- Coriolis a écrit:
- En ce qui me concerne, je ne mange donc pas de viande, mais je ne crois pas non plus à la viabilité d'une "société végétarienne"; je pense qu'un semi-végétarisme bien mené serait la meilleure solution. Déjà parce qu'il est totalement utopique (à mon point de vue strictement personnel et qui n'engage que moi) d'imaginer que que tout le monde devienne végétarien, et ensuite, parce qu'il n'y a pas que les êtres humains qui mangent de la viande : quid des millions d'animaux domestiques carnivores ou omnivores ? Même si je ne mange pas de viande moi-même, je contribue à cautionner l'élevage et l'abattage des animaux de boucherie pour nourrir mes chiens ... et au rayon questionnement existentiel, je me suis également souvent demandée comment certains végétariens-militants-hardcore - ce que ne sont pas tous les végétariens, bien sûr, mais il y en a - arrivaient à concilier leurs convictions avec le fait d'avoir des animaux familiers à nourrir ?
Personnellement, je culpabilise sur le sujet.
Ca fait partie de mes contradictions sur mon végétarisme/flexitalisme (je crois que je l'ai inventé celui là, nan ?
).
J'ai eu ma minette avant de devenir végé, mais j'ai pris le second après sans y réfléchir eeeet déjà, ya pas un jour qui passe sans que je culpabilise de ne pas être capable de leur laisser vivre des vies de chats (sortir gambader, bouffer des bestioles, se fritter avec d'autres bestioles...) et sans que je trouve illogique de les nourrir de viande alors que je tends plutôt vers le veganisme d'une façon générale.
Maintenant que j'ai leurs petites vies entre mes mains, j'ai l'obligation de les nourrir de façon à peu près adaptée et ce serait probablement plus clément de les faire piquer que de les nourrir de façon végane.
Je pourrais p-e faire passer mieux la pillule si j'étais capable de me fournir en viande un chouilla plus éthique, sauf que les faire "barfer" (c'est comme ça qu'on dit pour les chats aussi ?) n'est pas dans mes moyens financiers et je ne peux pas non plus me tourner vers une marque de bouffe plus "clean": toutes mes tentatives de changement de croquettes sur ma minette se sont soldées par de féroces calculs urinaires.
Donc on pourrait dire que je vis avec et que quand ils mourront, je songe à ne pas reprendre d'animal de compagnie carnivore.
Après, j'ai un peu fréquenté un forum spécialisé en secours animalier et ce que je retiens de la section végétarienne c'est que la plupart des participants avaient des bestiaux "à retaper" voire "imposé" par le destin (genre rentrer chez soi et tomber sur un chat très mal en point) et qu'on va dire que dans l'idée, prendre soin de ces bêtes abimées/mal aimées/repoussée/abandonnées "annulait" en qqun sorte la contradiction de les nourrir de viande. Chais pas si je suis claire ?
Par contre j'ai pas vraiment d'interrogation sur le "mais qu'est-ce que vont devenir les chats et les chiens si on arrête de produire de la vache en masse" (qui est d'ailleurs un thème abordé dans un des liens fournis par Skimo, que j'ai lu qu'en diagnole tellement les thèmes annoncés des paragraphes me sont à priori infondés). Avant la domestication par l'homme, et la progression de la production alimentaire post-guerre, et l'invention de la boite pour chat, ils s'en sortaient. Ils s'en sortiront aussi bien après. Ptêtre qu'il y en aura moins, et bon ?
Le truc, c'est en effet, que du coup les folles aux chats cesseront d'exister
La même réflexion me viens par rapport à la question "mais les vaches vont disparaitres !" (cf tjs le même billet de blog). Apparemment, les animaux de consommation actuels seraient plus ou moins de la "monoculture" animale: seulement qq races, développée / sélectionnée (ou en tt cas largement influencée) par l'homme et ses désirs de productivité. Au détriment, comme tout principe de "monoculture", des autres races de l'espèce etc... Qui du coup deviennent soient des animaux d'ornements/agréements, soient des "marchés de niche" que quelques éleveurs se remettent à élever et qui deviennent de la viande de luxe (un peu le même principe que les "légumes oubliés" en fait).
Mais le truc du véganisme/végétarisme c'est pas de dire de laisser les animaux d'élevage crever et l'espèce s'éteindre, c'est de dire de les laisser vivre en paix et de ne pas les exploiter . Exemple: avoir des poules dans son jardin et ne pas les bouffer sous pretexte qu'elles ne pondent plus(ok le végétalisme va encore plus loin dans ses propositions).
Ca existe, les gens qui "sauvent" des poules d'élevage en batterie qui mettent la clef sous la porte. Alors bien sûr, ça donne l'impression de jeter des sous par les fenêtres vu qu'on a a priori pas de retour de l'investissement que représente leur entretiens, que c'est un truc d'excentriques thunés, et c'est p-e le cas, je dis pas, mais c'est pas tellement différent que d'avoir dix milles chats chez soi.
Ce qui m'étonne un peu, c'est que ces "craintes" découlent d'un truc mis en place assez récemment en fait.
Les années 50 et l'après guerre a été un tournant marquant pour toute l'industrie alimentaire, où soudainement avoir un steack dans son assiette matin midi et soir était abordable et réalisable.
C'était pas particulièrement le cas avant, et les vaches existaient quand même.
De plus, à moins que le futur nous réserve un sors à la Soleil Vert (et encore, on y voit apparaitre un steack, ce qui signifie bien qu'il y a des restes d'élevage) ça me semble improbable que l'intégralité de la population humaine se calent toute sur le même régime alimentaire. Il y aura forcément qq part des populations consommatrices de viandes, de la même façon qu'actuellement il y en a des végétariennes, donc il y aura toujours de l'élevage ne serais-ce que pour d'autres sous-produit de type laine.
Du coup, je trouve pour le moment ces présemptions ... bin assez stupides, en fait (no offense pour ceux qui en sont persuadé, hein, chacun son avis).
Le seul truc qui me fait vraiment tiquer, c'est le sujet du "oui mais alors, tout les gens pour qui en ce moment ce business est le seul moyen de vivre, tu leur dis d'arrêter leur gagne-pain, et donc on en fait quoi de ces gens là ? on crache à la gueule de leur taff et on les envois à pôle emploi ?".
Parcequ' en effet, si la demande s'estompe, les pertes d' emplois logiquement devraient suivre, et c'est jamais un truc lolilol eeeet que j'ai pas trouvé de réponse satisfaisante à ce sujet là, en fait, voilà.