Merci Nataraj! Voilà une suite (avec photos cette fois). J'ai procédé un peu différemment cette fois: il y a une petite phrase qui accompagne chaque photo, créant une sorte de 2ème histoire. J'espère que ça vous plaira
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Londres, Aout 1892
Cher Journal,
Tant de choses se sont déroulées en si peu de temps! Si ce n'était à toi, je n'oserais les raconter de peur d'être internée. C'est que cela semble si invraisemblable!
Mais une fois encore je me laisse guider par mes sentiments, or je me suis promise de raconter ce qui m'arrive avec objectivité.
Fin juillet, je rentrais chez moi après une longue journée. Il était très tard, le soleil était déjà couché et les rues désertes. Je flânais, profitant de la douceur et du calme lorsque j'ai entendu des bruits derrière moi. J'allais me retourner lorsque j'ai entendu un son sourd, comme un grognement.
J'ai accéléré le pas mais les bruits semblaient toujours se rapprocher. La terreur s'est emparée de moi et je me suis mise à courir, espérant trouver quelqu'un qui pusse me venir en aide. Je ne sais comment je me suis retrouvée dans cette impasse.
Les grognements se sont fait plus fort et deux gigantesques loups se sont approchés lentement. Je peux jurer sur ma vie qu'il s'agissait bien de loups et non pas de chiens comme l'agent de police l'a affirmé plus tard.
Ils allaient passer à l'attaque quand un fait encore plus incroyable s'est produit: deux ondes lumineuses se sont échappées de mes mains et les ont frappés de plein fouets. Ils sont repartis en courant, abandonnant leur idée de faire de moi leur prochain repas. D'où venaient ces ondes? A ce moment, je pensais presque avoir rêvé. Mais des étincelles de lumières continuaient à parcourir mes paumes.
Je suis restée longtemps à contempler mes mains. Au bout d'une heure, j'ai décidé de prévenir les forces de l'ordre: des loups dans Londres! Ils risquaient de s'en prendre à quelqu'un d'autre.
Mais, bien que j'ai prétendu ne pas pouvoir expliquer leur fuite, le policier n'a pas voulu me croire. Il a soutenu que je devais avoir vu des chiens errants qui se sont enfuis quand ils ont entendu une voiture passer à l'entrée de la ruelle. J'ai eu beau insister, il a fini par me jeter à la porte sans ménagement.
Je ne parvenais pas à éclaircir mes idées, je marchais sans but en essayant de trouver une explication à tout cela... Quand j'ai à nouveau prêté attention à mon environnement, je me suis rendue compte que je m'étais arrêtée devant la demeure de Sir Malcolm.
Alors j'ai sonné. Je ne voulais pas réfléchir, déterminer si c'était une bonne idée. Quand la porte s'est ouverte et que le majordome m'a fait entrer, j'ai eu le sentiment d'avoir fait ce qu'il fallait. Lorsque j'ai demandé à voir son employeur, il m'a répondu que celui-ci était indisponible pour le moment mais que je pouvais l'attendre dans le salon si je le désirais.
Qu'avais-je à perdre? La pièce, témoin de la richesse de Sir Malcolm, était néanmoins chaleureuse et rassurante, un sofa semblait me tendre les bras. Je m'y suis assise, cherchant à calmer les battements désordonnés de mon cœur. Mes yeux s'étaient fermés sans que je m'en rende compte. Ce n'est qu'en entendant un discret toussotement que j'ai constaté que je n'étais pas seule dans la pièce.
Je n'aurais jamais cru cela possible mais j'ai immédiatement reconnu l'homme qui se trouvait là.