De la place des femmes dans la société.

T'es mignon dis donc. Y a d'autres trucs à changer chez moi pour te plaire ? Dis-moi tout, je n'attends que ça.

Je ne sais pas à quel message tu fais référence (un p'tit lien lmgtfy ? Oh, pwned !), mais si tu le dis, c'est que ça doit être vrai et que tu dois avoir raison. C'est les chromosomes qui doivent faire ça, en effet.

Arysuh a écrit:

Piyo >

Citation :

i'm not too sure how to word it in french so it's more like, you're saying about white folks not able to (shouldn't?) make strong statements because "it's not their place"

It's not about making strong statements, it's about letting the people who are the main concerned leading and making the decisions. Men, especially older men, decide wether wemon have the right to abort or not. Answer : "No uterus, no opinion!" and all men suddenly feel like they were wrongfully attacked. They are not : it is not up to them to make the decision. They can agree, they can support, but they don't get to make any decision over women's body.
I don't know if you can see the thin line between "supporting" and "voicing instead of"?

oh first of all thank you so much for explaining in english!! But yes then yes i understand way much more (see, nobody ever explained that sort of thing to me) (it mostly came down to "no you shut up" but perhaps i was talking to the wrong people)

Thank you so so much but now i see where i got it wrong ^^

De ce que j'ai retenu de la " conversation" qui se tient depuis plusieurs pages, c'est:
- les hommes font des généralités sur les féministes ( houuuuu...)
- les femmes font des généralités sur les hommes ( re-houuuuu... )

Mouais.
J'ai envie de dire : tout le monde a raison / tout le monde a tort. 1 point partout balle au centre ?

Et surtout j'ai pas l'impression que tous ces discours agressifs envers les uns ou les autres fassent vraiment avancer les choses et servent les causes dont il est question, bien au contraire...

Bref, on est pas sorti de l'auberge.

Et là je sais que je prends le risque de me faire lyncher par la vindicte populaire...

NieLs a écrit:

Je fais référence à çà

NieLs a écrit:

Les femmes déjà au pouvoir, font elles des choses pour votre combat ?

Zun a écrit:

Notre combat...

subarud a écrit:

Non ce n'est pas leur combat.

Oh ben oui, sorti du contexte comme ça. *o*
Les femmes ne sont pas les seules concernées par le féminisme mais comme elles sont celles qui sont directement concernées, c'est à elle de "diriger les opérations" ; les hommes peuvent les soutenir mais ce n'est pas à eux de "diriger les opérations" (je dirais même que les hommes devraient les soutenir pcq à eux aussi ça ne leur ferait pas de mal de ne pas avoir à être "le fort").

Lylyesp > Tu es sûre d'avoir lu la même conversation que moi ?

Piyo >
I'm glad what I tried to say helped.
You know, women (correctly spelled this time) have to take so much bullshit every day from people "trying to understand" (but having their own opinion already) or "trying to give advice" / "knowing better" (see mansplaining for example - sorry, it's French) that there is a moment when they're just tired of explaining and explaining and 'ok, you read books and blogs and understand for yourself but right now, get off'. There's a moment when you can't stand anymore anyone telling you how you have to behave, how you should be, you should say or do things and in most cases, when there's a discussion about feminism, it leads to someone telling a women "everyone is entitled to have an opinion, you shouldn't be that agressiv, it doesn't help the cause, you shouldn't be such a men hater..." so yeah, juste like women being cautious when men get near, women tend to be harsh even if you don't mean any harm.
BTW, I don't think most of people mean any harm but "how things are supposed to be" is so integrated that the feminist bingo works everytime.

La conversation est nettement plus calme et intéressante en anglais tiens.

NieLs a écrit:

j'ai écris que c'était les seules concernées

Ce sont les principales concernées - donc les plus à même d'en parler, mais pas les seules.

Bon, allez, c'est pas tout ça, mais y a une tombe qui m'attend pour être profanée.

Arysuh a écrit:

Lylyesp > Tu es sûre d'avoir lu la même conversation que moi ?

Non effectivement je n'ai pas lu la même conversation que toi, mais celle que des gens externes au débat peuvent lire...

NieLs a écrit:

Putain je me hais de pas savoir lâcher le morceau..

Yoshi : poules bien au chaud : Combien de charmante femmes ici présentes sont à la tête d'un ministère, ou on des responsabilités/influence équivalente ?
Oui, l'expression c'était pour elles, pas pour vous.

A ma connaissance, aucune. Mais et alors ? Alors parce qu'on est pas influente, parce qu'on est pas ministre, sénatrice ou député, on a rien à faire/dire d'autre que se lamenter sur les gens qui gouvernent...
Alors la politique pour toi, c'est qu'une histoire de gouvernance nationale...
Il ne faut pas confondre politique et politique des partis.

On est peut-être pas à la tête d'un ministère, mais ça n'empêche pas de mener des actions politiques, de faire de la politique...

Sinon, je n'ai plus qu'à dire à ma collègue animatrice/éducatrice jeunesse qui organise des ateliers avec les jeunes du quartier sur l'égalité et le respect afin de leur faire comprendre 'qu'homme et femme tous égaux', ça sert à rien parce qu'elle n'est pas ministre, je n'ai plus qu'à dire à mes potes qui participent à une radio féministe égalitaire libre que ça ne sert à rien parce qu'ils/elles ne sont pas ministres, je n'ai qu'à dire à l'ami d'une amie prof de sport qui enseigne des sports mixtes ou à connotation plutôt féminine ou masculine à l'ensemble de ses classes, gars et nanas mélangés pour leur apprendre qu'il n'y a pas de "sport pour fille ou sport pour garçon, mais du sport pour tous" que ça ne sert à rien parce qu'il n'est ni une femme ni un ministre...
Pour moi toutes ces actions sont politiques.
La politique, ça se vit au quotidien, et ça se vit à plein d'échelles différentes et pas uniquement avec un bulletin de vote.

Bien sur que non, le féminisme n'est ni un combat, ni une affaire uniquement de femme, l'égalité ça devrait être l'affaire de tous, et les hommes peuvent aussi se sentir concerné. Le tout, c'est de ne pas vouloir parler à la place des femmes.

Citation :

J'ai bien compris, mais depuis le début je parle de contacts génériques, compliments qui appelle rien, demande de renseignement. Pas des contacts visant à charmer ( désolé, j'ai pas d'autre mots, même si l'idée c'est pas çà ).

Et ça ne te vient pas à l'esprit que la nana, elle n'a PAS envie d'être complimentée, qu'elle s'en bat le steack et qu'elle n'en est pas flattée...
Voilà, sous prétexte que le mec est gentil, qu'il veut juste complimenter, il faudrait s'en trouver flattée, voir même apprécier le compliment.
Sauf que non, mille fois non.
Quand un mec m'aborde dans la rue pour me dire que je suis charmante, jolie, que j'ai de beaux tatouages/ un joli sourire/ de belles jambes/de beaux cheveux ...(je ne cite que des exemples vécus) je ne suis ni flattée ni contente.
Au mieux, ça va juste m'indifférer, au pire ça va me gaver, parce que j'étais dans mon bouquin/en train d'écrire un texto/en pleine conversation...
Je n'ai pas plus envie de m'entendre dire "vous êtes mignonne" que "j'vais te foutre mes 19cm dans la chatte et tu vas te prendre une giclée" (ce qu'un homme m'a dit il n'y a pas une semaine dans le métro, un vrai poète ce gars !)
Et pourtant je n'ai pas peur des hommes, je ne suis pas méfiante, je me balade la nuit, je porte des jupes courtes, des talons et je ne baisse pas les yeux.

Pour le reste, Arysuh a tellement mieux expliqué en anglais ce que mon petit cerveau fondu par la chaleur pourrait vouloir dire !

Le regard des hommes sur les femmes + le regard de tout le monde, homme femme et enfant sur les grosses = je ne suis jamais tranquille dehors et ma légitimité à être qui je suis est remise en cause par ces regards quand je marche dans la rue.

Je me faisais la reflexion dernièrement. Je ne me sens pas mal à l'aise h24 à cause de mon poids (je suis en obésité sévère pour situer). Je ne ressens pas le regard des autres comme quelque chose de dur à supporter, je ne baisse pas non plus les yeux. Par contre je "sens" les regards, et surtout je sens quand ils changent. En fonction de si je suis apprêtée ou pas, habillée à mon avantage ou en sac à patate, de quand je pèse 130kg parce que je traverse une période de stress ou quand j'en pèse 105 grâce à un régime (oui je fais du gros yoyo).

Bref, dans chacune de ces situations j'ai droit à des regards différents et c'est assez "drôle" à ressentir quand on se ballade. Quand je suis très très grosse les hommes ne me regardent presque plus. Je perd 10-15 kg, les regards insistants et les attouchements reviennent.
Quand je suis maquillée, bien habillée et super canon, les regards sont gentils, pleins de félicitations, limites certaines personnes lèvent le pouce l'air de dire "c'est bien la grosse t'es bien comme ça", avec ce côté je te complimente donc prend ça avec gratitude.
Quand je sors en sac, le poil aux pattes, pas maquillée et le cheveux terne, les filles et les mecs propres sur eux beaux gosses belles gosses me regardent comme un détritus ou une sorte de monstre étrange, les enfants me dévisagent, font des réflexions "t'as vu la grosse dame" et les parents qui eux évitent soigneusement mon regard leur disent avec stress de se taire tout de suite.
Quand je déborde de la chaise sur la terrasse du café ou dans le métro j'ai droit à des regards courroucés comme si je faisais exprès de gêner.
Quand les mecs me draguent dans les bars ils se sentent obligés de me dire à un moment "t'es grosse c'est une évidence mais tu es quand même très jolie comme quoi". Ils veulent me rassurer ou plutôt se rassurer eux même du fait d'être en train de flirter avec une obèse.
Le mec qui passe en voiture et qui à ma hauteur baisse sa vitre pour hurler "c'est bon le macdo hein" et repartir en riant, je ne sais pas trop ce qu'il veut à part me signifier sa haine.
Etc.

C'est une forme de harcèlement de rue taboue elle aussi, qui touche hommes et femmes de tous âges et qui, dans sa façon décomplexée de se perpétuer partout tout le temps, rappelle la pression sexiste omniprésente de notre société. Et comme le fait de ne pas être une femme empêche de complètement comprendre ce que c'est que de subir ce sexisme ordinaire, le fait de ne pas être obèse ou de ne jamais l'avoir été empêche de comprendre comme ça peut être dur, comme ça peut mener des gens à ne plus sortir de chez eux du tout, à ne plus se regarder dans une glace, à se nier en se cachant dans des fringues sac, à s'excuser d'être là.

Je ne vais pas attendre qu'un "ministère de l'amour du corps de toute forme et tout âge" soit créé pour m'engager et proposer des lois. Chaque jour, chaque fois que l'occasion se présente et que j'entend une remarque sexiste ou homophobe ou anti-gros etc, je la relève, je la contre avec de l'ironie ou des explications, bref, je vis mes convictions. Et quand j'ai du temps libre je me gave d'articles pour me faire une culture, j'admet que je ne sais pas, que je dois apprendre. Si chacun faisait déjà ça plutôt que de se braquer sur des idées reçues et des mauvaises expériences, tout le monde irait beaucoup mieux, les gens braqués eux même iraient mieux, les gens comme moi se sentiraient mieux dans la rue, etc.

J'ai rien à apporter spécifiquement au débat sur le féminisme, d'autres ont dit tout ce que je pensais, mais j'avais envie de parler de ce point de vue qu'on entend peu en dehors des forums spécialisés "filles / régimes".


edit :
Niels je vais être désagréable mais là tu en es arrivé à un tel point de ridicule que pour ton propre bien tu devrais te taire, prendre le temps de relire ce qui t'a été dit, d'y réfléchir, de le digérer, de grandir dans ta réflexion et de revenir nous poser des questions qui ne donneront pas envie de t'envoyer des pavés sur la tête.