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| ***Concours pour gagner une Mayfair***Résultat p 18!!! | |
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Auteur | Message |
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pukijenny
Nombre de messages : 133 Age : 39 Date d'inscription : 19/08/2012
| Sujet: Re: ***Concours pour gagner une Mayfair***Résultat p 18!!! Mar 26 Fév 2013 - 8:50 | |
| Cerisecapucine : tu parle de mon aurora?? Si cest de mon histoire que tu parle merci beaucoup sa me fait plaisir! | |
| | | CeriseCapucine
Nombre de messages : 125 Age : 27 Date d'inscription : 26/06/2012
| Sujet: Re: ***Concours pour gagner une Mayfair***Résultat p 18!!! Mar 26 Fév 2013 - 10:10 | |
| pukijenny: voui! Je la trouve intéressante et bien "conte" avec les descriptions qui font envie à n'importe quelle gamine! (pour les préparatifs du mariage) | |
| | | pukijenny
Nombre de messages : 133 Age : 39 Date d'inscription : 19/08/2012
| Sujet: Re: ***Concours pour gagner une Mayfair***Résultat p 18!!! Mar 26 Fév 2013 - 10:21 | |
| Merci | |
| | | Axolotl
Nombre de messages : 1479 Age : 44 Localisation : Poitiers (86) Date d'inscription : 15/12/2012
| Sujet: Re: ***Concours pour gagner une Mayfair***Résultat p 18!!! Mar 26 Fév 2013 - 11:44 | |
| Allez zou, voici la mienne: - Spoiler:
LA PRINCESSE ONCE
Il était une fois, dans un pays très lointain formé de montagnes aux neiges éternelles, un petit village vivant dans la crainte de la Princesse Once. La Princesse était la déesse de ces contrées gelées où les hommes étaient tolérés. En retour de son indulgence à les laisser vivre sur son blanc territoire, elle prélevait chaque année un tribut. Chaque hiver, un jeune homme en pleine force de l’âge était tué au cœur du village pendant que tous les autres habitants dormaient. Tous les hommes vivaient dans la terreur de cette nuit car les choix de la déesse étaient imprévisibles et celle-ci refusait dédaigneusement un sacrifice prédéterminé. Personne ne l’avait jamais vue, car elle prenait son dû aussi silencieusement que tombe la neige. Et le seul être à la voir était le malheureux sacrifié. Le carnage laissé par la Princesse à chaque fois troublait même les plus braves des hommes du village. Elle n’emportait que la tête. On retrouvait le corps désarticulé gisant dans une marre de sang, le cou déchiqueté, la tête arrachée. Tant de rouge sur la neige blanche. Le corps prenait alors cette couleur d’albâtre que les hommes, ayant vu beaucoup de leurs camarades morts dans les montagnes, avaient appris à reconnaître. Près du cadavre, la Princesse laissait des traces de pattes. Celles d’un félin gigantesque qu’accompagnait la traînée de sang coulant de la tête fraîchement arrachée. Pensant y voir la piste qui les mènerait à la Princesse afin de la tuer, une année les plus courageux du village les suivirent. On ne revit leurs corps qu’au printemps suivant, dans les restes d’une coulée d’avalanche. Chaque tentative menée contre la Princesse Once pour la tuer coûtait la vie aux imprudents ayant voulu la défier. La montagne lui obéissait, et avalanches, et crevasses, et blizzards lui répondaient pour éliminer ces impudents. Ce qui, l’hiver venu, ne l’empêchait pas d’arracher la tête de son choix… Les villageois à la vie déjà si dure en ces contrées gelées, étaient devenus résolus et soumis. Et chaque homme vivait simplement dans la crainte de l’hiver suivant. Un hiver, ce fut le tour de Rischa. C’était une nuit paisible de pleine lune. La neige brillait et scintillait comme si la lumière venait du plus profond de son cœur. Rischa finissait son bol de thé brûlant au clair de lune, adossé à sa maison de peaux et de neige. C’est alors qu’il la vit. L’instant d’avant il n’y avait rien. Et elle était là devant lui à le fixer de ses grands yeux dorés. « C’est une panthère magnifique » se dit-il. La Princesse Once avait un pelage blanc pur taché de crème. Sa queue touffue semblait bien plus longue que son corps. Délicat balancier d’un puissant corps de félin. Ses grosses pattes s’enfonçaient légèrement dans la neige sans bruit tandis qu’elle s’approchait de Rischa. Et ses yeux semblaient emplir tout l’espace, toute la pensée de Rischa. – « Tu n’as pas peur de moi, humain ? » dit-elle dans la tête de Rischa. – « Non, en fait, non je n’ai pas peur » se dit Rischa. – « Bien » dit la Princesse. C’est alors qu’elle lui arracha la tête. Le corps de Rischa s’affaissa lentement dans la neige moelleuse à la brillance qu’il admirait tant l’instant d’avant. La Princesse s’éloigna lentement, tachant la neige immaculée des gouttes de sang tombant de la tête de Rischa qu’elle tenait dans sa gueule. Alors qu’elle s’enfonçait dans les montagnes de plus en plus haut, Rischa s’éveilla : – « Je ne suis pas mort ?» se dit-il. « Je vois les montagnes, je vois la lune, je distingue chaque flocon. Je me sens si léger. Peut-être que c’est ça la mort, finalement ? » – « Bien sûr que non, tu n’es pas mort, humain » dit la Princesse. « À quoi me servirait un mari qui ne parle pas ? » – « Un mari ?! » répondit directement la bouche de Rischa. « Mais je ne suis plus qu’une tête, je n’ai plus de corps. Comment puis-je être un véritable époux sans corps ? » geignit Rischa. – « Ne te lamente pas ! » ordonna la Princesse. « J’ai seulement besoin d’une tête qui parle ! » Rischa resta silencieux tout le reste du long voyage vers la tanière de la Princesse. Ils traversèrent mille montagnes, passèrent mille sommets tous plus hauts les uns que les autres, et plus beaux les uns que les autres. Rischa était émerveillé par tant de beauté glacée. « J’aime vraiment les montagnes » se dit-il. La Princesse ne répondit pas, mais il sentit sa douce approbation. À l’aube du huitième jour ils arrivèrent dans la demeure de la Princesse. C’était une immense tanière creusée dans le sommet de la plus haute montagne. Ses parois de glace avaient des reflets bleus et brillaient comme du diamant. Ils empruntèrent plusieurs couloirs pour arriver dans la salle la plus vaste et la plus reculée. Ce que Rischa avait auparavant aperçu au détour d’un couloir lui avait fait dresser les cheveux sur ce qui restait de sa nuque. Dans un recoin, entassées en un immense charnier gelé, il avait vu toutes les têtes de ses prédécesseurs. Toutes préservées par le froid, de la blancheur de l’albâtre, les lèvres et les paupières plus ou moins brûlées par la morsure du froid. Visiblement, celles-ci ne parlaient plus depuis longtemps… Délicatement, la Princesse posa la tête de Rischa sur une petite butte de glace au milieu de la pièce, et s’assit en face de lui. Il vit que le petit monticule de neige sur lequel tenait sa tête restait blanc. Sa tête avait cessé de saigner depuis plusieurs jours sans qu’il ne s’en rende compte. – « Mes lèvres doivent être bleues » se dit-il. – « Oui, d’un ravissant bleu cyanosé » répondit la Princesse. – « Je vais finir par mourir pour de bon, alors ? » dit Rischa. – « Oui » dit la Princesse, «Mais cela dépend de toi ». – « Comme pour les autres ? Pourquoi sont-ils tous morts ?!! » cria Rischa. Lorsque les derniers échos de son cri se turent, la Princesse répondit : – « Parce qu’ils n’ont pas compris ». – « Compris quoi ? » pensa Rischa. La Princesse ne répondit rien, mais Rischa crût la voir sourire. Un sourire pas particulièrement aimable, d’ailleurs. Les jours suivants, Rischa parla, et parla encore, essayant de trouver ce qui plairait à la Princesse afin de rester en vie le plus longtemps possible. La Princesse lui demandait fréquemment de se taire. Et sa mauvaise humeur empirait de jours en jours. Rischa tentait avec impuissance de trouver la solution. Posait des énigmes, récitait des poèmes, mais rien n’y faisait. La Princesse ne semblait pas du tout apprécier sa compagnie. Elle dormait le plus souvent, lovée en face de Rischa pendant que celui-ci essayait de comprendre ce qu’elle souhaitait. Comprendre ! Comprendre ! « Je n’y arrive pas. Que veut-elle de moi ? » se désespérait-il. Des mois passèrent, et la tête de Rischa dépérissait. La Princesse devenait de plus en plus agressive à son égard, et tournait nerveusement en rond autour de la tête de Rischa, semblant se retenir de le tuer pour de bon. Rischa, sentant qu’il n’en avait plus pour longtemps à vivre cette misérable existence, demanda à la Princesse : – «Emmène-moi dans les montagnes. Je veux voir une dernière fois le ciel, et sentir le vent sur mon visage. Ensuite tu me tueras si tu veux, cela m’importe peu désormais ». De mauvaise grâce la Princesse prit la tête de Rischa dans sa gueule par la maigre chevelure qu’il lui restait encore, et sortit de sa tanière. Dehors, l’hiver éternel recouvrait toutes montagnes d’un blanc épais. Le vent soufflait avec vigueur. La Princesse emmena Rischa pour sa dernière promenade sur les sommets. Elle marcha pendant des heures. Ses pattes puissantes s’enfonçant à peine dans la neige, avec un crissement à peine perceptible dans le vent. Mais Rischa l’entendait. Il semblait emplir le monde. Être l’unique son de toute chose, le premier bruit de l’univers tout entier. Et c’est alors qu’il comprît. Il comprît le vent, il comprît la glace et l’avancée sourde des glaciers rugissant en bas de la montagne. Il comprît chaque flocon dans son unique beauté si fragile, si miraculeuse. Il comprît chaque faille, chaque crevasse, chaque cascade gelée, chaque reflet du soleil sur chaque crête de neige. Il comprît la Montagne. Et il comprît enfin la Princesse. La Princesse Once s’était trouvé un mari.
EPILOGUE
L’hiver suivant, le village paya de nouveau son tribut. Cette année-là, il fût bien plus lourd que les années passées. Un homme fut décapité, ainsi que deux enfants. Autour d’eux on trouva les traces de pattes de la Princesse, ainsi que de deux autres séries identiques, mais plus petites…
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| | | Nahope
Nombre de messages : 282 Date d'inscription : 09/12/2012
| Sujet: Re: ***Concours pour gagner une Mayfair***Résultat p 18!!! Mar 26 Fév 2013 - 14:33 | |
| Merci beaucoup Ehowinn pour ce concours et aussi félicitations aux gagnantes ! \o/ Les deux histoires choisies m'ayant beaucoup plu, je vais voir pour m'atteler à la lecture des autres ^^ Je félicite les gagnantes de tout coeur, qui méritent bien leur poupée Bravo donc à Lou, à Deedlot, et aux autres participantes ainsi qu'à toi Ehowinn Hâte de voir ce que les deux poupettes vont devenir ! | |
| | | pukijenny
Nombre de messages : 133 Age : 39 Date d'inscription : 19/08/2012
| Sujet: Re: ***Concours pour gagner une Mayfair***Résultat p 18!!! Mar 26 Fév 2013 - 14:49 | |
| Jai bien aimer la tienne axoloti mais dommage que la fin soit pas bien detailler on devine ce qui cest passer mais sa reste plutot flou! Tu details bien tout au debut et la fin est trop rapide mais jai bien aimer !
Au suivante !! | |
| | | Saphir
Nombre de messages : 1626 Age : 35 Localisation : Nancy Date d'inscription : 27/06/2008
| Sujet: Re: ***Concours pour gagner une Mayfair***Résultat p 18!!! Mar 26 Fév 2013 - 15:13 | |
| Allez je mets la mienne : - Spoiler:
Le Cygne et le Lion
Il était une fois, dans une prison aux allures de château pour qui le voulait, au plus profond d'une forêt, à l'écart du dynamisme de la ville et de sa population, un riche et triste éphèbe toléré tout au plus par beaucoup, aimé avec amertume par trop peu. Son teint maladif lui donnait piteuse apparence et lui venait d'un sommeil troublé, agité par de sombres cauchemars, fruits d'un drame qu'il vécut quelques années plus tôt. Depuis ce jour, il ne sortait de chez lui qu'accompagné de ses domestiques, n'acceptait de prendre les médicaments que lui avait prescris le médecin pour ses angoisses nocturnes que s'ils venaient de la main d'Alphonse, son domestique le plus proche, et se laissait aller à des fantaisies toutes plus extravagantes les unes que les autres. Il avait ordonné que tout le monde porta une toilette blanche, signe de pureté, lorsque l'on entrait chez lui. Il n'acceptait de recevoir les siens que dans le grand et magnifique parc entretenu quotidiennement par des jardiniers -tous de blanc vêtus eux aussi- qui entourait sa demeure. Il souhaitait qu'on le nomme désormais Swann, son deuxième prénom. Il évoquait la douceur, la légèreté et la pureté d'un cygne. Il avait banni de sa vie le nom de Lionya, qui faisait irrémédiablement penser à l'animal sauvage, ce chasseur roi de la savane. Il lui arrivait aussi parfois de s'adresser à la grande glace qui ornait le mur de sa chambre. Enfin, il portait quotidiennement des gants à ses mains, et ne les faisait retirer que lorsque ceux-ci étaient sales, mais ne s'avisait jamais de regarder le bout de ses membres supérieurs. Ils lui rappelaient ce drame qui était arrivé ce soir là, lorsqu'un homme lui ressemblant comme deux gouttes d'eau, trop désireux de prendre sa place, s'en était pris à lui. Le garçon se souvenait de ces mains prêtent à serrer son cou. S'il n'y avait pas eu cette dague, à sa portée, s'il n'avait pas réussi à s'en saisir, à l'enfoncer et à tirer, tirer, tirer le long de la paume droite de son agresseur... Cette main surtout, sanglante à souhait, le hantait. Et maintenant plus encore que le criminel s'était donné la mort il y a peu.
Lorsqu'il se réveillait en sursaut à la suite d'un mauvais rêve, sa chemise collée au dos par la sueur, il lui fallait quelques minutes pour reprendre ses esprits. Qui était l'auteur, qui était la victime dans cette affaire, au final ? Un homme sur qui on avait tenté un assassinat, ou un présumé meurtrier qui avait mis fin à ses jours ? Mal à l'aise, tout tremblant, il se servait un verre d'eau, et comme à chaque fois qu'il avait besoin de soutien, d'un appui, il se dirigeait vers son reflet et l'observait de ses yeux rougis et mélancoliques.
« Miroir magique au mur, qui a innocence parfaite et pure ? »
Puis la voix de Swann descendait d'une octave, et le miroir répondait :
« C'est toi, maître Swann. »
Ignorant les mouvements de ses lèvres en cet instant, il finissait toujours par se sourire puis pousser un soupir de soulagement.
Cependant, ces derniers temps, ses nuits se faisaient de moins en moins longues et de plus en plus troublées par de sombres songes. Cet après-midi là, sa famille était venue lui rendre visite, pensum qu'il expédiait le plus vite possible. Sa mère, dès son arrivée, lui tendait toujours une lettre de sa main pâle et noueuse. Une lettre d'Isabelle. Mais comme il pensait se souvenir ne pas trop apprécier le personnage, il la jetait dans un tiroir contenant tout un autre tas de missives. Son frère, Arnold, qu'il détestait plus que n'importe quel autre proche, se jouait généralement de lui. Ce dernier ne cachait pas son mépris pour son frère aîné Swann et tentait de ne jamais se retirer sans lui avoir asséné une remarque désobligeante. La dernière en date, celle de cette fin de journée, estomaqua le jeune homme alors qu'il refusait de retirer cette protection de soie qui couvrait en permanence ses doigts, afin que sa chère mère puisse en saisir la chaleur et la délicatesse. Hautain plus que d'accoutumée, Arnold avait reniflé d'un air méprisant, s'était levé et sa langue avait claqué.
« Sortons de cette maison de fous ! »
Un petit sursaut avait fait tressaillir le corps de leur mère alors qu'elle tentait de chercher de son regard celui de son hôte, de crainte de le voir entrer dans une sombre colère. Les bras raidis le long du corps, la mâchoire serrée, la seule réponse qui traversa les lèvres de Swann s'échappa en un souffle douloureux.
« On se demande bien qui est le fou ici, n'est-ce pas... »
La famille s'était empressée de prendre sa retraite, laissant ce prince de solitude en proie à ses doutes et ses pensées les plus sombres.
Cette nuit là fut la plus terrible de toute. N'était-ce pas lui le tueur ? Ils se ressemblaient tellement. Dualité parfaite, deux jumeaux adversaires. L'un n'avait il pas un visage plus doux que l'autre ? Le regarde de celui-ci n'était-il pas plus tendre ? Le sourire de cet autre n'était-il pas en réalité, un horrible rictus ? Faire la part de soit, faire la part de l'autre. Entre l'innocence et la perversion, entre le cygne et le lion...
Un long et glacial frisson secoua son corps tout entier. La fièvre pointait-elle ? L'angoisse le saisit. Dans ce silence pesant, il se posait des questions. Ses idées lui paraissaient peu limpides. N'était-ce d'ailleurs pas le cas, depuis cet incident ? Tendant sa main hors de son lit, il attrapa la lettre qu'on lui avait apportée quelques heures plus tôt. Une moue dubitative assombrit son visage. L'envoi était adressé à Monsieur Lionya S. Nightingale. Il retourna les autres enveloppes qui portaient toutes le même destinataire. Il se rappelait maintenant pourquoi il ne les avait encore jamais ouvertes. Qui était donc cet effronté qui osait ainsi lui rappeler ce nom qu'il haïssait ? Sentant la colère monter en lui, il ferma le tiroir et jeta la lettre au pied de son lit avant de rabattre les couvertures sur son visage.
Entre le cygne et le lion. Un visage trop peu familier. Des jumeaux qui n'en étaient pas. Un homme apeuré. Une famille esseulée. Un château de pacotille. L'illusion de domestiques. Un semblant de fausse liberté. Un réel emprisonnement. Une fiancée absente. Une vie détruite. Deux vies détruites. Un pauvre homme suicidé.
Il était réveillé depuis longtemps déjà, lorsqu'on lui apporta son médicament. Il n'avait pas réussi à trouver le sommeil. Les yeux grands ouverts, exorbités, soulignés de cernes noires, les nerfs à fleur de peau, son regard se perdait dans le vide du plafond. Le souffle court et à peine perceptible, les lèvres desséchées, il ressemblait à une coquille vide, à un corps sans vie. Sa main se retenait, crispée, à cette lettre qu'il avait auparavant jetée. Dans son esprit, devant ses yeux presque éteints les mots dansaient, tambourinaient, mettaient son cœur en charpie, suppliciaient sa raison. Elle avait vaincu, elle avait dominé...
Mon cher Lionya,
J'espère que tu te portes bien. Pourquoi ne réponds-tu pas à mes lettres ? Tu ne peux imaginer les reproches que je m'afflige constamment. Je cherche mille et une raisons à ton silence. Veux-tu tourner la page et oublier tout ce qui a construit ton ancienne vie ? Veux-tu tout oublier suite à ce que tu as fait ? Ne crois-tu pas que la sentence que le tribunal t'a réservée n'est pas assez sévère ? Je ne comprends pas encore ta présence en cet endroit sombre et glacial. Tu sais que je n'ai jamais aimé les hôpitaux, et que leurs patients me font peur. Alors je t'en prie, pardonne moi de ne pas venir te rendre visite. Te voir fou présumé parmi les fous m'est impossible. On me dit que l'on t'apporte des médicaments. Mais en as-tu vraiment besoin ? N'as-tu pas conscience de ce que tu as fait, mon tendre amour ? Quand ta sortie se fera-t-elle ? Quand comprendront-ils que ta place n'est pas ici ? Qui n'a pas fauté, qui n'a pas un jour, rendu justice par soi-même ? Ne voulait-il pas, comme tu me l'as si souvent répété -que parfois même j'en ai douté, oh excuse moi mon chéri- te causer du tort ? Je pense à toi, et toi, penses-tu à moi ? T'arrive-t-il de voir de nouveau la vie plus en couleur, d'oublier ces nuances ternes, ces pierres froides et triste à en faire mourir même la mort ? Quand sortiras-tu ? Quand me reviendras-tu ?
Ne m'oublie pas mon amour, sache que pour toi, je serai toujours là. Aussi, si tu le veux bien -et j'attends comme réponse positive, un retour à cette lettre- je serai là à t'attendre, dès ta sortie. Si jamais tu ne veux vraiment plus entendre parler de moi, et rompre pour toujours avec ton passé, alors ne me réponds pas.
Aie pitié mon tendre et cher Lionya, aie pitié car sans toi je ne suis rien.
Ta fiancée bien-aimée, Isabelle
Elle avait vaincu, elle avait dominé, elle avait conquit la raison, ramené à la vie les souvenirs, Isabelle. Par des mots elle avait soulevé ce qui n'aurait du l'être. Elle avait ressuscité , mais elle avait condamné aussi. Doucement de sa main à lui, la lettre glissa pour venir s'échouer au sol.
Sa chambre tout à coup lui parut des plus aseptisées. Qu'avait-il ignoré durant tout ce temps ? Ou étaient donc passés les trésors qui l'ornaient, ce décor somptueux dans lequel il aimait baigner ? Quels étaient ces maudits meubles de piètre qualité, ce lieu des plus impersonnel ? L'angoisse le saisit soudainement. Alors lentement, le corps tremblant, le souffle court, il retira ses gants pour la première fois depuis fort longtemps. Il observa ses mains un long moment durant, lui qui ne les connaissait plus. Leur finesse et leur grâce, leur blancheur opalescente le laissèrent coi. Tant d'élégance et de fragilité pouvaient elles résider en cette seule partie du corps ? Pourtant son visage devint grave lorsque les tournant, les examinant encore et encore, un fin rayon de soleil fit apparaître à ses yeux une large cicatrice verticale lézardant sa paume droite. Se pouvait-il qu'en fait ? … La respiration hachée, il se dressa tant bien que mal sur ses jambes et se dirigea vers son reflet que le tracas faisait plisser le front à l'extrême. Il ne se reconnaissait plus, se sentait transformé. Sa chevelure blonde lui parut être une crinière léonine, il voyait en chaque élément de sa dentition un outil dangereux et tranchant, et en ses yeux d'un bleu qu'il devinait presque noir, le regard d'un terrible prédateur, mesquin et sans pitié. Puis ignorant le vide qui l'entourait, il ouvrit la bouche et, la voix rauque, posa cette question qui resta à tout jamais sans réponse.
« Miroir magique au mur, qui a innocence parfaite et pure ? »
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| | | Lalaloulou5
Nombre de messages : 100 Date d'inscription : 11/10/2012
| Sujet: Re: ***Concours pour gagner une Mayfair***Résultat p 18!!! Mar 26 Fév 2013 - 16:00 | |
| Hop hop ! Voilà mon histoire ^^ Zou, je vais lire les vôtres les filles ! (Par contre il manque un bout, j'ai effacé le message avec l'histoire complète, notamment le "il était une fois" :/) - Spoiler:
Recroquevillée, tremblante, ma respiration se fait de plus en plus imperceptible. La peur qui m’envahit m’empêche de bouger, je n’ose plus risquer un oeil par dessus le rocher qui me dissimule. Elle arrive. J’entends ses pas, ils font craquer les feuilles des arbres dépouillés. Je sens son souffle qui se rapproche, le souffle de la faim. Je ferme les yeux, en priant pour qu’un miracle survienne. Malheureusement pour moi, les miracles, ça n’existe pas. Son ombre est là, tout près de moi. Sa forme se dessine sur le sol humide, sévère et sauvage. Elle m’a trouvée.
Quelques mois plus tôt... «Ne rentres pas trop tard» me dit ma mère. Je sors en hâte de notre petite maison de pierres, et me dirige vers le centre du village. Sur mon chemin, je croise Agnès, ma meilleure amie. Nous avons toutes deux dix-neuf ans. «Jeanne !» me crie-t-elle. Apparemment, elle a de mauvaises nouvelles... «Jeanne» répète-elle, haletante. «C’est Antoine. Il... il...». Elle s’arrête, les larmes lui montent aux yeux. Antoine, c’est son frère cadet. Elle s’effondre sur moi, en pleurs, et je parviens à percevoir, entre deux sanglots, un mot. Un seul. «Mort». Je me mords la lèvre pour ne pas pleurer. Mais comment est-ce possible ? Antoine était un garçon robuste, âgé d’à peine 17 ans. Comment est-il mort ? Je pose la question à mon amie. Elle se redresse, sèche ses larmes et me regarde. Elle sanglote toujours, tremble, hésite. «Quelque chose... l’a attaqué.» Je ne comprends pas. Agnès est sur le point de recommencer à pleurer, je préfère ne pas insister. Le village est en deuil. L’atmosphère est lugubre, plus personne ne se presse dans les rues, l’air se refroidit. Nous sommes pourtant en plein jour d’été, et même si l’automne est proche, le ciel est encore clair. Hurlement. Je tourne vivement la tête, c’est la femme du pasteur qui arrive en criant, elle semble effrayée, comme poursuivie par quelque chose. Elle passe devant nous sans même nous accorder un regard, et s’engouffre dans la maison du maire. «Il a encore frappé, j’entends. Mon mari, à l’orée du bois...». La suite est imperceptible, étouffée par les pleurs de la jeune femme. Le pasteur serait-il... mort ? Qui est ce «il» ? Est-ce le même qui a tué Antoine ? Non. Agnès m’a bien dit «quelque chose», je n’ai pas rêvé. La peur m’envahie soudain, l’envie de prendre mes jambes à mon cou est de plus en plus forte. Cependant, je reste stoïque aux côtés d’Agnès. Au loin, nous entendons un autre hurlement. Mais celui-là n’est pas humain. «Agnès. Qu’est-ce que c’est ?» Je suis de plus en plus inquiète. Elle ne répond pas, se contentant de me regarder dans les yeux avec peur. «Agnès, dis moi ce qu’il se passe.» Un autre hurlement se fait entendre. Mon pouls s’accélère. «Jeanne !!» C’est ma mère cette fois. Elle aussi est terrorisée, je vois Agnès partir en courant et se réfugier dans sa maison. Je rejoins ma mère, le pas pressé. Je la suis à l’intérieur et l’observe fermer la porte à clé. Jamais on ne ferme la porte à clé. C’est un village sûr. «Maman, que se passe-t-il ?» Elle me fixe, et fini par me répondre, anxieuse. «Tu te souviens de l’histoire du Gévaudan ? La bête qui dévora une centaine de personnes en trois ans, dans le sud de la France. J’acquiesce. Je ne sais pas comment c’est possible. Elle est là, dans la forêt.» J’avale ma salive avec difficulté. Je n’y ai jamais cru. J’ai toujours pensé que c’était un conte destiné à faire peur aux enfant, pour qu’ils soient sages. Et voilà que cette «chose» qui a attaqué Antoine, certainement tué le pasteur, et hurle à l’heure présente dans les bois... C’est elle. C’est la bête du Gévaudan.
En quelques heures à peine, le village a claqué ses portes et fermé ses volets. Il n’y a plus un bruit dehors, les habitants se sont tous réfugiés chez eux, pris par la peur. De temps à autre, un hurlement de loup se fait entendre. C’est une nuit glaciale, noire comme le charbon, aussi terrifiante que la bête elle-même. Ma mère et moi avons déplacé nos lits dans la même chambre, côte à côte, elle a l’air au moins aussi terrifiée que moi. Après avoir allumé un feu de cheminée, elle s’assoit à mes côtés sur un vieux fauteuil qui appartenait à ma grand-mère, et elle raconte. Elle raconte sa jeunesse, ses plus beaux souvenirs, ma naissance, tout ce qui peut nous permettre d’oublier la terreur dans laquelle tout le village est plongé. Nous nous raccrochons à chaque détail susceptible de nous faire sourire, en vain. Vers le milieu de la nuit, je suis réveillée par un horrible bruit. Quelqu’un gratte à la porte. Quelqu’un, ou quelque chose... Je me lève sans faire de bruit, et m’approche doucement. Le bruit sourd de ses griffes résonnent encore, puis je l’entend s’éloigner. Les grognements s’effacent. Pourvu qu’elle ne parvienne à entrer chez aucun des habitants. L’envie d’ouvrir les volets afin de l’observer est forte, mais la peur m’oblige à retourner me coucher. Je ne dors pas de la nuit, je guette les va et viens de la bête. Au matin, elle semble être partie, je peux enfin souffler. Mais elle reviendra. Elle reviendra toujours. Dès le matin, le maire convoque tous les hommes valides du village. C’est la première battue. Ils reviennent peu avant midi, eux n’ont rien eu... mais la bête a pris la vie de deux hommes. Après manger, le maire hésite à les renvoyer dans la forêt. Il y a peu de chance pour qu’ils tuent le monstre. En revanche, lui va sûrement les attaquer de nouveau. Finalement, il décide que seuls les volontaires y retournerons. Ce sont donc douze hommes forts et courageux qui se dirigent vers les bois, munis des quelques armes à feu qu’ils ont pu trouver pour certains, mais de simples outils pour beaucoup.
L’après-midi est plutôt calme, mais l’atmosphère est tendue. Les femmes dont les fils ou les maris sont partis pleurent, priant pour les voir revenir. Durant plusieurs heures, j’aide ma mère pour la lessive, le ménage, la cuisine... Nous allons de maison en maison pour tenter de rassurer les femmes, ma mère est médecin, mais considérée par tous comme une personne de confiance, un peu comme une doyenne, mais beaucoup plus jeune. Dès que la nuit commence à tomber, elle m’entraine à l’intérieur de la maison, referme la porte et les volets. Il fait encore bien jour, mais nous savons parfaitement que la bête peut être là n’importe quand. Nous entendons les hommes rentrer, une femme crier, et des portes qui se claquent, les unes après les autres. Elle a encore tué.
La nuit est encore plus effrayante que la précédente. La bête gratte plus fort aux portes, elle hurle. Peu de gens dorment j’imagine. Comment dormir de toute façon ? Avec cette... chose,là, dehors. Quelques heures avant le lever du soleil, un bruit terrifiant se fait entendre. Une porte. Une porte que l’on a éventré. Je tremble, un frisson me parcourt lorsque j’entends des hurlements. Et puis, plus rien. La bête détale dans la forêt, mais elle n’est pas seule... Quand le jour se lève, une trainée de sang marque le chemin qu’elle a pris. Des pleurs se font entendre, il s’agit d’une petite fille rousse, d’à peine 12 ans. Ce sont ses parents qui ont été tués. La mère gît au milieu du salon, à moitié dévorée, allongée dans une mare de sang. Le père, lui, a du se débattre. Un peu partout, il y a des traces du combat de cette nuit. La bête a ensuite dû le trainer jusqu’à sa cachette. La petite fille, elle, était la seule de la maison à dormir au grenier. Il y avait entre elle et le salon un étage, et trois portes, toutes fermées à clé de l’intérieur. Ce n’est qu’au matin qu’elle a découvert sa mère. Mais c’est ma mère à moi qui entraîne la petite rouquine chez nous, l’éloignant ainsi du spectacle sanglant qui s’offrait à elle. Je les suis, et doit, sur l’ordre de ma mère, m’occuper de l’enfant pendant qu’elle retourne sur les lieux, en tant que médecin, et amie de la défunte.
J’assoie donc Lucie à la table de la cuisine, et lui prépare un chocolat chaud. Elle renifle toujours, les yeux perdus dans le vide, marquée à jamais par ce qu’elle vient de voir. Je l’écoute en silence, me contentant de lui tenir la main. Soudain, je pense à Agnès. Où est-elle ? Et surtout, est-ce qu’elle va bien ? Un mauvais pressentiment m’envahit. Dès que ma mère revient, je lui laisse la garde de Lucie, et cours vers la maison de mon amie. C’est sa mère qui me reçoit, son visage semble avoir vieilli de plusieurs années. Les traits tirés, affaiblie par le chagrin, elle m’annonce la mort de son mari. Agnès arrive ensuite, elle semble tout aussi mal en point, et doit s’appuyer sur moi pour ne pas s’effondrer lorsqu’elle m’emmène dans sa chambre. Et puis, je comprends. Son père faisait partie des volontaires, il n’est jamais revenu. Je passe l’après midi chez mon amie, tentant vainement de la réconforter. Avant de partir, je remarque le couteau qu’elle porte à la ceinture. «Je vengerais mon père. Quoi qu’il m’en coûte.» Sa remarque me fait peur, je refuse qu’elle aille dans la forêt. Elle me confie que sa mère dépérit de jour en jour, et que seul la mort de la bête pourra lui faire retrouver le sourire. Je me retiens de crier. «Et si toi tu ne revenais pas ? Et si tu te faisais tuer ?» «Alors, je rejoindrais mon père.» Impossible de la raisonner. Agnès est comme ça, c’est une battante. Quand elle a une idée en tête, on ne peut l’empêcher de faire ce qu’elle souhaite. «Je t’accompagne. Quand pars-tu ?» Agnès me sourit. Je crois que cela la rassure de ne pas être seule. «Demain, à la première heure. Ne sois pas en retard !» Puis, elle me raccompagne jusqu’à sa porte. La nuit va tomber, je dois rentrer chez moi au plus vite. Après une nuit passée à préparer mon sac, à chercher des armes de fortune, de quoi manger et boire, ainsi que divers objets utiles, me voilà prête. Je sens que je vais regretter d’être partie. Mais je dois le faire, pour Lucie, pour Agnès, pour ma mère. Pour le village entier. Je pars donc dès que les premiers rayons de soleil apparaissent, sans prévenir ma mère ou qui que ce soit d’autre. J’ignore les pleurs des habitants découvrant un nouveau cadavre, et file chez ma meilleure amie, sac au dos, le coeur battant. Elle est prête depuis un bon moment déjà, et nous partons ensemble sans nous retourner. Je la sens tremblante, mais le courage masque sa peur. Après quelques minutes de marche, nous arrivons à la lisière de la forêt. «Tu es complètement folle.» Je lui dis. «Tu m’as suivie pourtant...» J’acquiesce. Je ne pouvais pas la laisser y aller seule. Nous pénétrons main dans la main dans les bois, et la lumière disparait peu à peu. Seuls quelques rayons de soleil parviennent à transpercer l’épais feuillage des arbres. Nous faisons le moins de bruit possible, retenant notre souffle à chaque son suspect. Ni elle ni moi ne savons où chercher. Nous avons beau voir décidé de ne pas nous éloigner l’une de l’autre, elle décide de partir de son côté afin que je puisse rentrer au village. Elle a bien sentie à quel point je suis effrayée, mais elle n’a pas compris que je ne souhaite absolument pas rentrer sans elle. Je tente de l’empêcher de partir, mais elle insiste, et s’en va. Pétrifiée par la peur, ou par le chagrin, je la regarde s’éloigner. La courageuse Agnès. Après un petit moment à être restée là, je m’élance à sa suite. Mais au bout de plusieurs minutes, je m’aperçois que je ne sais ni où elle est, ni où est le village. Je continue de courir, de plus en plus terrifiée, lorsque j’entends un cri. Son cri. La bête gronde, elle est tout près de moi. Je comprends alors que je ne verrais plus jamais Agnès. Les larmes roulent sur mes joues, et je tombe sur le sol humide. Le grognement de la bête s’approche, je parviens à me trainer derrière un gros rocher. Je jette un coup d’oeil par dessus, elle est là. Juste sous mes yeux. Je retiens un cri de terreur, elle est immonde. Grande, ressemblant vaguement à un loup, les yeux rouges, et le poil noir recouvert de sang frais... Ses crocs doivent faire plusieurs dizaines de centimètres, et ses griffes sont au moins aussi longues. Je m’affale sur le sol.
Recroquevillée, tremblante, ma respiration se fait de plus en plus imperceptible. La peur qui m’envahit m’empêche de bouger, je n’ose plus risquer un oeil par dessus le rocher qui me dissimule. Elle arrive. J’entends ses pas, ils font craquer les feuilles des arbres dépouillés. Je sens son souffle qui se rapproche, le souffle de la faim. Je ferme les yeux, en priant pour qu’un miracle survienne. Malheureusement pour moi, les miracles, ça n’existe pas. Son ombre est là, tout près de moi. Sa forme se dessine sur le sol humide, sévère et sauvage. Elle m’a trouvée.
Edit. (j'éditerais ici avec mes avis au fur et à mesure que je lirais vos textes) Helel : J'aime beaucoup ton histoire ! C'est poétique, ça fait réfléchir, et c'est surtout très, très bien écrit. | |
| | | Quiddity
Nombre de messages : 242 Age : 45 Localisation : Lure, Franche Comté, France Date d'inscription : 16/10/2011
| Sujet: Re: ***Concours pour gagner une Mayfair***Résultat p 18!!! Mar 26 Fév 2013 - 19:04 | |
| Félicitations aux deux gagnantes!! Vous avez bien mérité votre prix! Cela dit, pour l'instant, c'est le conte d' Axolotl qui est mon préféré! - Voici ma participation:
Le jeune homme silencieux par Quiddity
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Il était une fois un petit garçon qui vivait à la cour du roi. Ce petit garçon était très très très silencieux : il ne savait pas parler, et ne pouvait faire entendre sa voix. Mais ce qui était pis, c'est que tout le reste de son corps était tout aussi silencieux. Nul bruit n'était perceptible, qu'on lui frottât la tête ou qu'on lui donnât la fessée. Son souffle était si léger que l'on n'entendait même pas ses soupirs et l'on n'avait jamais pu écouter les battements de son cœur. D'ailleurs, rien de ce qu'il touchait ne faisait de bruits : les piécettes dans ses poches ne sonnaient pas, pas plus que ses bottillons ferrés ne tintaient sur le marbre des couloirs.
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L'on eût pu croire que, dans la vie de tous les jours, cela ne fût pas un désavantage. Le petit garçon silencieux pouvait se glisser partout dans le château et pour peu qu'il ne se laissât pas voir, repartir sans que quiconque se doutât de sa présence. Il avait appris ainsi bien des secrets dont son esprit curieux était friand, et avait souvent quitter les cuisines les poches pleines de petits gâteaux glacés.
C'était bien utile de passer si inaperçu mais en réalité, la vie lui était lourde car il était très seul... Nul garçon ne voulait être son ami, il était décidément trop fort aux jeux de cache-cache et de colin-maillard. Devenu plus grand, pendant les leçons d'escrime, les bottes de cet être silencieux étaient plus difficiles à contrer car l'on ne pouvait se fier à son oreille. Les autres bretteurs de son âge, loin d'y voir un talent bien utile, en concevaient du ressentiment. Pour couronner le tout, son fer ne ferraillait pas, ce qui ôtait une grande partie du plaisir. Nulle jeune fille ne voulait de lui comme soupirant. Car soupirant il n'était pas, ou de manière si peu perceptible, que s'en était déstabilisant. Son cœur battait-il la chamade? Son souffle se faisait-il plus court? Nul moyen pour les demoiselles de le savoir... Seules les jeunes intrigantes s'y essayaient mais cette présence silencieuse décourageait jusqu'aux plus ambitieuses.
La vérité est que chacun ressentait un curieux malaise en sa compagnie. Ce silence du corps, c'était un peu comme s'il n'était pas là, qu'il n'était pas humain, ou qu'il était une sorte d'esprit désincarné... Puisque l'on ne l'entendait pas arriver derrière soi, son apparition - semblant soudaine - faisait sursauter immanquablement tout son entourage. Il ne se sentait à sa place qu'à la bibliothèque où l'on exigeait le plus grand silence. Il y était dans son élément, mais toujours seul.
Le fait est que personne, nulle part, ne se doutât que le jeune homme silencieux fût si malheureux. De son éducation de jeune noble, il avait pris l'habitude de garder un visage impassible, comme il sied à son rang. Rien ne filtrait de sa peine immense, pas même - la nuit du fond de son lit - un sanglot, une inspiration de gorge serrée ou un gémissement qui eût pu être entendu du valet de pied. Assurément la confidence se serait répandu dans tout le château et l'on eût pu faire un peu plus d'efforts, lui témoigner un peu plus d'affection...
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Un matin, à l'aube et sans un bruit, il se redressa dans son lit. Il était animé de la détermination à se faire aimer, quoi qu'il en coûte. Qu'aimait-on à la cour ? S'interrogea-t-il. Il consacra à cette question les quelques heures réservées habituellement à la paresse. Quand on frappa à la porte pour son lever, il avait trouvé une idée.
Le jeune homme silencieux passa dès lors de longues heures dans la bibliothèque. Je veux dire, encore plus de longues heures... Il enrichit son esprit de bons et beaux mots, de belles et bonnes tournures, d'images romantiques et spirituelles dans le but de devenir un merveilleux poète. Il espérait démontrer par là, la belle âme qui habitait son corps silencieux. Cela n'y fit rien : peu savaient lire, et personne ne semblait capable de déclamer ses œuvres avec l'éloquence de son esprit. Dans la bouche d'un autre, tout tombait à plat.
Qu'à cela ne tienne, il changea de stratégie. Il s'initia aux sciences, certain que la rectitude scientifique ne prêtait pas à interprétation et que chacun pourrait voir son intelligence. Il établit des théorèmes vertigineux mais fût incapable de les expliquer par un autre moyen que l'écriture de gros volumes que personne ne prenaient la peine de lire... Il n'en fût que plus isolé.
Si le violon, la harpe ou le hautbois refusaient de sonner : ses doigts et son souffle même par le biais des instruments restaient désespérément silencieux. Le clavecin, par je ne sais quel miracle produisait des notes. Malheureusement, elles étaient plus souvent mauvaises que bonnes. On ne peut pas avoir tous les talents et quand venait l'heure de ses leçons, tous fuyait les lieux.
Il se mit en tête alors d'exceller à la chasse. De son pas silencieux, il arriverait sûrement à s'approcher assez près des animaux, n'est-ce pas ? Ses premières expériences lui en ôtèrent vite l'envie. Le silence ne valait rien à la chasse à courre. Il ne savait se faire obéir des chiens, et quand il se sépara des autres et descendit de cheval, il faillit se prendre un carreau, si près d'une biche.
Il s'essaya ensuite et cette fois avec succès à la peinture, couvrant toile après toile de scènes vibrantes, empruntes d'humour autant que d'amour pour son prochain, même dans les actes saisis les plus triviaux. Hélas, son père ne voulu révéler qui peignait de si charmants tableaux. S'il était né fille, on aurait louer son talent de toute part, mais un garçon, cela ne consacre pas son temps à de tels passe-temps. Un garçon de son rang fait de la politique, du droit ou une belle et fracassante carrière militaire. Cependant, si une partie de son père se désespérait d'un fils dont on ne savait que faire et dont on souffrait la présence, une autre se frottait les mains d'avoir un maestro sous son toit. Le jeune homme silencieux l'entendit s'en ouvrir à sa femme un soir. Personne ne l'avait remarqué dans le fauteuil du coin du salon, un livre à la main. « Il ne faut pas qu'il s'arrête de peindre, qu'il change de lubie comme les autres fois. Enfermons-le dans ses appartements et fournissons-le en couleurs et en toiles à volonté. Si personne ne se doute qu'il est l'auteur de ces peintures nous pourrons en vendre à foison et nous faire une belle petite fortune... »
Le jeune homme silencieux était à bout. Une colère sourde s'empara de lui, au diable sa belle résolution car tout ce qu'il entreprenait, qu'il y ai quelque talent ou non, se soldait toujours par le même résultat : il se sentait encore et toujours plus seul.
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Il conçut de s'enfuir. Il passa comme une ombre devant les gardes et se retrouva dans la campagne. Il voyagea tout le jour et s'arrêta au soir dans une auberge. Les fumets aguichants de la cuisine venaient jusque sur le chemin vous prendre par la main et vous guider jusqu'à la porte. Les rires et les chansons vous enveloppaient comme une couverture moelleuse et la bière aidant, le jeune homme silencieux se coula dans l'ambiance bonne enfant. Au milieu de tout ce vacarme, personne ne remarquait qu'il ne fit, lui, aucun bruit. Autour de lui, les conversations allaient bon train et pour la première fois, il entendait de tout autre propos : les propos des petites gens, et ceux des filous. Tout près de lui, une tablée de quatre discutait en toute impunité d'un bourgmestre riche et avare qui vivait alentour et qu'ils comptaient visiter la nuit même en passant par une brèche dans le mur d'enceinte. Le jeune homme silencieux connaissait bien cet homme et surtout son fils qui se montrait souvent particulièrement cruel, faisant semblant de ne pas le voir, même planté devant lui, gesticulant pour se faire comprendre.
Sa colère revint comme une grande vague et il conçut de doubler les voleurs et de détrousser lui-même cette famille qu'il jugeait encore moins recommandable que ses voisins de table.
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Tout réchauffé de cette idée, il sortit dans la nuit. Il se rendit chez le bourgmestre, et de son pied plus léger que la patte d'un chat foula sans crainte d'être découvert les tapis du manoir, empocha dans une belle nappe de lin brodé, candélabres, argenterie et bijoux. Une jeune servante, portant le chocolat chaud de sa maitresse passa près de lui sans s'apercevoir de rien. Dans ses poches, il fourra plusieurs bourses qui ne tintèrent pas, prises dans la chape silencieuse qui entourait le jeune homme silencieux. Il sortit et attendit les voleurs, perchés sur le mur près de la brèche.
Quand il les vit s'approcher, il sauta devant eux sans un bruit parmi les brindilles sèches et découvrit son butin. L'équipée de filous fût saisie par son habileté et par les monceaux clinquants. Ils lui ouvrirent les bras. Enfin, ses désirs d'amitié étaient comblés! Son silence désarçonna un instant ses nouveaux compagnons, mais « à cheval donné on ne regarde pas les dents », et on ne refuse pas un tel talent ! Ils repartirent à l'auberge dépenser une partie considérable de l'or du bourgmestre et plus tard, prirent une chambre qu'ils partagèrent en frères.
C'est au cours des jours suivants que les voleurs s'aperçurent que le silence de leur nouvel ami n'était pas qu'une absence de mots et un don qu'il maitrisait à loisir. Tous se demandèrent si le jeune homme silencieux ne préparait un mauvais coup, les guettant sans bouger, sans faire de bruit, pendant leur sommeil. Un matin, ils se concertèrent : il est bien doué ce petit, mais aussi probablement très dangereux... Préparons un gros coup, se dirent-ils. Une fois le butin encaissé, on file sans lui! Et c'est ce qu'ils firent. La préparation ne prit pas longtemps : le jeune homme silencieux était un atout qui impliquait de ne savoir que se repérer dans les lieux et connaître les rondes. Tout se passa sans anicroches, et le jeune homme silencieux pensait que cela scellerait définitivement son amitié avec les voleurs. Il en fût même certain quand, fêtant leur réussite dans une taverne, ils lui offrir tournées sur tournées du célèbre tord-boyaux local. Il s'effondra ivre mais heureux au milieu de ses compagnons qui prirent aussitôt la poudre d'escampette avec la totalité de leur larcin. Il fût réveillé par force tambourinements à la porte le lendemain et emmené par deux grands gaillards auprès du chef de la guilde des voleurs. Lui qui ne savait même pas ce qu'était une guilde des voleurs, dû s'expliquer sur ce dernier vol et sur la disparition de ces compagnons. Bien évidement, il demeura muet et fût mis aux arrêts. Dessoulé et désabusé, il raconta par gestes toute son histoire le lendemain. Sa colère renée de ses cendres l'entourait d'un halo sombre et mortifère.
Le chef de la guilde se demanda longtemps que faire de cet énergumène. Le tuer : non, ce don était trop précieux. L'intégrer dans une bande : non plus, l'on avait vu le résultat. Le faire œuvrer en solo : cela pourrait mettre à mal l'équilibre de la guilde... Restait une solution : exploiter cette haine qui s'étendait de jour en jour et faire de lui un assassin. On avait toujours besoin d'un assassin pour régler les petits détails délicats d'une guilde des voleurs. Le chef donna sa première mission au jeune homme silencieux : retrouver ses anciens amis. Les espérances du chef de la guilde ne furent pas déçue, non seulement le jeune homme silencieux revient mais ce fut avec la nouvelle qu'il avait tué les voleurs renégats : il avait son assassin, un homme sans pitié et silencieux comme la mort elle-même. Et ce, sans avoir même eût à lui forcer la main. ---
Pendant plusieurs années, il fût un assassin hors-pair. Ces exploits finirent par arriver aux oreilles des grands de ce monde qui préférèrent commander ses œuvres à la guilde des voleurs plutôt qu'à celle des assassins. Il tuait sans distinction homme, femme, enfant, pour des motifs de vengeance, de cupidité ou de dépit amoureux sans jamais rien demander que sa solde. Il les haïssait tous avec la même force.
Cela ne dura pas, cependant. Une nuit, il s'introduisit sans bruit dans une demeure, en parcouru les longs corridors bordé de tableaux. Il aimait regarder, s'offrant même le luxe de s'arrêter et de fureter dans les bibliothèques des étrangers qu'il venait exécuter. Ce soir là, il vit un portrait qui le figea : c'était une jeune fille, elle n'était pas tellement jolie, mais tout de même plaisante. Son regard était d'une grande tristesse et bien qu'elle se tint bien droite, elle semblait prise au piège et serrait contre son cœur un petit volume. Peut-être, se disait le jeune homme silencieux en s'approchant, un petit recueil de poésie.
Il progressa dans la riche maison bourgeoise jusqu'à une chambre qu'on lui avait indiquée. Il y entra et sortit le stylet de sa manche. La forme sous les draps se retourna, offrant sa gorge blanche. C'était la gorge de la jeune fille du tableau. Le jeune homme silencieux arrêta son geste. Il resta un moment, tâchant de se reprendre. Ses yeux dardaient de tous côtés, cherchant quelque détail qui raviverait la haine de tous qui l'animait jusqu'à présent et l'amènerait à finir son travail. Ce qu'il aperçut fût un petit volume près du lit, le même - il en était certain - que sur le tableau. Il le prit, l'ouvrit et parcourut quelques lignes à la faveur d'un rayon de lune. C'était sa poésie : celle qu'il avait écrit avec l'espoir d'être aimé, dans son autre vie, celle d'avant les meurtres, d'avant les vols, d'avant les trahisons, celle où il était juste un jeune homme silencieux et seul. Les petites notes dans les marges montraient qu'elle comprenait et chérissait ces lignes. Il tremblait. Il aima immédiatement cette petite âme inconnue qui semblait connaître la sienne.
La jeune fille s'agita, semblant se réveiller. Il jeta le volume sur la table de nuit et se cacha derrière le rideau. Quel reflex absurde, se dit-il, elle ne me verrait même pas si j'étais assis au bord de son lit! Et alors qu'il allait sortir de sa cachette, il l'entendit bouger encore. Elle était belle et bien réveillée. Qui est là? demanda-t-elle d'une petite voix. Je sais que vous êtes là! Il ne bougea pas et le silence se fît, sembla s'éterniser, le mettant au supplice.
Puis il l'entendit de nouveau, elle tournait les pages du petit recueil, soupira. « J'ai rêvé de vous, Poète Inconnu », murmura-t-elle comme pour dissiper la peur qui l'avait saisie à son réveil. « Vous étiez près de moi, votre cœur battait à tout rompre alors que je vous appelais par votre nom. Il m'est venu aux lèvres dans ce songe : Ange. » Elle se leva et alla chercher sa plume pour rayer le nom d' « Inconnu » et écrire en dessous le nouveau nom d'Ange. Ange sentit une larme couler sur sa joue. Il n'avait jamais eu de prénom à lui. Cette unique larme se détacha et tomba sur le sol avec un bruit mat qui résonna dans le silence et son cœur se mit à battre comme un tambour, fort à faire trembler les murs!
Il était pétrifié, et il était encore planté là sans oser bouger un cil quand le rideau s'ouvrit sur la jeune fille. Elle le regarda longuement, comme si elle savait. Bien sûr, qu'elle savait : elle l'avait vu en songe. Elle lui dit qu'elle sentait des choses comme nulle autre, qu'elle pouvait l'entendre, lui qui n'était entendu de personne. Elle ajouta qu'elle savait pourquoi il était là, que ce n'était pas grave et qu'enfin, elle savait que son nom révélé lui rendrait tout ce dont il avait été privé. Elle lui parla de leur vie future et à l'oreille, doucement, elle lui offrit son propre nom. Le premier son qui sortit de la gorge du jeune homme qui n'était plus silencieux fût « Sophia ».
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| | | Axolotl
Nombre de messages : 1479 Age : 44 Localisation : Poitiers (86) Date d'inscription : 15/12/2012
| Sujet: Re: ***Concours pour gagner une Mayfair***Résultat p 18!!! Mar 26 Fév 2013 - 19:35 | |
| Quiddity: merci beaucoup! Je m'apprêtais à répondre quand j'ai vu ton message, du coup j'ai lu ton histoire et elle me plaît beaucoup aussi! Je trouve que le style est génial et colle tout à fait à l'esprit conte. Il est bien marrant aussi. En fait, j'aime beaucoup le côté chantant voire rimé de certaines phrases! C'est la classe!
Le conte de Saphir m'a bien plu aussi, et dans celui de Lalaloulou5, j'adore les passages de grattages de pattes à la porte!
Pukijenny: tu parles de la partie "Epilogue"? Si c'est le cas, le côté abrupt est voulu, pour que le lecteur comble le vide lui-même. J'aime bien ce genre de choses ^-^ | |
| | | pukijenny
Nombre de messages : 133 Age : 39 Date d'inscription : 19/08/2012
| Sujet: Re: ***Concours pour gagner une Mayfair***Résultat p 18!!! Mar 26 Fév 2013 - 19:45 | |
| Ah oki ,ah ben pour le coup cest reussi vu que jai imaginer 5000 !!0 truc !! Alors bravo axoloti | |
| | | Quiddity
Nombre de messages : 242 Age : 45 Localisation : Lure, Franche Comté, France Date d'inscription : 16/10/2011
| Sujet: Re: ***Concours pour gagner une Mayfair***Résultat p 18!!! Mar 26 Fév 2013 - 20:26 | |
| Axolotl : Merci, je suis très touchée! Comme je postais juste avant d'aller au sport, je n'ai pas trop eu le temps de développer : J'aime beaucoup ton histoire parce qu'elle a une vraie structure et aussi une vraie saveur de contes, comme les versions originales des frères Grimm. Avec la tête coupée qui parle, la sorcière qui cherche un mari, je me suis sentie comme une petite fille, captivée et agréablement horrifiée ^^ Ton style est fluide et si naturel, ça coule et se lit tout seul!
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Je comprends de plus en plus la sensation d'Ehowin face au conte de Deedlot Quand je l'ai lu, je me suis dit, hum, c'est pas mal mais en y repensant, on se sent un peu habitée par cette histoire. c'est un peu comme si on était de l'autre côté du miroir et qu'un bout d'âme perdue était venur s'accocher à nous. | |
| | | pandalilou Modérateur
Nombre de messages : 6912 Age : 42 Localisation : Alsace (Bas Rhin) Date d'inscription : 07/08/2007
| Sujet: Re: ***Concours pour gagner une Mayfair***Résultat p 18!!! Mar 26 Fév 2013 - 21:25 | |
| Quiddity, j'ai adoré ton histoire ! Elle est finie ou pas ?
Pareil, Axolotl j'ai beaucoup aimé aussi ! Il y a vraiment de très bonnes idées !
Hop, la mienne pour partager aussi , en lien sur mon blog car un peu longue !
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| | | Shiinsoko
Nombre de messages : 154 Age : 30 Localisation : Yonne Date d'inscription : 15/06/2011
| Sujet: Re: ***Concours pour gagner une Mayfair***Résultat p 18!!! Mar 26 Fév 2013 - 22:26 | |
| Enormes coups de cœurs pour les histoires de Pandalilou, Quiddity et Deedlot, vraiment. J'aime aussi beaucoup les histoires de Axolotl et Lalaloulou5 Vous avez fait du bon boulot | |
| | | Quiddity
Nombre de messages : 242 Age : 45 Localisation : Lure, Franche Comté, France Date d'inscription : 16/10/2011
| Sujet: Re: ***Concours pour gagner une Mayfair***Résultat p 18!!! Mar 26 Fév 2013 - 22:40 | |
| Rhôôô là là, ce que vous me faites plaisir!!! Pandalilou : Cette histoire est-elle finie ou pas? Bien-sûr qu'elle n'est pas finie!! Les protagonistes sont toujours vivants, j'ai juste arrêté de raconter... Je n'en ai pas écrit plus. Je préfère que, suivant les humeurs et les personnalités, les lecteurs imaginent la suite : quelle sera leur vie future? Comment Ange récupèrera-t-il tout ce dont son affliction l'avait privé? Se vengeront-ils, lui des malveillants de son enfance, de ses parents et elle de ceux qui voulaient sa mort? Ou sa voix retrouvée lui ouvrira-t-il le coeur de ses parents? Feront-t-ils fortune grâce à leurs multiples dons ou Ange redeviendra-t-il un assassin? Pour moi, quelle importance : ils se sont trouvé, ils s'aiment, c'est tout ce qui compte... Je suis une incorrigible romantique :p Edit : Je viens de lire ton conte, Pandalilou, j'en suis toute retournée, c'est magnifique... Et la chanson : un récit rimé dans le récit, je suis épatée!
Dernière édition par Quiddity le Mar 26 Fév 2013 - 22:52, édité 1 fois | |
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