la campagne ... pauméd

Arcadia... vive la campagne paumée...
heureuse que le sujet te plaise.

Deedlot : désolée si je t'ai vexé. Je sais que je peux être un peu rude dans mes propos parfois... ma franchise me perdra (elle m'a déjà perdu souvent). A ma décharge, tu ne peux pas nier que parfois c'est un fait, et y'a des campagnes plus "crasses" que d'autres. Ici c'est ..; le 1/4 monde, la mentalité des gens : l'école ça sert à rien, mon mari est principal adjoint dans un collège du coin, les parents arrivent cuités à 10h pour venir chercher l'ainé qui bastonne ses profs.

C'est pas toujours super facile.

Péné

Alunor a écrit:

ma franchise me perdra (elle m'a déjà perdu souvent). A ma décharge, tu ne peux pas nier que parfois c'est un fait, et y'a des campagnes plus "crasses" que d'autres.

J'ai trouvé ca plus indelicat que franc, mais comme y'a pas mal de grosses généralités pas tres flatteuses lachées, ca ne peut pas plaire a tout le monde c'est sur ^^

C'est vrai qu'il y a pas mal de généralités dans ce topic...
Moi je vis à dans un bled de 250 âme avec un nom à rallonge (ça passe jamais dans les cases de l'administration...) dans la campagne quelque part entre Arras, Cambrai et Douai, et c'est les plus grosses villes du coin (à 17km au moins, .) et j'avoue qu'il y a un truc qui m'a toujours fait un peu sourire, c'est les gens qui se disent "oui la campagne c'est bien c'est amical on peut sortir ses poupées tout ça".

Bah non. Pas ici en tout cas. Bon je nuance de suite, tout le monde n'est pas à jeter quand même, mais comme tout le monde se connait les ragots vont généralement bon train et l'hypocrisie est toujours de mise, dès qu'il y a le moindre petit évènement dans la vie de quelqu'un les villageois s'emm*rdent tellement qu'ils n'ont rien de mieux à faire que de commenter, et pas toujours gentiment. On m'a déja fait cette réflexion: "Oh mais tu as encore changé de copain!" (J'ai eu 3 petits amis dans ma vie et je me suis fiancée au troisième, pourtant, on peut pas dire que ça varie souvent lol...)
Pour les BJDs, pas mieux. Je les ai déja emmenées dans la campagne pour les photographier, on ne m'en a demandé que le prix après m'avoir dit que j'étais trop vieille pour jouer à la poupée.
Ceci dit, la ville, j'ai fait aussi (Lille pendant un an), et je me suis sentie passabelment malheureuse et plus seule que jamais noyée dans une foule de citadins anonymes... Pas mieux.


Je crois que j'aime rien xD!

Tiya, ce n'est pas une généralité que je fais, je parle de ce que je vis tous les jours. De ce qui se passe pès de chez moi. J'ai fait l'expérience d'autres campagnes, et c'était parfois aussi très différent.

Je vais te donner un exemple, il n'est pas une généralité, c'est un souvenir.

Il m'arrive d'acheter des produits locaux dans un petit magasin qui centralise les producteurs du coin, je n'y vais pas souvent, mais au moins une fois tous les deux mois, à chaque fois, le boucher me regarde de travers ... (mon mari qui y va plus souvent, lui on lui dit bonjour gentiment).

Chaque fois que je vais dans le sud, (une fois par an) près de Cordes, si je vais chez les commerçants producteurs, on est toujours accueilli comme des princes ... pourtant ils ne nous connaissent pas vraiment. Au mieux on se souvient de nous de l'année d'avant.

Je dis que parfois, les gens sont plus accueillants suivant les régions.

Ce n'est pas forcement vrai pour toutes les régions et toutes les campagnes.
Là où je vis, c'est ... pas très causant, pas très aimable... pour ne dire que ça.

Péné

Ben là je suis à Paris...
Mais avant j'ai vécu vers Bordeaux. Dont 2 ans 1/2 dans un trou: Saint-Vincent-de-Pertignas... 320 habitants. Une mini mairie. Un mini salle des fêtes. Une boite aux lettres pour poster son courrier. Une très jolie église. Et puis des vignes des vignes... Et une scierie. Et devinez quoi, la scierie était de l'autre côté de ma route TTwTT (si c'est pas de bol ça)...

N'empêche que c'était bien calme quand même. J'aimais bien moi, l'air libre, la nature, le vert...

rraaah Paris...

La campagne... J'ai vécu 20 ans dans une petite campagne en banlieue de Montréal (Québec, oui), avec des grands champs, la forêt derrière chez moi où j'allais me promener avec mes grand-parents, glisser l'hiver sur nos 1 mètre et demi de neige dans une pente, construire des forts dans notre cour avec mon petit frère, faire des batailles de boule de neige... En été, se promener dans le bois, à pied ou en vélo, faire des pique-nique, chanter tard le soir dans la balançoire extérieure avec mes grand-parents des vieux airs, entendre les grillons chanter. J'étais à 15 minutes en auto du village, une demi-heure en vélo. Quelques restaurants, une pharmacie, une épicerie, deux Club Vidéo, et 20 minutes du centre d'achat le plus proche. Un seul autobus, deux fois par jour, qui mène au lycée de la ville d'à côté, et quand je suis déménagée, ils venaient de créer une ligne de bus qui partait de l'épicerie de mon village jusqu'au métro de Montréal. Le 3/4 de ma ville/village vivait de l'assurance-social (le gouvernement qui les entretenait, quoi). L'économie était dirigée par 3 personnes; le maire, l'ancien-maire et le propriétaire de l'épicerie.

En comparaison, je vis à la ville de Québec depuis bientôt deux mois. Y'a une caserne de pompier à côté de chez moi (un coin de rue) qui nous réveille à toutes les nuits. Ici, les oiseaux ne chantent pas. Il y a tellement de trajet d'autobus que je me perds. Les gens conduisent comme des débiles. Je stress à prendre ma voiture et de toute façon, je me perds tout le temps. J'habite a 20 minutes à pied de la bibliothèque ^^ les gens se saluent dans la rue même s'ils ne se connaissent pas. Il y a des mendiants à tous les coins de rue. Y'a des magasins partout, des petites boutiques dans des vieilles maisons. Les patinoires sont refroidies artificiellement. Il y a des spectacles itinérants les soirs. Les gens courrent après les stationnements. Les rues sont sales. Je devine déjà la neige grise qu'il y aura cet hiver. Pas de vastes éventues blanches où se rouler et courir. Les gens tiennent leur chien en laisse. Les chats de ruelles sont faméliques, à croire que les souris de ville sont plus chétives que les souris des champs. L'ambiance est sympa.

Je ne dors jamais aussi bien que lorsque je retourne chez mes parents/grands-parents pour une fin de semaine...