chapitre 4
Il l'admirait, plongé dans ses superbes prunelles ambres, et elle lui souriait tandis qu'elle rajustait sa robe. Prudence s'approcha ensuite de lui et l'embrassa tendrement.
Julian ne comprenait pas pourquoi elle ne le fuyait pas. Il venait pourtant de lui révéler sa véritable nature! pourquoi cette confiance, pourquoi recherchait-elle sa présence comme s'ils étaient de vieux amants?
-" tu sembles si lointain tout à coup." remarqua t'elle.
-"je part ce soir."
Il ne pouvait pas faire parti de sa vie! c'était un vampire!
-"..."
-"mais je ne regrette pas notre petit... entretien!"
-"non, restes...tu n'as pas terminé ton histoire!"
c'était une piètre excuse pour tenter de le retenir encore un peu!
-" ca n'a plus d'importance! l'essentiel à été dit!"
-"comment es tu sorti de la grotte?" insista Prudence
julian ne voulait pas s'attarder. il avait déja commis une horrible erreur en lui révelant sa nature,encore plus en l'ayant possédé.
elle semblait être prête à s'attacher à lui...il ne fallait pas! seulement, l'idée de s'éloigner de cette magnifique jeune femme lui semblait presque inconcevable! Prudence s'accrocha à son cou, l'embrassa encore avec douceur, et les defenses de Julian cédèrent de nouveau.
-"qu'est tu devenu aprés avoir tué la vampire?...elle susurait à son oreille...
-"..."
-"quand cela s'est-il passé? demanda t'elle encore dans un souffle sensuel. Julian esquissa un sourire à cette question.
-"en 1416...j'ais 596 ans!"
il espérait que cette révélation la découragerait mais elle laissa s'échapper un rire cristallin.
-"et moi qui pensais que tu étais un jeune homme sans...expérience!Je me disais bien que tu semblais plus mûr qu'il n'y parraissait!"
-" je ne suis pas sûr que "mûr" soit le terme exact!"
-"alors, que s'est'il passé ensuite?" chuchota t'elle encore... Julian soupira.
-" d'accord, tu as gagné!... La vampire se changea en poussière instentanement! les disciples encore agenouillés dans la salle avaient assisté à la scène et étaient restés figés, pétrifiés, en voyant que j'avais vaincu leur grande prêtresse. Lorsqu'ils réalisèrent que je m'étais tourné vers eux, ils prirent la fuite.
une fois la salle vide, je me tournais vers mon père. sa mort ne m'attristait absolument pas; j'en étais même soulagé et le dernier accés de regret qu'il avait eu pour m'aider ne parviendrait pas à me faire oublier ce qu'il avait fait.Je le haïssait toujours en réalité et j'avais la sensation que le sang neuf qui coulait dans mes veines m'avait non seulement changé physiquement, mais nourrissait cette haine que j'étais parvenu à enfouir tout au fond de moi. j'étais devenu plus froid, plus distant, plus haineux.
je pensais alors à ma mère. que dirait-elle en voyant ce que suis devenu? et comment réagirait-elle en apprenant la mort de son mari?
j'enfilais à la hate la robe noire de mon père afin de me vêtir, et sortit de la grotte pour retourner au château. J'avais faim, ou soif, je ne connaissait pas le terme que je devais employer pour décrire ce que je ressentais mais la force qui m'avait habité quelques instant aprés ma métamorphose semblait s'être totalement amenuisée.
arrivé au château, je pouvais à peine tenir debout. Je montais jusqu'à la chambre de ma mère, frappais à la porte,et entrais.
Elle se réveilla en sursaut et me regarda avec des yeux embrumés. Puis son expression changea; elle avait senti quelque chose de différent chez moi, et avais peur. J'entendais les battements de son coeur s'accélerer et le rythme de sa respiration devint plus saccadé.
-" que t'est t'il arrivé Julian? ou est ton père?"
-" il est... mort, mère."
-"..."
-"et je suis... différent. Je ne sais pas quoi faire, mère! j'ais besoin de vous!"
Elle se leva de son lit,et alluma un chandelier, puis elle s'approcha de moi en tremblant.
ma mère s'arrêta à deux mètres de moi, incapable d'avancer plus, comme si elle avait peur d'attrapper quelques maladie contagieuses! Je tentais alors de faire un pas vers elle mais elle recula! Puis elle vit quelque chose chez moi qui la fit hurler de peur. Je tournais alors le regard vers sa coiffeuse et aperçut dans le miroir le nouvel éclat de mes yeux: ils luisaient comme ceux d'un chat,en renvoyant la lumière du chandelier.
-" nosferatu!!! cria t'elle, fils de Satan!!!!!! hurla t'elle encore. Seigneur, prottégez moi!!!!
ma mère hurlait de plus en plus fort et devenait hystérique! elle empoigna alors la croix de bois accrochée au dessus de son lit d'une main, et de l'autre, le chapelet pendu à son cou.
-"notre père qui êtes au cieux, commenca t'elle en larme, terrorisée, que ton nom soit sanctifié..."
-"mére, c'est moi, Julian, je suis toujours votre fils! je ne suis pas plus un monstre que ce matin!"
-"... que ta volonté soit faite..."
Je tentais de m'approcher encore pour essayer de la calmer, mais elle se recroquevilla dans un coin de la chambre en s'asseyant au sol, tremblante, la croix de bois serrée contre elle, comme un bouclier.
-"...sur la terre comme au ciel. prottegez nous du mal..."
l'odeur de sa peur me parvenait, enivrante, excitante, désirable... ma faim se fit plus insoutenable et, dans un état second, je la soulevais d'une main. Elle cria de toutes ses forces puis perdit connaissance.Je sentais son sang battre dans ses veines, allant et venant sous sa peau fine...Irresistiblement, je m'approchais de son cou, encore... et encore...et je finit par planter mes crocs dans sa gorge. Oh, le délicieux nectar qui s'ecoula dans ma bouche, chaud, sucré,vigoureux, revitalisant!Je sentais mes forces revenir et je bu plus vite, plus gouluement.
Ma tête tournait, j'avais l'impression de flotter, j'étais leger,fort!
Je sentais le rythme de son coeur s'accelerer, s'emballer même, mais je ne pouvais pas m'arrêter de boire.
Son coeur accellera encore, et je le sentit sur le point de lâcher. je cessais alors de boire immédiatement mais il était trop tard.
j'étais rassasié !
Je regardais ma mère, pendante, sans vie,dans mes bras... qu'avais je fais!
Précautionnesement, je la déposais son son lit et lissais doucement ses cheveux blonds. j'éclatais en sanglot. Elle avait raison, j'étais un monstre! mes larmes tombèrent sur sa chemise de nuit blanche et je m'aperçut alors qu'elles étaient de sang.
Les dernières brides d'humanité qu'il me restaient encore venaient de mourir en même temps que ma mère...j'étais réellement un monstre!!!
-"non Julian, tu n'es pas un monstre! répondit Prudence, les monstres ne regrette pas leurs actes!"
-"tu as peut être raison..."
-"..."
-"...je dois partir maintenant."
-"laisses moi te revoir!"
-"non.tu ne dois pas chercher à me revoir."
-"pourquoi?"
-" ca me parait évident!Je suis un vampire, je suis seul depuis plus de 500 ans...et toi tu es sur le point te marier!"
Elle avait presque oublier cette histoire de mariage.Prudence détourna les yeux comme pour évaluer les nouveaux éléments de sa situation et lorsqu'elle les leva de nouveau, Julian avait disparut...