde. Mais je n'ai pas envie et je le fuis, j'ai déjà assez à faire avec ma propre porte qui refuse de s'ouvrir. J'ai envie d'aller explorer les sous sols demain. J'entends la cloche du repas, il faut que je me hâte, soupe de pois ou pas il faut être à l'heure ou les nonnes seront fâchées.


Yarith 15 th, 755

Trop de mystères dans cet asile, me cerveau se torture lui même à les résoudre, une porte, deux porte, un livre sans mots, j'ai passé ma journée à y penser. Il fait nuit à présent mais la chaleur moite nous empêche de dormir Alice et moi. Peut être que mon asile a crée un puzzle ? Je n'ai jamais aimé les puzzles, à par les puzzles au miroir où chaque erreur peut te coûter beaucoup de sang. Alice joue aux cartes toute seule. Elle est belle dans ce rayon de lune. Ses petits pieds sont de plus en plus agile. Elle arrive à battre les cartes sans en faire tomber une. Elle les bats et les bat sans fin, les cartes semblent animées d'une vie propre, une vie insufflée par les petits pieds d'Alice... animés.... le livre .... les pages .... peut être que....

Je viens de lire les 26 pages...
Le monde que tu as créé est aussi fascinant que dérangeant, et je trouve les photos magnifiques.

J'adore lire ton roman... je met d'ailleurs un certain temps à émerger après xD. C'est tellement envoûtant... parfois on ne comprend pas mais c'est pas grave, si ?Est-ce qu'on a vraiment besoin de tout comprendre ? J'espère pas sinon je suis mal barrée mais j'ai pas l'impression... je préfère, plutôt que d'essayer de comprendre, me plonger dedans, tout oublier, c'est tellement étrange... et j'aime beaucoup ça.

Je suis tellement heureuse que tu continues l'asylum, j'avais été subjuguée par ton univers, et c'est avec un plaisir immense que je me replonge dedans... les personnages sont à la fois tellement évanescent et tellement sensibles... sans parler de ton monde à la logique nouvelle, j'adore me plonger dedans, je sens que je vais bientôt tout me relire!

Et bien après mes Mps c’est par toi et surtout une visite de ton Asylum que je commence.
Tu sais combien son univers me touche et me fascine à la fois, mais là il vat au-delà, peut-être à cause de mon état d’esprit en ce moment.
J’ai l’impression que l’homme cherche à gommer, à étouffer le petit Fou et l’Asylum… comme l’on cherche à effacer une erreur. Il me semble bien plus dangereux et apte à faire du mal que les papillons.

Petite mise en bouche, buffet mortel, mes grains de folie me reprennent, un besoin viceral et morbide de replonger dans mon asile.
Petite chantier malsain pour cette nouvelle année qui ne s'annonce pas des plus heureuses.











"La mort n'est pas une fin, seul l'oubli nous tue vraiment"

chope le petit Fou, chope "l'Ange perdu", les serre contre elle en les faisant tourner et les lâche avant de s'enfuir en courant, en agitant les bras en l'air*

Je suis contente de les revoir (moins contente, en revanche, pour ce que ça sous-entend généralement quand l'Asylum se réveille)

Nan mais ça fait du bien de se faire du mal ;p L'Asylum c'est quand même un univers que je chérie même si je fait régulièrement des pauses.

Et après chaque pause, le renouveau .... Le Minotaure à eu le droit à un lifting et une nouvelle (ancienne) arrivante dans l'univers. Beaucoup de boulot, niveau couture, maquillage et customisation (oui, un jour le Minotaure aura ses cornes .. un jour .. si y'a une GO leeke XD )

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I'm a Marionnette

























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Voici donc le nouveau Minotaure, oui, honte à moi j'ai cedé aux sirenes de Soom.. mais il a un nez ... et des levres ... *.* c'était tout à fait ce que je cherchais pour le Minotaure. Et Mantis ... Mantis c'est etrange, Mantis est un Monstre mais Mantis a un nom ... C'est, comme vous l'aurez peut être remarqué l'ancienne tête du Minotaure, avec une perruque Rose ... Mais ce qui est impressionnant c'est que je ne vois plus le Minotaure dans ce moule, je vois Mantis et ça juste avec une perruque et des yeux differents .... Il y a encore du boulot et Mantis devrait recuperer un corps plus feminin d'ici quelques mois.

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j'adore ton minotaure ^^

Très sympa ! Je trouve ça énorme les doigts articulés au passage.

Super cette séance ! La dernière photo est particulièrement réussie... J'adore ses mains...

Le Minotaure est un personnage fascinant... particulièrement dans cette série de photos.

Whoua oO C'est magnifique, le Minotaure est splendide (vive le Chrom ! <3), j'ai avalé le topic sur l'Asylum en tombant dessus un jour, ton univers est remarquable <3

Crédidiou!!!! J'ai tout lu et tout regardé d'un bloc dernièrement, mais je n'avais pas commenté. ^^ Du coup je me lance : génial ton minotaure marionnettiste et j'adore l'univers de l'Asylum, vraiment.

Je viens de découvrir et de lire une bonne partie de ton Asilium et j'adore. C'est remarquablement écrit et tes personnages magnifiquement incarnés dans tes BJD.

J'adore et je vais suivre ce sujet avec plaisir!