Une année très glamour ! Nouveau ! Dernier épisode (p. 5)

La bagarre entre Salvatore et Elimane a alimenté beaucoup de discussions à l'agence OOAK. A mon grand déplaisir, certaines personnes, dont Jenna bien sûr, ont estimé que j'avais ma part de responsabilité dans la dispute qui les a opposés.

Mais finalement, peu à peu, les commérages se sont calmés et les centres d'intérêt se sont reportés sur d'autres sujets, à mon grand soulagement.

La bonne nouvelle dans tout ça, c'est que je me suis réconciliée avec Eli. Il me promet de ne plus se comporter de façon autoritaire avec moi. Quant à moi, je lui promets de ne plus accepter les invitations hasardeuses de Salvatore. Pour fêter le nouveau départ de notre relation, il m'invite au restaurant le lendemain soir. J'accepte avec plaisir en me disant que peut-être cette fois-ci, je lui proposerai de monter chez moi.



En ce qui concerne Salvatore, je ne suis pas vraiment fâchée avec lui, mais je prends un peu mes distances. Cela n'a pas trop l'air de le troubler : il continue à me parler et à plaisanter comme si de rien n'était.

Ce midi, je dois déjeuner dans une pizzeria avec Peggy et Izumi. Cette dernière va bientôt retourner dans son pays pour devenir professeur de français. Avec Peggy, ce sont les deux seules vraies copines que j'ai à l'agence. Je vais regretter son départ !

Nous nous rendons toutes trois à La Massara, une pizzeria située rue de Turbigo et proche de l'agence. D'après Peggy qui connaît le restaurant, on y mange des pizzas délicieuses.



Nous nous installons à table et discutons de choses et d'autres en attendant nos plats. Izumi nous parle de son retour au Japon et de son futur travail de prof de français dans une Junior High School située dans le quartier de Shibuya à Tokyo. Peggy qui est curieuse, lui demande si elle a un amoureux.

- Oui, répond Izumi en rougissant. Il s'appelle Kazuo et il est informaticien dans le domaine de l'intelligence artificielle. Mais, je n'ai pas l'intention de me marier avec lui.
- Comment cela ? s'étonne Peggy.
- Tu sais, au Japon, dès qu'une femme se marie et a fortiori quand elle a un enfant, elle s'arrête de travailler. Moi, je veux conserver mon indépendance et avoir un métier.
- Et Kazuo est d'accord ?
- Il faudra bien, s'il tient à moi !
- Tu as bien raison de défendre tes droits de femme libre ! m'exclamé-je en admirant sa détermination.

Le serveur nous amène nos pizzas qui ont l'air appétissantes.



Pendant le repas, j'interroge Peggy sur ses relations avec Lucas.

- Tout va bien ! me répond-elle avec un grand sourire. Tu as eu raison de m'encourager à renouer avec lui. Je ne me suis jamais sentie aussi heureuse !

En général, j'évite de me mêler des affaires des autres et j'ai eu très peur de l'avoir mal conseillée. Je suis soulagée et sincèrement contente pour elle.

- Et toi, comment ça se passe avec Eli ? me demande-t-elle à son tour.
- Tout est au beau fixe ! dis-je, tout en me faisant la réflexion que notre attirance reste pour l'instant très platonique !
- Et Salvatore ? Tu es brouillée avec lui ?
- Non, je lui parle toujours. Je sais qu'il a eu des mots blessants vis à vis d'Eli lors de leur dispute, mais je l'ai persuadé de lui présenter des excuses et il l'a fait. Il m'a dit qu'étant le fils d'un simple maçon italien immigré, il n'avait aucune raison de se croire supérieur et d'être raciste.



Peggy me regarde avec des yeux ronds.

- Salvatore t'a raconté des salades ! A ma connaissance, son père était un patron dans l'industrie agro-alimentaire, et je crois qu'il a même fait de la politique. Sa mère habite un appart dans le 16e arrondissement : pas mal pour une veuve de maçon !

A mon tour d'ouvrir des grands yeux ! Décidément, je ne saurai jamais à quoi m'en tenir avec Salvatore !

Après le repas, nous disons au revoir à Izumi et promettons de rester en contact.



Je rentre seule à l'agence parce que Peggy a rendez-vous à l'autre bout de Paris pour des shootings photos. En arrivant chez OOAK, je tombe juste sur Salvatore qui m'accueille avec un grand sourire.

- Comment vas-tu Maureen ?
- Très bien, j'ai déjeuné à La Massara avec Peggy et Izumi.
- Ouais, dit-il en faisant la moue, c'est une pizzeria honorable, mais je suis sûr que tu n'as jamais goûté une pizza italienne authentique.
- Je ne sais pas…
- Tu as de la chance, il se trouve que je suis le roi de la pizza ! Viens chez moi ce soir et je te ferai la meilleure pizza de ta vie !



- Rien que ça ! dis-je en riant. Sans façons, Salvatore, je décline ! Deux pizzas dans la journée, très peu pour moi !
- Tu as tort, Maureen ! C'est rare que mon agenda me laisse une soirée de libre !

"Cause toujours, mon lapin !" pensé-je en m'éloignant. Je rejoins le studio photos où Lucas doit faire une série de shootings pour une marque de shampoing colorant. Ce sera assez rapide : pas de vêtement à enfiler parce qu'on ne verra que ma tête.

A peine une heure plus tard, j'ai déjà fini. En sortant du studio, je vois Jenna en train de regarder par la fenêtre qui donne sur le parking de l'immeuble. Comme je ne l'apprécie pas trop, j'essaie de passer rapidement sans qu'elle me remarque, mais arrivée à sa hauteur, elle me fait signe d'approcher.

- Viens voir, Maureen, me dit-elle, voilà quelque chose qui devrait t'intéresser.



Je jette un coup d'œil par la fenêtre et aperçoit Elimane tenant dans ses bras une superbe jeune femme noire. Je me recule, choquée par la scène. Jenna me regarde d'un air faussement désolé.



- C'est Diane, me précise-t-elle, son ex-copine. Je crois qu'ils se sont remis ensemble. Tu sais, Eli est encore affecté par sa bagarre avec Salvatore qui s'est déclenchée d'ailleurs à cause de toi, insinue-t-elle perfidement. Il s'est peut-être dit finalement que Diane est une relation beaucoup plus reposante. On ne peut pas se fier aux hommes, n'est-ce-pas ? conclut-elle avec un soupir.



Je m'éloigne, dépitée et troublée, en évitant de regarder à nouveau par la fenêtre par peur de voir Eli embrasser Diane. Jusqu'ici, je faisais confiance à Eli mais à présent, je ne sais plus quoi penser. J'aperçois soudain Salvatore s'apprêtant à quitter l'agence. Prise d'une soudaine impulsion, je l'appelle :

- Salvatore !

Il se retourne vers moi, surpris.

- Est-ce que ton invitation pour manger une pizza tient toujours ?
- Euh, oui, bien sûr !



- Attends-moi, lui dis-je, je vais chercher mes affaires et je te suis.
- A vos ordres, Madame ! répond-il avec un grand sourire.

Après un trajet en voiture un peu long à cause des embouteillages, nous arrivons chez Salvatore dans le quinzième arrondissement. Son appartement est un peu moins bien rangé que la dernière fois mais toujours aussi confortable et décoré avec recherche. Je me dis que le loyer doit être assez conséquent !

- La profession de top-model est lucrative, remarqué-je, pour que tu puisses te payer un tel appartement !
- En fait, il n'est pas à moi, explique-t-il. Il appartient à un ami qui a fait fortune en créant une start-up dans le domaine de la conciergerie de luxe. En ce moment, il fait un long séjour aux Etats-Unis pour implanter sa boîte là-bas. Il m'a demandé d'occuper son appartement pour le garder et l'entretenir. C'est un bon plan pour moi : je vis dans le luxe et pendant ce temps je mets en location mon propre appartement, ce qui me génère un supplément de revenus !



- Tu es le roi des bons plans, fis-je, et aussi le roi des mythos ! Pourquoi as-tu prétendu être un fils de maçon ?
- J'ai dit ça ? demande-t-il, l'air faussement étonné. Bah, c'était une petite fantaisie de ma part qui n'a fait de mal à personne.
- Si, à moi ! J'ignore qui tu es vraiment !
- Cela t'importe vraiment de savoir qui je suis ? dit-il en me dévisageant de son regard sombre.



- Si tu veux tout savoir, continue-t-il, mon père était chef d'entreprise et avait aussi des ambitions politiques. Quand il a voulu se faire élire maire de notre petite ville, son adversaire a fouillé dans son passé et révélé au grand jour ses relations troubles avec la mafia. Aussi bizarre que cela puisse paraître, ma mère n'était au courant de rien. Mon père n'a jamais voulu nous mêler à ses activités illicites. C'est la raison de notre départ, ou exil devrais-je dire en France. Mais les affaires ont rattrapé mon père et, sur le point d'être extradé et jugé, il a préféré se suicider en s'asphyxiant avec les gaz de sa voiture. C'est moi qui l'ai découvert dans le garage : pas mon meilleur souvenir d'ado ! Après sa mort, son entreprise a fait faillite et la fortune familiale s'est envolée. L'appartement que ma mère habite dans le XVIe est le seul bien de valeur qu'il nous reste. Tu comprends pourquoi je préfèrerais être fils de maçon ?

Je le regarde, sidérée par toutes ses révélations. Je découvre un autre Salvatore que je ne soupçonnais pas.

- Je suis désolée, balbutié-je, je ne voulais pas t'obliger à me raconter tout ton passé !



Il hausse les épaules :

- A part toi, il n'y a que Lucas qui sois au courant parce que c'est mon ami. Et je sais que tu n'es pas du genre à divulguer les secrets des autres. Et si on allait faire cette fameuse pizza ? dit-il pour changer de sujet.

Salvatore m'emmène dans sa cuisine haut de gamme et me montre comment cuisiner une pizza dans les règles de l'art. Il fait lui-même la pâte et la sauce tomate.

- Ma mère Anita est d'origine sicilienne. Elle et sa sœur Gina sont de redoutables cuisinières ! Elles m'ont appris à apprécier la bonne nourriture et à la préparer.
- Ma mère était aussi bonne cuisinière mais apparemment elle n'a pas réussi à me transmettre ses gènes dans ce domaine !



- Pendant que la pâte à pizza repose et que la sauce mijote, je t'offre un apéritif, propose Salvatore, mais petit car je sais que tu ne tiens pas l'alcool. Je ne voudrais pas que tu te mettes à danser toute nue sur la table !
- Ha, ha, très drôle !

Salvatore sort du congélateur une bouteille qui ne paie pas de mine, remplie d'un liquide jaune pâle et en verse dans deux petits verres.

- C'est le Limoncello fait par ma tante Gina : il faut le boire bien glacé. Tu m'en diras des nouvelles !



C'est le meilleur Limoncello que j'ai jamais bu : un goût extraordinaire d'écorce de citrons gorgés de soleil ! Nous grignotons en accompagnement des tranches diaphanes d'un jambon de Parme divin. Pas de doute, Salvatore s'y connaît en matière de gourmandise !

- Puisque je t'ai fait des confidences, Maureen, demande soudain Salvatore, à ton tour de me dire pourquoi tu as changé d'avis au dernier moment et accepté mon invitation.

Je rougis et baisse les yeux, incapable de soutenir son regard inquisiteur.

- Euh, j'ai finalement été tentée par ta proposition de pizza authentique !
- A d'autres ! Je ne suis pas idiot, je vois bien que tu es plus distante à mon égard depuis l'incident avec Eli. Je suis devenu le "bad boy" qu'on évite ! Alors quoi ? Tu t'es engueulée avec Eli ?



Je reste obstinément muette et ne réponds pas à sa question. J'ai déjà des remords d'avoir réagi de façon aussi stupide à la supposée infidélité d'Eli.

- Très bien, garde tes secrets ! On ne va pas se gâcher la soirée pour ça ! conclue-t-il avec un demi-sourire. Allez, viens, tu vas m'aider à terminer la pizza !

Pendant qu'il étale la pâte et la garnit de sauce tomate, j'émince des champignons. Il ajoute encore des tranches de pancetta, de la mozzarella "di buffala, bien sûr" précise-t-il, et enfin quelques feuilles de basilic et un filet d'huile d'olive.



Après une courte cuisson à four très chaud, nous pouvons déguster la pizza qui est effectivement excellente malgré sa simplicité.

- Je dois reconnaître que ta pizza est l'une des meilleures que j'ai mangées ! dis-je.
- Pas la meilleure ? demande Salvatore.
- La meilleure si tu veux, pour te faire plaisir ! Je commence à être complexée, soupiré-je, j'ai l'impression que tout le monde sait cuisiner sauf moi !
- Je suis sûr que tu as d'autres talents, rétorque-t-il gentiment.
- Oui, si tu me mets au milieu de la forêt, je suis capable de t'indiquer toutes les plantes sauvages comestibles.
- Mais pas de les cuisiner ?
- Euh, non !

Salvatore éclate de rire.



Après le repas, nous rejoignons le salon et Salvatore ramène sa bouteille de Limoncello avec deux petits verres.

- Un petit dernier, dit-il, je sais que tu l'as apprécié. Tu peux te permettre, tu n'as pas bu du vin à table.
- Il se boit en digestif aussi ?
- Il se boit quand tu veux, avec modération bien sûr, rajoute-t-il, à moitié sérieux. C'est la formule consacrée !

Bon, continue-t-il en plongeant ses yeux bruns dans les miens, c'est l'heure de vérité ! Pourquoi es-tu venue chez moi ?



Je baisse les yeux, troublée. La liqueur a répandu une douce chaleur dans ma poitrine. Je m'appuie contre le mur et Salvatore se rapproche de moi, son visage à quelques centimètres du mien. J'ai l'impression de devenir une pâte malléable et j'envoie au diable toutes mes bonnes résolutions. J'ai juste envie qu'il m'embrasse !

- Eh bien, murmuré-je d'une petite voix, il me semble que nous jouons au chat et à la souris depuis quelques temps déjà. Ce soir, la souris rend les armes et veut bien se laisser dévorer !
- Miam, miam ! fait-il en se penchant pour m'embrasser.



Sa bouche a encore la saveur des citrons de Sicile ! Il n'est pas seulement talentueux pour faire les pizzas ! Anaïs m'a conseillé récemment de ne pas trop réfléchir et d'être plus spontanée. C'est exactement ce que je vais faire ce soir !

Salvatore me prend par la main et m'entraîne vers une autre pièce.



- Je ne crois pas t'avoir fait visiter ma chambre, dit-il, l'air de rien.

Je joue le jeu et fais le tour de la pièce.

- Un peu trop richement décoré à mon goût mais ça doit être confortable !
- Tu te rappelles de la partie de poker que j'ai interrompue prématurément ? demande-t-il. En fait, j'avais très envie que tu enlèves tes derniers vêtements mais pas devant ces deux ploucs de Vassili et Wei Xing !
- Ce soir, tu n'as pas besoin de sortir le jeu de cartes ! dis-je en commençant à me déshabiller.



Le lendemain matin, je me réveille, l'esprit embrumé, ne reconnaissant pas de suite l'endroit où je me trouve. Je me retourne et rencontre le regard de Salvatore, déjà éveillé, qui m'observe, appuyé sur un coude.

- Bonjour Maureen, bien dormi ?
- Euh, oui…

Je repense à la soirée d'hier et me sens un peu coupable, comme lorsqu'enfant, j'avais piqué en douce un chocolat dans la boîte. La saveur de la friandise était légèrement gâchée par ma mauvaise conscience !

Spoiler:

En fait, la nuit portant conseil, comme on dit, je regrette d'avoir succombé à Salvatore la veille, même si c'était très agréable, même plus qu'agréable ! Connaissant sa réputation sulfureuse, je suis en train de m'embarquer dans une aventure sans lendemain. Il faut que j'y mette un frein définitif avant de m'attacher à lui et d'en souffrir s'il me quitte ! Anaïs me dirait que je suis en train de faire un raisonnement tortueux, mais je ne peux pas m'en empêcher.

- Ecoute, Salvatore, commencé-je, j'ai bien réfléchi : je crois que toi avec moi, ce n'est pas une bonne idée. Nous n'avons pas les goûts, ni les mêmes idées ni les mêmes aspirations. Je n'ai rien à voir avec les filles que tu fréquentes d'habitude. Bref, il vaut mieux s'en tenir là et se quitter bons amis !

Spoiler:

Salvatore me regarde d'un air un peu ahuri :

- Non, mais je rêve, s'exclame-t-il, tu es en train de me virer ! J'ai été si mauvais que ça hier ? C'est bien la première fois qu'une fille me révoque comme un vulgaire laquais aussi vite !
- En fait, je n'étais pas dans mon état normal hier, expliqué-je. J'avais vu par la fenêtre Eli sur le parking de l'agence, tenant dans ses bras une jolie femme. Jenna m'a dit que c'était son ex, Diane et qu'il était sur le point de se réconcilier avec elle.
- Jenna ! Depuis quand peux-tu lui faire confiance ? Je n'ai pas l'impression qu'elle soit ta meilleure amie ! Ça ne t'est pas venue à l'idée d'avoir une franche explication avec Eli ?
- Je sais, j'ai été stupide ! Mais je crois que je l'aime vraiment, c'est pour ça qu'il faut qu'on arrête de se voir, nous deux !

Spoiler:

- Donc, si je résume bien, tu aimes Eli mais tu ne couches pas avec lui, tu ne m'aimes pas mais tu couches avec moi. Logique !
- Comment sais-tu que je ne l'ai pas fait avec Eli ?
- Cela se voit par vos attitudes qui laissent deviner que vous n'êtes pas intimes !
- Et tu crois que pour nous deux, on saura ? demandé-je un peu inquiète.
- Il suffira que tu ne me regardes pas d'un air trop gourmand ! rétorque-t-il, pince-sans-rire.
- S'il te plaît, Salvatore, sois gentil, ne parle à personne de ce qui s'est passé hier soir. Je ne suis pour toi qu'une conquête parmi tant d'autres ! Je suis sûre que tu trouveras vite à me remplacer !

Salvatore m'observe, l'air un peu déçu, ou contrarié, je ne sais pas, ou peut-être même peiné, non pas peiné, je me fais des illusions !

- Très bien, dit-il en soupirant, motus et bouche cousue ! Il ne s'est rien passé entre nous hier soir. Tu peux me faire confiance !

Je consulte l'heure sur mon smartphone :

- Zut, il est huit heures ! Je dois y aller, j'ai des photos à faire ce matin.
- Tu sais où est la salle de bain, me lance-t-il d'un air boudeur, moi j'ai envie de traîner au lit !

Spoiler:

Je prends une douche rapide, me rhabille et repasse dans la chambre pour dire au revoir à Salvatore, mais il a le dos tourné et semble s'être endormi.



Je m'en vais alors, sur la pointe des pieds et quitte l'appartement. Dehors, il fait un beau soleil, ce qui devrait me mettre de bonne humeur, mais j'ignore pour quelle raison, je me mets soudain à fondre en larmes. Je ne suis pas très fière de moi. Je nage dans la confusion et j'ai l'impression d'avoir tout gâché !