Avrilenmars
Nombre de messages : 672 Localisation : Bien au chaud Date d'inscription : 11/11/2010
| Sujet: *** Le temps d'une histoire *** Lun 23 Avr 2012 - 17:39 | |
| Mon précédent topic est devenu un peu...euh.. désorganisé. j'en ouvre un autre, où j'envisage de ne mettre que les photoshot et l'histoire inspiré par ceux-ci. l'autre topic restera celui des portraits, photostory comico débiles, présentation de nouvelles dolls/ tenues/wig/yeux ect... je commence en déménageant ici trois combo photos/textes assez ancien.
On ne pouvait pas dire d'elle qu'elle était jolie, pas sans mentir. Mais c'est l'amour qui rend beau et elle était arrivée trop tard pour qu'on l'aime . Laissez moi vous conter l'histoire de Regret. la Demi-Duchesse, frivole et vaine, n'aimait rien tant qu'entendre son nom dans les salons. Elle avait toujours la dernière robe à la mode, le tout dernier gadget, L'automobile la plus luxueuse. Sortie de nulle part, elle devait son titre et sa fortune à sa grande beauté et à son absence totale de morale.
Un jour la Reine, fut grosse. Elle eut un enfant qu'elle promena partout, puis fut grosse à nouveau avant que le premier soit sevré. Partout fleurissait des portraits de la reine, câlinant ses enfants, au milieu des dentelles écrues, des ruchés, des chiots adorables jouant à leur pied.
Dans les salons les ventres s'arrondissaient, les couturières créaient des robes superbes pour dévoiler ces ventres prometteurs, et si l'on était pas grosse ou jeune mère, on était ignorée, dépassée, transparente. La Demi-Duchesse rageait, et suppliait le Duc, son époux, le menaçant de se refuser à lui. Vaincu il accepta de lui faire un héritier, et la Demi-Duchesse, redoublant ses ardeurs, se voyait déjà, radieuse, chérissant un enfant forcément mâle, forcément beau. Elle s'imaginait dévoilant avec pudeur un sein ravissant, pour nourrir son enfant chéri sous l'oeil attentif et ému d'une société conquise; ou encore veillant, l'oeil humide, sur le précieux sommeil de son enfant. Elle fit bâtir un chambre, une nurserie, une sale de jeux, qu'elle remplit de ce qui se faisait de plus beau, meubles de bois rares, jouets fabriqués à la main par des orfèvres talentueux, et la toute dernière technologie.... Las, lorsque mère nature consentit à son projet, la mode était passée. Nulle longue et dangereuse sortie à cheval, nulle potion, nulle faiseuse d'ange ne purent mettre fin à la détresse de l'insensible beauté. Elle finit sa grossesse corsetée à l'extrême, cachant à tous son état. Lorsque la prirent les douleurs de l'enfantement, elle se rendit en jet à Dubaï, dans une clinique très sélect ou la discrétion et la qualité des soins avaient plusieurs zéro. Hurlant de rage et de colère, elle expulsa une petite chose affreuse, rouge, fripée et braillarde qu'elle refusa de toucher. On emporta l'enfant, et la Demi-Duchesse contempla l'étendue des dégâts : ses seins autrefois magnifique étaient maintenant déformés, son ventre d'albâtre, devenu mou, la dégoûtait, ses cuisses fuselées naguère étaient maintenant marbrées, zébrées de vergetures. Elle fondit en larmes, elle qui n'avait jamais pleuré, devant son corps dévasté. : ''Mon dieu, mon dieu, gémissait-elle, Que de regrets, que de regrets...". Elle s'endormit à demi, sanglotant sur ses trésors perdus, en ressassant cette litanie. La nurse qui lui ramena son bébé recuré et vêtu, recrutée sur la longueur de ses jambes, plus que sur celle de son C.V., entendit ces quelques mots tandis qu'elle lui tendait l'enfant, et crut qu'elle lui donnait un nom. Elle n'en fut pas choquée, ne parlant pas français, et inscrivit avec soin, d'une écriture d'analphabète
Regrë
Sur un un ruban de soie sauvage qu'elle noua au poignet de l'enfant. Elle enregistra ces données dans l'etat civil, et en quelque seconde, par la magie de l'informatique, ce fut irréversible. Plus tard, la demi duchesse, vicieuse et rancunière, fit modifier l'orthographe, à grand renfort de pot-de-vin : elle voulait qu'il n'y eut pas de doutes possibles, elle voulait que l'enfant connaisse ce qu'il lui en avait coûté de lui donner la vie.
Regret
La petite Regret grandit sans tendresse dans les trois pièces luxueuses, qui des années durant furent les limites de son univers. Si la nurse du moment s'attachait trop à elle, on la remplaçait par une autre moins tendre, plus vénale, prête à être payée cher pour n'aimer point. La fillette tuait les longues heures de sa morne vie en regardant le monde à sa fenêtre. Réchauffant au soleil son petit coeur malmené, elle se disait qu'un jour elle visiterait le monde, elle qui n'avit même pas le droit d'aller au jardin...
. : : } * { : : . Sanguine Elle est pas très belle Elle aime pas trop les dentelles Elle a pas d'ami On dirait qu'elle souffre quand elle sourit Elle s'habille bizarre Elle porte que des guenilles noires Oh Sanguine,Sanguine Derrière tes sombres apparats Je sais qu' y 'a un ptit cœur qui bat... Elle connaît qu'des histoires Qui font trembler dans le noir Elle aime bien les chats Les chats maigres et puis les rats Elle dessine au sol Des pentacles, des paraboles Oh Sanguine, Sanguine Malgré tout ton folklore Je sais que tu redoutes la mort - Spoiler:
. : : } * { : : . SAMUEL Je m'appelle Samuel. "Pas de bol", me direz-vous, "tes parents se sont bien fichus de toi" En fait il m'ont sauvé la vie. Je suis née pendant la guerre, et elle durait depuis longtemps déjà. Le chef du village suivait à la lettre les ordres du roi, et l'on tuait les filles aussitôt nées, il fallait des bras pour cette guerre, des bras pour les arcs et les lances, des hommes pour mourir au combat. Les filles n'iraient pas se battre et couteraient cher au vilage, en réserve de nourriture, en bois de chauffage... Alors je serais Samuel, et je grandirais élevée comme un garcon, au milieu des garçons. Je recevais leurs enseignements, j'apprenais leurs leçons, les danses rituelles et l'art du combat, mais je ne partageais pas leurs jeux, je ne sautais pas nue dans l'eau juste dégelée à la fêtes des bientôt-bourgeons, je ne me roulais pas non plus dans les cendres tièdes du grand feu de la fin des mois de cultures, je ne peignais pas de fourrure ou de plumage sur ma peau nue le jour du sacre des animaux.... Et si l'on se montrait curieux ou insistant, je fuyais, j'allais courrir dans la vallée, dans la foret, n'importe où. Mais la guerre, contrairement au mensonge, a une fin. La notre aussi s'acheva quand les Rois, lassés de se battre pour des terres maintenant incultes et dévastées, marièrent leur descendance sur le rocher des Dieux, encouragés par l'oracle, dont les fils, curieux hasard, etaient maintenant en âge de se faire tuer. Quand les hommes revinrent, les femmes etaient vieilles et stériles, pour la plupart. Il faudrait reprendre les campagnes d'épousailles et voler aux villages voisins les femmes pubères, pour peu qu'il y en ait, et surement, bientôt, la guerre encore. Ma mère crut assurer ma fortune en révélant mon secret au chef, qui trop heureux de pouvoir enfanter, me prendrait pour epouse, et je devrais vivre avec la vieille Befamo, et Tilda, ses première epouses, immondes, enormes, qui ne sortaient plus de leur carré, la porte étant trop petite. j'étais dans mon carré à moi, avec la porte juste à ma taille, tout près du grand, quand ma mère révéla à mon père son projet, tandis qu'elle pansait les plaies qu'il avait gagnées à la guerre. Alors j'ai fait ce que je savais faire, j'ai couru, loin du village et de ses lois, de ses règles, loin des hommes-maitres et des femmes soumises... Et je cours toujours, dans les forêts, dans les vallées, n'importe où... Quand revient le jour des bientot-bourgeons, je me baigne nue dans les rivières a peine degelées, et je suis sûre que le vent porte jusqu'au village mon rire d'enfant libérée... | |
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