•[No One can Die] The White Queen • P.12 [Vivien+Dia+Chloé]•

Ivy Spritze

> Apparence

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Avant toute chose,Ivy est un être extrêmement androgyne.Les traits très,voir trop,fins,un corps mince,presque maigre, aux membres déliés, l'ont bien trop souvent fait passer pour une fille à son goût.Son visage est son principal atout ; des traits bien faits,une bouche juste assez charnue,finement ciselée,un peu trop souvent étirée en un petit sourire moqueur.Au milieu de ce visage à la sensualité troublante,on ne peut que remarquer ses yeux,couleur gris perle,qui virent à l'orage quand son humeur se fait noire.Ce sont des yeux de rapace,les yeux qui captent chaque mouvement, pour les analyser,les décortiquer.
Devant ces yeux gris,tombent souvent quelques mèches rebelles d'une chevelure neigeuse.Ivy était blond,autrefois,mais des années d'abus de substances illicites & un état psychologique lamentable ont causé une dépigmentation progressive de son système capillaire.Longs d'un côté,rasés de l'autre,Ivy les cultive en sidecut depuis ses treize ans,définitivement fâché contre l'uniformité que son aspect pourrait avoir.
Son visage,ni homme, ni femme, est posé sur un corps fin,un peu malingre,celui d'un adolescent trop vite grandi.Sec et nerveux,Ivy est plutôt taillé pour la vitesse,il ne possède qu'une faible force physique.
Ivy a toujours eu du mal à apprécier son propre corps,qui a finalement décidé de suivre l'exemple androgyne de son visage,quand est venue l'adolescence.Ses hanches sont étroites,ses jambes,longues et interminables,comme celles d'une fille.Juste un peu moins galbées,mais ce n'est pas vraiment une consolation....Ces mêmes jolies jambes le grandissent,et son corps a péniblement atteint les 1,70m,fait plutôt inattendu,vu l'avorton qu'il était jadis.
L'aspect global d'Ivy est sensuel,délicat.Mais sous cette surface avenante gronde une colère,un mal être jamais en paix,qui a fini par percer sa peau,pour s'épanouir sous forme de tatouages à l'encre aussi noire que la nuit,sous forme de traces de piqûres illicites.Ivy a fait le choix de graver sur sa chair une partie de son passé,à l'aide,tout simplement,de dessins et de symboles.Pour ne pas oublier.Autour de son cou,sur son torse,dans son dos,courent des dessins compliqués,au caractère sombre,voir un peu mortuaire.Tout est noir,hormis le sang factice qui dégoutte de sa couronne d'épine,autour de son cou.A creux de ses coudes,entre ses orteils,sont encore visibles d'innombrables piqûres de seringue.Néanmoins,sur chacune de ses chevilles,un semblant d'espoir ; une aile tatouée,en référence à Hermès,et sa liberté absolue.

> Psychologie

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Ivy est un adolescent à la personnalité complexe.La plupart du temps,il se tait,préférant observer,analyser.Cette attitude le fait paraître faussement calme,voir complètement blasé.S'il est vrai qu'Ivy n'est pas particulièrement curieux,et qu'il est difficile de le voir enjoué,à cause de toutes les épreuves et déconfitures essuyées dans sa jeune vie,ce calme apparent est le pire des leurres.Ivy est un garçon en colère,en colère contre les injustices et les souffrances qu'il a pu endurer,même si aujourd'hui,il arrive enfin à avouer que certaines d'entre elles étaient bien de son fait.Cette colère,qu'il a tenté plusieurs fois d'exorciser,couve toujours au fond de lui,et peut se manifester violemment,suite à une contrariété particulière,ou un brusque souvenir du passé.Mais le point fort d'Ivy est de parfaitement camoufler cette colère,hormis quand elle explose,bien au fond de lui.La plupart du temps,il peut paraître aussi calme et lisse qu'une mer d'huile.
Détaché d'à peu près de tout et de tous,Ivy se complaît dans une sorte de présence fantomatique,renforcée,ironiquement,par sa chevelure neigeuse et ses habituelles fringues sombres.Il a fait une croix sur les relations humaines profondes et sincères depuis longtemps,il est même capable de se comporter comme une bête acculée quand on s'intéresse de trop près à son cas.Pourtant,Ivy est doué d'une intelligence solide,logique,méticuleuse et minutieuse.Il est particulièrement doué pour analyser et se souvenir des minuscules détails,qui échappent la plupart du temps à autrui.Mais cela,comme le reste de ses qualités,il prend bien garde à les enfouir sous la surface,essayant de se rendre parfaitement hermétique à toute inquisition extérieure,telle une forteresse imprenable.Car,si la souffrance physique ne lui fait pas peur,Ivy est en revanche,absolument terrifié par la perspective de la douleur émotionnelle,qu'il pourrait éprouver en se liant avec d'autres individus.

Ivy est capable d'un détachement à tout épreuve.C'est sans doute parce que,au fond de lui,il ne fait malheureusement pas grand-cas de sa propre existence...Il est très rare de le voir affolé,ou même,simplement pétillant ou extatique.Ses émotions sont froidement contrôlées,un peu comme si chaque décharge de son cerveau était dûment analysée,avant d'être détruite,ou bien autorisée à se manifester.Ce n'est pas de la retenue,Ivy est juste blasé,et un peu trop à l'ouest pour réagir comme un humain lambda la plupart du temps.Il n'y a que dans les moments de colère,ou de jouissance,qu'il est vraiment lui-même.
Si Ivy fuit le contact émotionnel,il est en revanche affamé de contact charnel,principalement avec des inconnus.C'est sa manière de s'empêcher de devenir un ermite total,tout en continuant de refuser l'établissement de liens fusionnels,émotionnels,avec d'autres.Ses sorties nocturnes se soldent trop souvent par un coup d'un soir avec un obscur inconnu,plutôt que par une discussion amicale autour d'un verre.

> Biographie

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Dès sa naissance,l'ironie a commencé à se manifester dans la vie d'Ivy.Né le jour de la Saint-Valentin,il était en revanche le pire des cadeaux que son père eut jamais fait à sa mère.Ce même père avait fait ses valises bien avant qu'il ne naisse,laissant sa mère dans une situation précaire,et pas du tout adaptée pour un aussi jeune enfant.Pas désiré,et franchement gênant,Ivy assista avec des yeux d'enfant craintif à un défilé de beaux-pères en tout genre,le seul point positif étant que leurs conditions de vie,à sa mère et à lui,s'amélioraient de façon notable après chaque divorce.Aimé par quelques-uns de ces hommes,battu par d'autres,une crainte féroce des adultes en général naquit en lui dès son plus jeune âge,et s'ancra définitivement,nourrissant,plus tard,sa colère intérieure. Malgré les mauvais traitements qui lui furent infligés,et les potentielles expositions à des accidents mortels causés par sa mère,tel qu'Ivy encouragé à traverser seul la route dès trois ans,ou bien laissé sans surveillance au bord d'une piscine,de la mer,d'un ravin,le petit s'accrocha à son existence avec une ténacité qui pouvait forcer l'admiration ; pas celle de sa mère,hélas.
Lorsqu'Ivy atteignit l'âge de quatorze ans,il commença doucement,mais sûrement,à dériver.Placé dans un minable collège de banlieue,preuve du non-foutisme le plus absolu dont sa mère pouvait faire preuve,il s'entoura bientôt de fréquentations de plus en plus médiocres,qui devinrent exclusivement mauvaises.Il fit ses "premières armes",ou plutôt,l'apprentissage underground de la drogue,des vols à la tire,des petits délits mineurs,du sexe.Aspiré dans ce tourbillon vicieux,sans même trop se rendre compte,Ivy finit par se réfugier non pas dans les bras de sa mère,qui ne les lui avait jamais accordés,mais dans ceux de la tristement célèbre Héroïne,qui rythmait désormais ses jours,ses nuits.Relativement discret,Ivy se fit néanmoins piquer par son dernier beau-père en date,un alcoolique invétéré aux penchants douteux,qui tenta un chantage,cherchant à obtenir les faveurs d'Ivy,alors âgé de seize ans,contre son silence.Ce que l'adolescent refusa net,avec son plus beau sourire,et son majeur bien levé.Il y eu une bataille féroce ce soir-là,opposant Ivy aux deux adultes,sa mère mise au courant des substances illicites consommées par son fils en guise de vengeance.Le témoignage quant à cette soirée reste flou ; vers 23h,police et pompiers furent avertis par des voisins qu'un feu s'était déclaré dans le quartier.Ivy,retranché de justesse dans sa chambre,pu être extrait de la maison,et fut le seul survivant. Soupçonné d'avoir causé l'incendie,il fut finalement imputé à feu son beau-père,déjà coupable d'un petit départ de feu des années auparavant,,les flammes ayant été déclenchées par de l'alcool répandu.Après le drame,la petite épave malmenée qu'était devenu Ivy fut confiée à son seul parent encore en vie,à savoir son oncle.Celui-ci,peu ravi du cadeau,expédia son neveu dans un centre de désintoxication sur-le-champ,refusant d'abriter un drogué sous son toit.Un an plus tard,Ivy en sorti,sevré mais pas calmé,bien loin de là.Si cette triste expérience l'a convaincu de couper les ponts avec ses anciennes fréquentations,et d'abandonner ses plus mauvaises habitudes,Ivy n'en reste pas moins un adolescent toujours un peu fragile,un peu paumé, et encore en colère.