Cet après midi je suis partie dans la cour de mon immeuble faire quelques photos de Cassandre dans son kimono que je lui ai fait main. Manque de chance, le soleil venait tout juste de se cacher, donc pardon pour les teintes un peu palichones.
La wig c'est celle que j'ai grâce à Dragonfly merci beaucoup ^^, et les bottes blanches c'est une paire que j'avais commandé chez Dollheart.
Et en plus, voici un petit texte que j'ai écris hier soir (c'était même plutôt très tôt ce matin ^^; ) Un morceau de la vie de Cass' où l'on peut croiser un mystérieux inconnu... enfin peut être un futur compagnon de DOC, ca dépendra de l'état de mes finances au mois de Septembre lol Pardon pour la mise en page un peu chaotique je n'arrive pas à mettre le texte en retrait T T
Donc, ... bonne lecture ^^
Cassandre resta l’œil hagard quelques instants face à l’écran, puis éteins l’ordinateur d’un geste machinal. Le film qu’elle venait de voir était pour le moins troublant, elle n’avait plus la tête à dormir. Perlaient des gouttes de sueur le long de son cou ; cette nuit d’été semblait stagner. Une musique se répétait dans son esprit, elle enfila le kimono qu’elle venait de terminer quelques jours auparavant ainsi qu’une paire de bottes en cuir blanc ; pas besoin de mettre des chaussettes, ce soir elle voulait ressentir le contact de ses pieds contre la matière quitte à se blesser.
La clé de l’appartement, elle l’attrapa sans tourner les yeux elle se trouvait toujours à la même place, dans la cuisine. Tout en descendant les escaliers, l’esprit ailleurs, la jeune fille pensait à la lumière d’un néon clignotant, un effet singulier pour une atmosphère glauque.
Dehors il y aurait quelques flaques d’eau malgré la saison, le néon s’y reflèterait.
Cassandre passa le portail sans faire de bruit. Il était minuit passé, elle ne croiserait sans doute personne. Peut être une voiture ou bien un motard qui traverserait le boulevard à toute allure ; cependant personne venant l’aguicher, elle le savait : le premier qui s’approcherait de trop près se brûlerai. Une brise d’air tiède, et toujours la même musique en tête ; la mélodie faisait partie intégrante du décor, elle se retrouvait dans les feus de signalisation, le pas lent et rythmé de la lycéenne, dans la lumière du néon, dans ses arbres inertes, partout.
Oui, ce soir elle le verrait sûrement. Son désir n’avait fait que s’intensifier à la suite de ce film. Une œuvre asiatique, triste et parlant finalement d’espoir. Cassandre ne se sentait pas affectée par la mélancolie ou par une onde de dépression. Elle ne chercherait pas non plus à se blottir contre ses bras. Lorsqu’elle le rencontrerait elle feindrait l’indifférence, le désenchantement le plus naturel. Ses yeux vairons ne se fixeraient pas aux siens et après quelques minutes de silence, adossée contre le vide, elle demanderait s’il avait du feu alors qu’elle n’avait jamais fumé. Juste pour voir si la flamme du briquet pouvait être plus forte que celle de ce stupide néon. Ensuite elle partirait, parce que lui aussi s’en irait, il était poursuivit comme toujours. La cadence de son pas plus rapide et plus fort que celui de Cassandre s’ajouterait au Nocturne de cet été languissant.
Cassandre ne se retournerait pas, elle se délecterait flegmatiquement d’imaginer si ce soir il portait une cape ou alors un trench-coat. Parce qu’après tout elle n’y avait pas du tout fait attention, mais ce genre de détails prenaient toutes leur valeur qu’il n’était plus possible de les vérifier.
Tandis que le chemin du retour défilait sans comporter rien d’extraordinaire, le rendez-vous semblait déjà très lointain dans sa mémoire. « Ca te va bien. » D’ailleurs, l’avait-il complimenté sur son Kimono tout neuf ? « Ah, je comprend pourquoi tu portais des pansements aux doigts. » Continuait-elle à rêver leur rencontre ou ces mots étaient-ils réels ? « J’aime beaucoup cette couleur. » Finalement cela lui importait peu… où était-il question de ça, déjà ? Un livre qu’elle avait lu… sinon une pièce de théâtre… « Tu sembles vraiment irréelle par une nuit telle que celle-ci. ». Ah oui, dans cette chanson : « les mots sont inutiles, ils ne peuvent que blesser. » et juste avant cela le chanteur parlait de… « Je…non, ce n’est rien je risque de froisser ton kimono. » Oui c’est ça, tout ce dont il avait besoin, tout ce qu’il voulait était dans ses bras, le genre de paroles bien sucrées. Cassandre savourait le silence avec une telle passion que songe et réalité semblaient liés sans être pourtant proches. Au dessus d’elle la lune observait en spectatrice muette, d’admiration peut-être ? Une aura de parfum flottait autour de Cassandre, un mélange à la senteur citronnée. Son parfum préféré. La brise était un peu plus fraîche à présent, il devait avoir retenu l’essence qui entourait son corps blanc neige, c’était certain. Il s’en souviendrait dans sa fuite, même s’il ne rebrousserait pas chemin. Ces constatations anodines n’étaient là que pour raccourcir le trajet jusqu’à l’appartement, elle s’en moquait bien.
Cassandre monta les six étages à pieds, dans une obscurité tarit par les baies vitrées qui laissaient entrer les rayons du réverbère de la cour. Elle referma la porte derrière elle, et se dirigea sans tarder vers sa chambre. Elle défie son obi et retira son kimono, dévoilant son corps embellis de perles de sueur. Elle se figea une fois allongée sur son lit, jetant un coup d’œil au réveil digital une heure vingt-huit, elle avait passé plus d’une heure dehors, en pleine nuit. C’était vraiment un bon film; lorsque le jour tombera une nouvelle fois elle ressortirait probablement. La fenêtre entrouverte elle pouvait entendre le chant de quelques oiseaux nocturnes, ou alors éveillés grâce à la luminosité que dégageait l’hôpital juste derrière. Une heure trente-quatre, son esprit divaguait à savoir si lui aussi allait se coucher sous peu ; ses lunettes posées sur le rebord de la table de nuit. Mais quelle importance ? Ce n’était pas elle qui serrerait le vide dans ses bras, se dit-elle en fermant les yeux.
La propriété du citron est d’être acide, Cassandre croyait que c’était l’amer…