[LR Jelle] Elliott (p.28)

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{ Ascendance }

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« Not really sure how to feel about it
Something in the way you move
Makes me feel like I can't live without you
And it takes me all the way
I want you to stay »

- | MUSIQUE | -

Je suis l'aîné des deux. Je suis celui qui avait quinze ans lorsque son frère est né, et qui n'a put que se surprendre de sa couleur miel. Je suis celui qui l'a porté pour la première fois dans ses bras, alors que notre père refusait de lui accorder de l'attention. Je suis celui qui lui a apprit à tenir debout. A viser avec un arc. A lire les parchemins légués par sa mère. A dépecer la peau des bêtes qu'il avait tué. A fredonner avec les esprits farceurs qui peuplent notre forêt. A aiguiser sa hache déjà tâchée du sang des autres. J'ai été celui qu'il regardait avec admiration. J'ai été celui qu'il suivait comme son ombre. Son modèle. Son idéal. Mon utopie. Je ne suis pas celui qui lui a apprit à frapper. Je ne suis pas celui qui lui a apprit à torturer. A rester de marbre devant l'adversité. A refuser toute miséricorde. A frapper plus fort que son adversaire. A devenir le marbre qui marque sa peau. A devenir ces mains qui enserrent ma gorge et m'arrachent les ailes.
Je suis l'ainé. Pourtant, il est bien plus grand que moi désormais. Plus fort. Plus sûr. Plus froid.
Il est devenu tout ce que je ne suis pas. Et ne serait jamais.
Nous sommes différent.
Je l'aime.









Je le hais.
Nous sommes différent.
Il est tout ce que je ne suis pas. Et ne serais jamais.
Je suis le cadet. pourtant, il est bien plus petit que moi désormais. Plus faible. Plus craintif. Plus chaleureux.
J'ai voulu lui arracher les ailes. J'ai attrapé ses mèches claires entre mes doigts, ai glissé jusqu'à ses plumes pâles, senti leur saveur doucereuse contre ma peau. J'ai tiré de toutes mes forces, elles ont résisté, j'ai accentué la pression. Un craquement sourd. Il n'a pas cillé. Il n'a pas émit un seul son. Pourtant j'ai vu sa bouche se tendre dans une grimace douloureuse, alors que son regard bleu s'est levé vers moi. Il brillait. Il brillait de ces larmes qui ne demandaient qu'à couler sur ses joues laiteuses. Il les a retenu, alors que ses yeux étaient criant de questions. De réponses. De vérités. D'incertitudes. Elles ont craquées de nouveau. Alors j'ai arrêté. La douleur devait être plus vrillante que si je les lui avait arrachées. Il est resté muet. Comme nous l'avions toujours appris. Comme il me l'avait appris. Mon foutu frère, le sang de mon sang. Celui qui m'a appris à marcher. Celui qui m'a porté pour la première fois. Celui qui a accompagné ma mère dans son dernier soupir. Celui qui m'attendait, moi, son cadet.


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Pour une fois que je poste plus de deux photos... et que j'écris.
Vos avis sont les bienvenus, je suis assez rouillée.
Merci d'avoir regardé.