bien on change de couple, je reviens sur mes deux blonds à croire que je n'ai qu'eux ^^
Le pirate-chevalier et la sirène-nympheA peine endormit, mon esprit divaguant, j'entendais cette douce mélodie : une voix de femme chantant à mon oreille. C'était comme un chant de sirène, or je sais pertinemment que les sirènes sont un mythe. Ayant traversé les terres et les mers, je savais que ces créatures appartenaient aux folklores maritimes. C'était tout au plus le vent dans les voiles annonçant un violant orage.
Cela faisait plusieurs nuit que le même rêve avec le même chant trottait dans ma tête. Etait-ce un mauvais présage ? allais-je rencontrer la femme qui me suivrait jusqu'au bout de tout pour l'éternité ?
Elle était dans une robe clair qui ondulait sur ses jambes. On aurait dit une déesse des fonds marins à la recherche d'une âme qui pourrait la consoler de sa solitude. Sa robe était faite d'eau et d'écumes. je dirais plus une robe d'écumes. Elle était clair, pas tout à fait blanche immaculée et elle tirait sur le beige un peu passé comme la couleur de l'eau bouillonnante qui remue le sable et les végétaux jusqu'à la surface.
Elle se trouvait devant son miroir et elle lui parlait. On aurait dit qu'elle lui chantait quelque chose dans une langue inconnue.
La forme de ce miroir me faisait penser à une porte. Les premières fois que je l'ai rencontré, j'étais dans ma cabine en train de me reposé.
La mer était agitée et elle me regardait. J'entendais gronder la mer et tonner le ciel. J'avais l'impression que son regard se posait sur moi et m'observait.
Pendant cette traversée infernale, je l'ai beaucoup vue, en rêve. Etais-ce simplement un rêve ou la réalité ?
Elle me murmurait des choses à l'oreille que je comprenait alors qu'en même temps elle chantait quelque chose dans une voix cristalline un peu éthérée. Cette chanson me faisait penser à un voile très mince, quelque chose qui pouvait se déchirer si je bougeait ou respirait trop fort.
Une nuit dans mon sommeil, je faillis bien m'étouffer tellement j'avais retenu mon souffle afin de l'écouter.
Je ne sais pas par quel procédé, je me suis soudainement retrouvé avec elle, sortant de ce miroir ou en tout cas mes jambes étaient encore dans ma cabine et mon buste était à ses côtés. On aurait dit que je traversais son miroir.
Je regardais autour de moi et ne vit rien à part elle et une immensité verte et blanche. On aurait dit un ange baigné dans un halo, sans ailes, enveloppé dans une fine couche de soie. Je pouvais voir ses contours et ses formes dans une espèce de flou comme une brume. Elle accrocha mon gilet de sa main et continua de me parler. Moi, je continuais à faire ce rêve tout particulier où je ne voyais qu'elle et toute cette immensité.
Je tendis la main pour la toucher. Je voulais savoir si je rêvais ou si c'était la réalité.
Elle me laissa m'approcher, approcher ma main, caressant son visage.
Tous les soirs c'était pareil, le même rêve, les mêmes sensations comme un envoûtement, comme un présage.
J'essayais de me raccrocher aux souvenirs de mes balades à cheval avec mon roi mais elle revenait sans cesse dans mon esprit.
Elle posa sa tête sur mon coeur. Je posais une de mes mains sur sa nuque, avec l'autre je lui touchait délicatement la joue. Je ne voulais pas rompre le contact. J'avais peur que ce rêve éclate comme une bulle.
Je me penchais doucement afin de ne pas l'effrayer. Elle inclina sa tête et me regarda droit dans les yeux. Je vis le reflet de ma vie, la mer, les éclairs et ces orages que j'ai traversé. Ses yeux brûlaient d'une intensité que je n'avais jamais vu dans aucun autre regard ni dans les yeux d'aucune autre femme.
On aurait dit qu'elle contenait la mer. Je voyais le mouvement des vagues, la marée, l'écume. Je la voyais se baigner dans l'eau salée puis l'instant d'après courir dans la forêt, se transformer en brume, faire éclore les fleurs, faire sortir des baleines. Les animaux la suivaient.
Elle se baladait nue, frôlée par les rayons du soleil, touchant de sa main délicate les brins d'herbes qui grandissaient sur son passage.
Un oiseau blanc se posa sur ses épaules et une cohorte d'animaux la suivait formant une traîne mouvante irréelle.
Au moment où je me penchais pour l'embrasser, elle disparut ne laissant dans mes mains que sa robe d'écume. En ouvrant les yeux, je me retrouvais devant le miroir, seul dans la cabine. Je m'étais lever et avait marché jusqu'à lui en dormant ?
Des coups battaient violemment sur la porte, un de mes gars m'appelait. Il m'avait extirpé de rêve qui semblait si réel dans lequel j'étais totalement en apnée.
Cette femme était devenue la compagne de ma solitude. Elle était devenue mon obsession.
Quand je racontait mes rêves à mon roi, il me dit que c'était certainement un bon présage. Je ne sais pas combien de fois je l'ai vu pendant mes voyages. Elle était toujours présente, dangereuse, réconfortante. Puis je suis parti puis revenu après quelques années.
Elle était moins présente puis à mon retour, quand j'étais en mer pour quelques missions royales, je la retrouvais, discrète mais obsédante.
C'est de cette façon que je l'ai rencontré pour la seconde fois et les fois suivantes avant que mon vaisseau ne la coince après l'ascension de ma Lady. Calie, elle m'étais apparut comme une sorte de destinée. Elle était devenue ma raison d'être, la lumière de mon coeur.