Alors voilà j'ouvre un topic global pour toutes mes BJD qui gravitent autour de l'univers du premier roman que j'ai écrit et qui a été publié sous le nom de "J". Je vais ainsi classer mes photos par univers, ce sera plus simple pour moi d'uper et d'avoir toutes mes photos au même endroit.
Et puis, c'était aussi une façon de vous remercier...Il y a bcp de personne ici qui me lisent depuis super longtemps...Certaines se sont fait connaitre en commentant, en disant de pas lâcher et en me motivant...et d'autres sont restées plus silencieuses...Alors c'est pour ça que j'en profite pour faire un remerciement global...parce que franchement sans votre soutien, j'aurai jamais osé présenter mon manuscrit à un éditeur....Et là, pof ! le miracle (ah oui oui j'y croyais pas du tout hein) a eu lieu et une petite maison d'édition étrangère me donne ma chance ! Bref, ce forum m'aura appris bcp de choses et m'aura donner bcp de choses...
Bref si vous voulez voir de quoi ça parle je vous met le lien de l'éditeur...il y a le résumé ^^ Comme ça ce sera plus simple pour situer les personnages et je ferai un résumé :
Par ici pour voir le résumé du livre^^
Bien sur, si le coeur vous en dit et que vous voulez soutenir le dur et désespéré labeur du pauvre bébé auteur que je suis, alors surtout n'hésitez pas à me faire partager votre ressenti...pour moi, c'est magique et si j'écris c'est avant tout pour partager !
Allez extrait au pif en plein milieu ...et tofs d'Asmodée ^___^― Oh mon Dieu ! ! ! hurla Mylène, qui s'était incarnée presque en même temps que Juliette.
Les Anges avaient juste eu le temps de voir la jeune femme passer par-dessus la rambarde du balcon de l'hôtel avant de pouvoir comprendre ce qu'il venait de se passer. Mylène s’était aussitôt précipitée sur la terrasse. Elle pencha la tête vers le sol, ses fins sourcils froissés en une expression très clairement dramatique. Elle se retourna lentement vers Juliette qui était restée paralysée au centre de la chambre.
― La bonne nouvelle, c’est qu’elle est tombée sur un lit de petits buissons touffus. La mauvaise c’est qu’elle a l’air sacrément amochée quand même. Juliette ? Juliette ! ! !
La jeune novice ne bougeait toujours pas comme si elle s'était transformée en une statue de sel. Mylène cria plusieurs fois son nom dans l'espoir de la faire sortir de sa léthargie.
― Je viens de balancer ma protégée par-dessus le balcon, lâchait-elle soudain comme un robot, je viens de balancer ma protégée par-dessus le balcon, je viens…
― Oui bon ben ça va j'ai compris, je te signale que j'étais là aussi !
― Je vais aller tout droit en enfer.
― Tu ne vas nulle part, Juliette, ce n’est peut-être pas aussi grave que ça en a l’air.
― Elle s’est plantée la tête la première du balcon du premier étage ! ! ! Je ne vois pas en quoi ça pourrait être plus grave ! Ah oui c'est sûr tu me diras, en plus elle aurait pu se prendre un semi-remorque sur le coin de la figure juste pour être sûre qu'elle ne se relève pas ! Bien sûr que ça ne pourrait pas être plus grave !
― Ben si, elle pourrait en plus être morte.
Juliette rejoignit finalement Mylène sur la petite terrasse et observa la scène. Le jardinier avait immédiatement accouru vers la malheureuse et avait crié à l’aide. Apparemment, elle respirait encore. La chute n’avait pas été très longue et l’épaisse couronne de buissons avait amorti l’atterrissage. Les secours venaient d’être appelés.
― Ne bouge pas, je vais chercher Carrie, elle peut nous aider ! déclara promptement Mylène.
― Ah oui ? Elle fait dans le miracle, non parce que là tu vois à part ouvrir la mer en deux je ne vois pas ce qu'on pourrait faire pour détourner l'attention des Archanges de ma monumentale bourde ?
― Non mais c’est un Ange du second niveau, elle inspire les êtres humains.
― Elle inspire ?
― Oui comme les Muses, ce sont les épreuves du second niveau. Bon je n’ai pas le temps de t’expliquer, mais les médecins de cette île paumée vont avoir besoin d’être géniaux. Je reviens, ne bouge pas.
― Mais où veux-tu que j’aille, faire les soldes à Paris ? Si je rentre ou si je m'enfuis, Michaël va s’arranger pour me jeter en pâture à ses dragons !
Mylène disparut rapidement sans relever la dernière remarque de la jeune femme. Il était inutile dans rentrer dans le débat de l'extinction des dragons, Juliette n'était tout simplement pas en état de l'entendre. Elle se laissa couler sur le bord du lit, les épaules effondrées, la mine défaite. Elle espérait tellement pour cette première mission. Elle voyait l’air reconnaissant de sa protégée qu’elle aurait sauvée d’une existence morne et triste. Or voilà qu’à cause d’elle, cette pauvre fille allait peut-être mourir ou perdre l’usage d’un de ses organes ou peut-être même de tous, si vraiment l’univers tout entier avait décidé d’être contre le jeune Ange. Comment avait-elle pu rater à ce point son entrée en scène ? Dans sa tête, ça avait l'air si parfait, si efficace ! Elle avait tout révisé, tout répété des centaines de fois. Elle n’aurait jamais dû s’incarner dans cette pièce. Des images effrayantes commençaient à envahir son esprit. Elle voyait des flammes la poursuivre, puis lécher sa chair et la dévorer entièrement. Des monstres noirs grouillant dans ses organes riaient de ses terreurs. Une voix rocailleuse lui répétait qu’elle était nulle et qu’elle méritait ce châtiment, un avant-goût de son enfer, en quelque sorte. Les bruits en bas s'élevaient de plus en plus vers elle. Le personnel avait réagi vite : d'ici quelques minutes, l'ambulance serait sans doute là. Un crépitement dans la pièce la fit soudain sursauter. Mylène, Carrie et Soffia se tenaient devant elle.
― L’ambulance va bientôt arriver, ne t’inquiète pas, tenta d’apaiser Carrie, je vais tout faire pour qu’elle s’en sorte.
― Tu peux remonter le temps ?
― Non.
― Sûre ?
― Oui.
― Waouh, siffla Soffia qui se tenait au-dessus de la rambarde, elle a fait une sacrée chute ! Mais je crois qu’elle bouge encore. Ah non, c’est le bras du jardinier… Ah si, si, elle a bougé… ou pas. C'est difficile de voir, il y a tellement de monde en bas. En fait je n’arrive pas à v…
― Soffia, cria sans le vouloir Juliette, ça va, merci. Mais je crois que je vais me passer des commentaires en temps réel.
Elle soupira.
― Désolée, ce n'est pas contre toi. C'est juste… c'est juste que j'ai balancé ma protégée par-dessus le balcon !Qu'est-ce qui ne va pas chez moi ? Qu'est-ce que j'ai fait pour transformer tous les balcons en armes de destruction massive ? Non mais c'est vrai ! Il faut m'enfermer et ne plus me laisser approcher une terrasse en hauteur sous peine de provoquer un génocide !
Elle se tourna vers ses amies.
― C'est gentil d'être toutes là pour moi. J’espère que personne ne vous a vues, là-haut. Il faudrait éviter que Michaël l’apprenne tout de suite, histoire que je puisse profiter encore quelques instants de mon existence avant de me prendre toute l'étendue de sa colère divine sur le coin de mon auréole mystique. Vous me comprenez ?
Elle remarqua soudain les yeux de ses observatrices devenir aussi expressifs que ceux d’un hareng mort depuis huit jours. La panique commença à jouer avec l’échine de la jeune femme. Elle bondit.
― Quoi ? ! ! Il est déjà au courant ?
Mylène baissa les yeux, l'air un peu navré.
― En fait, ils sont tous au courant, dit-il elle dans un murmure
― Il faut dire qu'un truc pareil, ça n’est jamais arrivé, précisa Carrie, mais ce n’est pas grave, il faut un début à tout.
L'ange de second cycle fit un parfait flop avec sa tentative de calmer les esprits. Ce n'était pas vraiment son fort, l'humour, et l'air atterré de Juliette la conforta dans cette conclusion.
― Bon d'accord j'ai compris, je fonce tout de suite à l’hôpital, acheva-t-elle avant de provoquer une tentative de suicide collectif.
Carrie et Soffia disparurent comme elles étaient arrivées, laissant leurs compagnes auréolées du drame mystique abattues et hébétées dans la chambre d’hôtel. Juliette se laissa tomber de tout son long sur le lit confortable et parfumé de bergamote. Elle voulait disparaître, ne jamais avoir accompli l’élévation et simplement ne plus être. Les travers humains ne disparaissaient pas avec le changement de nature. Ses vieux démons de complexes et de pression revenaient à la charge. L’ennui avec les caractères qui ont tendance à glorifier la notion de contrôle, c’est qu’il arrive toujours qu’ils soient confrontés à la dure réalité qui est que rien ne se contrôle jamais totalement. Alors viennent la douloureuse prise de conscience de l’échec et la culpabilité de n’avoir pas suffisamment correctement évalué la situation. Les rationnels, ceux qui conceptualisent et intellectualisent, vivent avec ce goût amer si reconnaissable que donne le remord au coin des lèvres. La fuite était toujours une alternative à laquelle on pouvait aisément penser. Se fondre dans la masse et se confondre avec le néant permettaient l’échappatoire salvatrice. Avec de la chance, Juliette pouvait disparaître dans l'édredon moelleux, se confondre avec les draps et plus personne ne la retrouverait. Dans ses rêves, ça avait l'air tout à fait faisable.
― Quand est-ce qu’on sait qu’on va en enfer ? lâcha-t-elle dans un souffle crispé.
Mylène vint s’asseoir au bord du lit et fixa un instant le ciel changeant qu’elle pouvait apercevoir par la fenêtre ouverte.
― Tu sais, je ne crois pas qu’il existe un enfer. C’est une notion religieuse, rien à voir avec notre réalité. On fait semblant d'être des anges, d'être au paradis. En tout cas, on fait semblant de le croire parce qu’on a besoin de mettre des notions compréhensibles sur des événements extraordinaires. Il faut toujours qu’on fasse entrer nos expériences dans des cases identifiées et qu’on puisse expliquer tout ce qu’on vit. Mais en fait, c'est des histoires tout ça. On ne sait rien, on reste des enfants qui pensent que s’ils allument la lumière et qu’ils identifient tous les objets de leur chambre alors rien de dangereux ne peut arriver. Il n’y a pas de paradis ni d’enfer, pas plus que d’anges ou de démons.
Juliette demeura un instant silencieuse, totalement noyée dans les coussins confortables du lit. Puis elle se redressa brusquement, l'air d'un conquérant antique, les accessoires et la jupe romaine en moins.
― Mylène ! ! claqua-t-elle sur le ton d'un ordre de charge, il n'est pas question que j'abandonne maintenant sans me battre ! D'accord, je viens de manquer de tuer ma protégée. Eh bien, soit ! Passons sur ce léger mais néanmoins regrettable incident. Tant que les Archanges ne me précipitent pas en enfer ou dans je ne sais quel autre endroit horrible, je ferai ce pour quoi j'ai été désignée. Nous allons aller nous aussi à l'hôpital, reprendre contact avec ma protégée et quoi qu'il arrive, je la sauverai !
― Quoi ? Reprendre contact avec elle ? Ah non, je ne crois pas que ce soit une bonne idée ! Tu sais, la règle de base de la mission d’un Ange gardien, c’est quand même de rester relativement discret et de ne pas publier un bulletin officiel d’information chaque fois qu’on apparaît de nulle part sur Terre ! Je veux dire, si on a de la chance, elle aura complètement oublié la raison de sa chute, et même avec beaucoup de chance, elle aura une grosse commotion cérébrale et elle ne se rappellera rien du tout ! Ne prends pas le risque de lui reconnecter ses synapses en allant la voir et qu’elle réalise que tu es celle qui est apparue brusquement dans sa chambre d’hôtel ! Juliette… Juliette ? Tu n’as rien écouté de ce que je viens de dire, c’est ça ?
― Si, si, j’écoute ! Allez viens, aide-moi à me concentrer sur l’hôpital !
Mylène balbutia ce qui ressembla à une hésitation qu'elle étouffa rapidement devant l'air déterminé et presque névrotique de son amie.
― Juliette ? souffla-t-elle timidement, il faut que je te dise… Tu sais, des fois tu me fais un peu peur.
Asmodée - DIA boy mod.