Merci, je suis contente que ces petits aperçus vous intéressent.
Je ne pensais pas tarder autant pour poster le "coulisses des décors" suivant mais le voici enfin !
Il s'agit du décor pour la chambre d'hôpital dans l'épisode 11.
La chambre
La « chambre » est délimitée par deux murs et un rideau. Je l’ai faite assez grande pour avoir la place de bouger autour avec l’appareil photo.
Le rideau est un de mes rideaux de fenêtre que j’ai tendu sur une barre, elle-même accrochée au mur et à un serre-joint lui-même fixé sur un diable réglé à la bonne hauteur… le système D dans toute sa splendeur.
Derrière le rideau il y a une lampe qui permet d’éclairer un peu à travers le tissu (ici éteinte).
Le lit
Le lit est entièrement fait maison. Au départ je voulais faire le cadre avec du bois et des coudes en cuivre mais le prix dissuasif des fournitures m’a vite calmée… heureusement dans le magasin de bricolage j’ai aperçu des tubes pour câblage électrique, à la fois bon marché et faciles à découper, et déjà de la bonne couleur : bingo !
Pour faire un lit de ce genre il te faut :
- Une bonne longueur de tube en plastique (pour ce lit taille SD+ j’ai utilisé plus de 3m de tube). Diamètre au choix mais faire attention de prendre les connecteurs correspondants.
- Des connecteurs : j’ai utilisé 4 coins et 6 « T ».
- De quoi faire le sommier : j’ai utilisé une chute d’agglo, que j’ai sciée à la bonne taille et recouverte d’un reste de toile cirée qui comme par hasard était de la bonne couleur (c’est vraiment un hasard… c’est le truc que j’avais utilisé pour mettre au fond de l’enclos de mes cochons d’Inde, haha.)
Pour faire tout ça on peut se débrouiller avec ce qu’on a sous la main mais bon, ça aide quand même bien d’avoir les outils ad hoc (scie avec lame adaptée au plastique, scie pour le bois, agrafeuse pour fixer la toile au bois, et respectez les consignes de sécurité pour tout ça, merci – les mineurs sont priés de demander de l’aide à leurs parents, hein !)
Ensuite on coupe les tubes à la taille désirée (à vous de voir selon la taille de la poupée à laquelle c’est destiné)
et on les monte de la façon suivante :
à gauche version montée, à droite version « éclatée »
Et ça donne :
À ce stade j’étais déçue parce que le lit n’était pas stable du tout. Le problème avec les tubes en plastique tout lisse c’est qu’il n’y a aucune friction avec l’intérieur des connecteurs, donc ça pivotait dans tous les sens. J’aurais pu fixer le sommier dessus pour bloquer le tout, mais pour des raisons pratiques je voulais qu’il reste +/- démontable.
J’ai résolu le problème en encollant ensemble tous les éléments des deux extrémités du cadre, et en laissant le long tube central simplement emboîté. Quant au sommier, il est juste posé sur la structure. M’étonnerait que l’ensemble soit d’une solidité à toute épreuve, mais ça semble bien tenir comme ça le temps d’une photostory…
Pour faire plus « lit d’hôpital » j’ai monté des roulettes sur chaque pied. Problème, la tige de la roulette était légèrement plus épaisse que le diamètre des tubes… j’ai plongé le tube dans de l’eau très chaude pour le ramollir un peu, et coincé la tige dedans ; ça a l’air d’être à peu près bien fixé.
Matelas et oreiller = tissu blanc épinglé autour d’une petite couverture pliée et d’un coussin. Le drap est un bout de tissu coupé à la va-vite.
La perf et la console
La « potence » (ça a peut-être un autre nom ?) qui tient la poche pour la perfusion est en réalité une potence qui sert normalement pour maintenir le câble de ma miniperceuse en hauteur. Elle venait avec la perceuse, mais à vrai dire je ne l’ai jamais utilisée pour faire ça, depuis toujours elle me sert à bidouiller les décors de mes bjidzes…
Elle est fixée au sommier par sa pince réglable.
La poche est un sachet plastique aux coins scotchés, dans lequel est glissé un autre bout de plastique transparent pour faire « liquide ». à l’extrémité j’ai collé un bout de plastique bleu (en fait c’est un bout de capuchon de tube de colle terminé…) percé, dans lequel est inséré un fil de plastique transparent style « scoubidou ».
J’ai colorié un bout du fil avec un feutre parce qu’il me semble que les embouts de perf sont comme ça, mais ne comptez pas sur moi pour faire une recherche rigoureuse là-dessus, j’ai les aiguilles en horreur. Donc si ça se trouve c’est nimp’ mon truc mais le principal c’est que ça donne l’idée de ce que c’est... Le tout est fixé au bras du Grand corps malade avec du sparadrap.
Le bracelet d’identification n’est autre qu’une étiquette de prix découpée et « plastifiée » avec du scotch.
Le tube à oxygène que Daryl a sous le nez au début est aussi un fil scoubidou.
Quant à la console au dessus du lit, c’est un thermomètre de cuisine déclipsé de son socle. J’ai dessiné deux-trois boutons sur le socle et inséré des fils dans les trous normalement là pour les vis de fixation, et j’ai collé le thermomètre à côté, à l’envers histoire de brouiller un peu les pistes .
Le reste de la chambre
Le casier est une boîte déco en partie repeinte pour masquer l’inscription hors-sujet (j'avais fait des photos, de tout ça mais impossible de remettre la main dessus, j'ai dû les effacer par erreur) la lampe est une petite loupiotte pour la lecture, et la chaise vient du commerce.
La photo dans le couloir d'hôpital
Elle est prise dans mon couloir. Le banc est composé des casiers qui étaient dans la chambre de Daryl, posées sur le côté ; pour l'éclairage j'ai temporairement collé des mini-spots led sur la porte du placard électrique que j'ai un peu ouverte.
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Et voilà, toi aussi tu sais faire ! Le coup des tubes et des coudes en plastique peut d’ailleurs sans doute servir à fabriquer d’autres meubles, comme des chaises, des tables…
Incroyable mais vrai, aucune pince à linge n’a été exploitée pour ce décor ! Mais qu’est-ce qui m’arrive ?!