L'histoire de Zeor, partie 3AVERTISSEMENT: Sexe, yaoi, homophobes s'abstenir, threesome.
Je décidai d’aller offrir cette terre au psychopathe de service, et qu’en échange il m’aide à ramener Selvanël en enfer. J’avais au préalable arraché la main d’un cadavre pour remplacer ma main coupée. C’était sans compter l’autosuffisance du sujet, qui me repoussa brutalement. Par vengeance, je lui détruisis son beau palais. Parmi les décombres, je découvris le corps d’un humain à la flamboyante chevelure d’argent. Je ne voyais pas en lui l’aura particulière des juges, ni des demi-juges. Il n’était qu’un humain. Mais il avait sur lui l’aura de la jeune fille dont j’avais pris le corps. Je le ramenai donc à ma retraite.
A son réveil, il leva vers moi des yeux dorés, mais se révéla incapable de m’aider. Il avait seulement couché avec cette humaine. Je m’apprêtais à le mettre à la porte lorsqu’il proposa de m’être utile autrement. Je me tournai pour le voir la chemise détachée, la main dans son pantalon, me regardant avec intérêt.
Jamais je n’avais eu de réaction pour un homme. Aucun désir. Je savais reconnaître en eux la beauté, mais elle ne suffisait pas à allumer en moi cette Perversion qui me caractérisait, qui me donnait la vie car elle était mon nom. Pourquoi cette fois-là, je me laissai aller à éprouver pour lui du désir ? Peut-être ma déconfiture face à Selvanël et l’autre psychopathe (dont il se révéla être un disciple) me poussa à chercher du réconfort. Toujours est-il que bientôt, je plongeais entre ses fesses rebondies, frémissant à entendre ses gémissements de plaisir, dépassé par la sensation si différente d’avec une femme, et à quelque part, plus satisfaisante. Cet humain insignifiant réussit l’exploit de m’occuper des heures, et même, fait que je croyais impossible, à m’épuiser. Certes, il saurait m’être utile…
Willian, car tel était son nom, mais il ne se faisait appeler que Will, devint mon amant sur une base régulière, et refusa de retourner servir le psychopathe qui lui servait de meneur. Il préférait rester mon jouet sexuel.
Will, malgré ses 25 ans, était un ado attardé. Il avait gardé une innocence d’enfant. Malgré tous les crimes qu’il avait commis (et pour un humain, il aurait du en avoir sur la conscience), il restait pure. Il avait des principes, croyait en l’amour, mais ne connaissait pas les notions de bien et de mal.
Ce qui me fit rester avec lui, c’était son habileté au lit. J’aurais bien pu aller voir ailleurs. Je le fis, parfois. Toujours avec des femmes, car aucun homme ne m’attirait. Je revenais toujours déçu. A croire que ce garçon m’avait jeté un sort. Plus tard, je m’habituai à sa présence, à ses questions, à ses silences, à ses baisers, et surtout à son corps, au goût de sa peau et à ses gémissements de plaisir. Je ne tombai pas amoureux de lui, j’étais le Seigneur des Enfers malgré mon bannissement, et ne savais donc pas aimer. J’étais aussi un clone du Juge Ielzéor, une créature de la Déesse-Mère, et donc bien trop bien pour cet humain. Pourtant, je m’attachai à lui, même si je ne le révélai jamais, même sous la torture. Pourtant, il du s’en douter. Il se fit plus câlin, comme un enfant manquant d’attention. Il m’embrassa avec moins de passion et plus de tendresse. Il venait se blottir contre moi après le sexe. Je ne m’endormais plus sans sa chaleur contre moi.
C’est pourquoi je ne pu accepter sa mort, lorsqu’il trébucha stupidement dans un escalier et se cassa le cou. Je recueilli son âme, et lui trouva un autre corps. Un jeune homme aux longs cheveux blond et aux yeux bleus, dont l’âme fut chassée, avant d’être détruite.
Will réagit bien au changement de corps, et s’y habitua rapidement, comme si ce corps avait été le sien depuis sa naissance. J’étais bien décidé à lui trouver de nouveaux corps, à chacune de ses morts.
Une jeune humaine du nom d’Amber vint nous rejoindre. Perverse, aimant faire l’amour à trois, capricieuse, autoritaire, nous ne la gardâmes pas longtemps avec nous, tout au plus quelques mois. Les disputes entre elle et Will, cette compétition sourde entre les deux, me donnait mal à la tête.
Lorsque les clones nous capturèrent, pour me punir, comme tous les clones qui s’étaient attachés à des humains, je crus que cette fois, nous étions fichus. Ils nous laissèrent dans un cachot de mon ancien palais, où mon usurpateur vint se moquer de nous, de moi, surtout. Will ne réagit pas en les voyants, sachant très bien que nous étions tous des clones. Il avait d’ailleurs depuis longtemps réglé le problème en ne m’appelant plus que Zeor. Lorsque l’usurpateur s’en alla, Will s’appuya contre moi, en silence.
-Tu n’as pas peur de mourir ? lui demandais-je.
-Non. La mort, je l’ai déjà vécue. C’est de ta mort que j’ai peur.
Nous passèrent quelques jours dans ce cachot avant que ne soit décidée notre exécution. Si la faim ne me tirailla pas, elle fut un supplice pour Will, tout humain qu’il était.
Pourtant, ce ne fut pas notre mort qui nous ouvra la porte, mais notre délivrance. Je vis ainsi l’espion détourné, le petit frère de mon original, Ielvéor, nous ouvrir la porte de notre cellule. Ses yeux noirs nous regardaient avec pitié.
-Allez, venez.
Il souleva Will, et je le suivi aussitôt, refusant de le laisser s’éloigner avec mon humain. Et si c’était un piège ? Pourtant, nous furent bientôt à l’extérieur des enfers, dans un appartement qui me rappela cet appartement où Ielzéor avait grandit avec ses frères et sa sœur, et que je ne connaissais que par la Mémoire Collective. Ielvéor servit un repas à Will, qui se jeta sur la nourriture avec reconnaissance, avant de venir s’asseoir sur mes genoux, conscient qu’il se passait quelque chose d’important.
-Depuis quand savez-vous, pour les clones ?
-Depuis bien longtemps, répondit le juge aux yeux noirs.
-Vous avez été créé après Ieléa, n’est-ce pas ?
-Oui, je m’appelle Ielvéor, je suis le Juge de la Noirceur, le Juge Raison. Je n’ai jamais rencontré nos frères et sœurs, et pourtant, je sais qui ils sont grâce à la Déesse-Mère.
-Je ne suis pas l’original, vous n’êtes pas de ma famille.
-Vous partagez la même âme et les mêmes souvenirs. Le même sang. Le fait que vous n’ayez qu’une parcelle d’âme ne fait pas de vous un moins que Juge. Vous êtes mon frère, tout comme tous les clones… La différence, c’est que vous avez surmonté le fait que vous étiez un clone, un corrompu, pour retrouver en vous cette disposition au bien qu’ont tous les juges.
-Ne m’insultez pas !
-Vous savez éprouver des sentiments. Pour cet humain, entre autre. Toute personne sachant aimer peut accéder au bien. De plus, vous n’avez qu’une minuscule parcelle du double de l’âme d’Ielzéor. Cette parcelle d’âme n’est peut-être pas corrompue. Peut-être vous a-t-on forcé à agir comme lui, à être lui.
Ces paroles me firent du bien, tout en m’inquiétant. Me firent du bien, car cela me donnait le droit de m’inquiéter pour Will, de m’attacher à lui, mais m’inquiétait car j’aimais réellement la torture, prendre de force le corps des femmes. Comment mon âme (car si ce n’était qu’une parcelle du double de l’âme de Ielzéor, pour moi, c’était TOUTE mon âme !) pouvait-elle seulement avoir une seule particule de bien ?
-J’ai servis le mal fidèlement durant des années !
-Depuis votre création, je sais. Je ne cherche pas à vous faire changer d’avis sur l’objet de votre allégeance. Seulement à vous faire comprendre que, peut-être votre attachement pour cet humain a faillit causer votre perte, mais que cela vous sera sûrement profitable…
-Arrêtez de m’appeler « l’humain », j’ai un nom ! lança Will. Je m’appelle Willian, alors appelez-moi comme ça !
-Willian ? La Décision ? Intéressant… commenta Ielvéor.
-Viens Zeor, on s’en va, ce type est cinglé…
Je partis avec Will, bien conscient que non, Ielvéor n’était pas cinglé. Je réussis à m’isoler de la Mémoire Collective, et ainsi à empêcher les clones de me retrouver. Je souhaitais seulement alors vivre de paisibles moments avec Will…
FIN
la suite... vous la verrez sur le forum, au fil des photostory... La relation particulière de Zeor et Will... Les évolutions... Les disgressions... Les foutages de gueule comme les moments plus chou... En espérant que Will ait bientôt son propre corps résineux, et cesse de squatter celui des Ken !