KUMARI : P. II - Chap 3 - Le Quotidien à Kamuk (p. 7)

Bonjour à tous,

J'avais mis beaucoup de temps à poster le précédent chapitre du récit, et donc, j'ai tâché de réduire les délais pour cet épisode.

Pour cette fois-ci, j'ai fait un peu de couture, essentiellement des tenues "casual" pour les garçons, histoire de ne pas toujours habiller pareil les personnages !

Je n'ai pas travaillé dans les meilleures conditions pour les prises de vue. Le temps était gris et maussade et la qualité des photos s'en ressent (même en les retouchant a posteriori).
J'ai aussi galéré pour certains photomontages qui ne sont pas nickel. J'espère que vous serez indulgents !

Trêve de bavardage, je vous laisse lire ce nouvel épisode des aventures sentimentales de Damaris.

Pour rappel : Mon récit s'adresse à un public adulte.

PARTIE I – CHAPITRE 6

ROMANCE CONTRARIÉE

Récit de Damaris

Après ce premier contact avec Nathan à la soirée d'anniversaire, je pense à lui à chaque instant du jour et de la nuit. Nikita m'observe avec inquiétude et regrette un peu d'être intervenue dans cette histoire.

En cette fin de semaine, nous nous retrouvons avec Sunny dans un restaurant japonais. Il semble être au courant de ma tocade pour Nathan (encore l'œuvre de Nikita, cette incorrigible bavarde !) et fait un peu la tête. Nikita m'a raconté au téléphone qu'il l'a littéralement engueulée pour m'avoir mise en relation avec Nathan.



- Tu sais, me dit Sunny tout en attaquant ses ramens, tu devrais te méfier de Nathan ! Tout d'abord, il est plus âgé que toi, il a au moins 23 ou 24 ans…
- Et alors, le coupé-je, ce n'est quand même pas un vieillard ! Qu'est-ce que l'âge a à voir avec le fait qu'il soit recommandable ou pas ?
- Ce que je veux dire, c'est qu'il a plus d'expérience que toi sur le plan sentimental et sexuel. Peut-être qu'il voudra juste s'amuser avec toi.
- Qu'est-ce que t'en sais d'abord sur mon expérience dans ce domaine ? protesté-je, vexée.

Nikita me jette un coup d'œil en gloussant.

- Nikita, je t'interdis de rire !



- Il n'y a pas que ça : on ne sait pas grand-chose de lui. Il pose beaucoup de questions mais ne se confie jamais. De plus, un jour, il m'a demandé de lui présenter des filles, de préférence blondes, parce qu'il se sentait un peu seul ! Cela m'a plutôt choqué !
- Tu viens d'inventer ! lancé-je avec irritation. Tu cherches juste à me détourner de lui !

Sunny hausse les épaules et se renfrogne.

- Je t'aurais prévenue ! ajoute-t-il d'un air sombre.
- Bon, les enfants, intervient Nikita, arrêtez de vous chamailler ! Nous étions censés passer une bonne soirée !

Nous faisons l'effort, Sunny et moi, de parler d'autre chose et finalement le repas qui a mal démarré se termine dans une meilleure ambiance.

Tout ce que Sunny m'a raconté au sujet de Nathan ne m'a pas découragée de chercher à revoir ce dernier. Je passe le plus souvent possible à la fac d'anglais, même quand je n'ai pas rendez-vous avec Nikita. Un jour enfin, je le vois sortir de l'amphithéâtre, seul pour une fois, sans sa copine. Il me repère de suite et s'arrête pour me saluer.

- Quelle bonne surprise ! Comment vas-tu Belaya ? demande-t-il d'un ton enjoué.



- Très bien, répliqué-je en rougissant, un peu troublée de me retrouver soudain face à lui et flattée qu'il se souvienne de mon prénom.
- Si ça te dit, on peut prendre un verre quelque part pour mieux faire connaissance, enfin si tu es libre !
- Oui bien sûr ! m'empressé-je d'acquiescer.

Nous nous dirigeons vers le Korum Café, très fréquenté par les étudiants. Je m'assure que Nikita n'est pas dans les parages. Ouf ! Ce n'est pas le cas.
Nous commandons des cafés avec des pâtisseries. Pour l'instant, ma gourmandise est dirigée sur Nathan que je dévore des yeux. Je me demande si cela ne se voit pas trop !



- Je ne me rappelle plus quelles études tu fais, me dit-il.
- Je viens de commencer une licence Lettres & Arts et mon rêve est d'intégrer plus tard un master Création littéraire.
- Tu veux être écrivaine ? C'est une ambition pas si courante ! Je te souhaite en tous cas de parvenir à la réaliser. Moi, je ne sais pas trop ce que je veux. J'ai déjà changé deux fois de matière, c'est pour ça qu'à 23 ans, je me retrouve en première année d'anglais !
- Tu fais de la musique avec Sunny, je crois.
- Oui, mais pour moi, c'est juste un hobby ! Je n'ai pas le même talent que lui. Je le trouve très sympa d'ailleurs.

Ce n'est pas vraiment réciproque ! pensé-je en moi-même.



- Je suis sûre que tu fais le modeste, dis-je un peu flatteuse, ils n'acceptent pas n'importe qui au club de musique !
- Si tu veux juger par toi-même, viens chez moi et je te jouerai un air de guitare. J'habite à cinq minutes d'ici.

Je suis un peu surprise par sa proposition. Est-ce que cela se fait d'aller chez un garçon que l'on connaît à peine ? Et si c'était un pervers ou pire un serial killer ! Aussitôt après avoir eu ces idées farfelues, je me suis moquée intérieurement de moi-même : quelle imagination ! Je devrais arrêter de lire des romans policiers ! Nathan a le visage ouvert et sympathique d'un honnête garçon ! Et puis, toute ma vie, j'ai été obéissante, à mes parents, ensuite à Gala, il est peut-être temps pour moi de suivre mes propres impulsions !

- Pourquoi pas ? dis-je d'un air désinvolte.

Voilà, le sort en est jeté !

Nathan n'habite effectivement pas loin, dans un immeuble moderne. Son appartement est assez grand et luxueux pour un étudiant mais la décoration est assez impersonnelle. On se croirait dans un appartement témoin.



- Waouh ! C'est immense, ici ! m'exclamé-je en tournant sur moi-même.
- En fait, c'est une amie de mes parents qui me l'a prêté. Elle est en déplacement professionnel aux Etats-Unis pour une longue durée. J'assure en quelque sorte le gardiennage de l'appartement pendant ce temps, ce qui est une bonne aubaine pour moi !

Nathan se jette sur le canapé et s'empare de sa guitare. Il commence à jouer quelques accords puis le début d'un air de musique.



Effectivement, Sunny est bien meilleur guitariste que lui mais ce n'est pas si mal et puis à vrai dire, je me fiche pas mal des performances musicales de Nathan ! Je me perds dans l'azur de ses yeux et observe ses belles mains qui effleurent les cordes de sa guitare.



Il s'arrête soudain de jouer et s'empare de mes mains.

- J'ai l'impression qu'un courant passe entre nous, tu ne crois pas ? Et la façon dont tu me regardes confirme mon sentiment.

Avant que je puisse répondre quoi que ce soit, il pose ses lèvres sur les miennes et m'embrasse délicatement. D'abord timide, je me laisse faire passivement, puis finit par répondre à ses baisers qui deviennent de plus en plus fougueux.



Alors que j'ai la sensation d'être sur un petit nuage, la main de Nathan s'enhardit et se glisse sous mon T-shirt. J'ai soudain le sentiment que les choses vont trop vite. Je me dégage de ses bras et m'extirpe brusquement du canapé.



Nathan me fixe, interloqué, puis son visage se ferme. J'ai bien l'impression de l'avoir vexé ou même fâché.

- Je crois qu'il vaut mieux que je rentre chez moi, bredouillé-je en rougissant, ma tante va s'inquiéter.
- Très bien, vas-y, répond-t-il un peu froidement, puisque tu ne sais pas ce que tu veux…
- Mais je… commencé-je mais je ne continue pas ma phrase car je ne sais pas quoi dire.

Je tourne les talons et m'enfuis quasiment de l'appartement, le cœur lourd. Cette rencontre a si bien commencé mais elle ne se termine pas comme je l'imaginais. La réaction de Nathan m'a à la fois surprise et déçue.



Je me suis bien sûr bien gardée de relater cet épisode peu glorieux à Nikita et encore moins à Sunny. Peut-être qu'ils ont eu raison de me mettre en garde contre Nathan.

Deux jours après, Sunny me fait la surprise de venir me chercher à la fac de Lettres. Il se montre gentil et s'excuse d'avoir été désagréable l'autre soir au restaurant.

- Je n'aurais pas dû me mêler de tes affaires sentimentales, mais tu sais, je ne peux pas m'empêcher d'être un peu jaloux, avoue-t-il honnêtement.



Il propose que nous allions chercher ensemble Nikita à la fac d'Anglais. Alors que nous attendons celle-ci, j'aperçois soudain Nathan accompagné de sa copine Kimiko.



Lui aussi m'a repérée et après m'avoir adressé un sourire un peu ironique, il stoppe pour prendre sa compagne dans les bras. Il l'embrasse passionnément sous mes yeux et je suis sûre qu'il l'a fait exprès.



Un peu remontée contre Nathan, je me hausse sur la pointe des pieds et embrasse Sunny sur la bouche. Celui-ci se demande ce qui se passe !



- Mais pourquoi, Belaya ? s'exclame Sunny en reprenant son souffle, sidéré mais l'air ravi.
- Euh, je voulais savoir si je ressens quelque chose en t'embrassant ! bredouillé-je, gênée.

A ce moment-là, il s'aperçoit de la présence de Nathan et comprend que je l'ai utilisé de façon peu scrupuleuse.

- Prend-moi pour un idiot ! me rétorque-t-il en me fusillant du regard.



Sur ce, il me plante là et s'éloigne d'un pas rapide. J'ai vraiment honte de ce que j'ai fait. Je ne sais pas ce qui m'a pris ! Ces jours derniers, je ne me reconnais pas moi-même ! Je ne me sens pas le courage d'attendre Nikita et m'en vais à mon tour.

Gala s'étonne de me voir si tôt de retour à la maison.

- Déjà de retour, Damaris ? Tu ne devais pas aller chez les Dorokhine ?



Je ne lui réponds pas et file directement dans ma chambre. Il ne se passe pas très longtemps avant que j'entende frapper à ma porte et que Nikita fasse son entrée, l'air furieuse.

- Belaya, comment as-tu pu être aussi méchante avec Sunny ! Tu fais vraiment n'importe quoi en ce moment !
- Je suis vraiment désolée, rétorqué-je piteusement.



- Ce n'est pas à moi qu'il faut le dire, mais à Sunny et je te jure que si tu ne le fais pas, je ne te parle plus !

Là-dessus, elle m'entraîne à sa suite chez elle et me plante devant la porte de la chambre de Sunny.

Je frappe timidement à la porte et j'entends Sunny répondre : "Entre".

Il s'attend peut-être à ce que ce soit Nikita car il semble surpris de me voir. Il est étendu sur son lit en train de gratter quelques notes sur sa guitare.



- Qu'est-ce que tu me veux encore ? me demande-t-il d'un air maussade.
- Je voudrais m'excuser pour ce que j'ai fait tout à l'heure. C'était d'autant plus cruel que je connais tes sentiments à mon égard.
- Je sais que mon amour pour toi t'importune ! Eh bien, sois rassurée : si tu cherches à faire en sorte que je ne t'aime plus, tu as bien réussi !

C'est vrai que j'ai pris le risque de perdre les amitiés qui me sont les plus chères, tout ça pour une chimère, une amourette sans lendemain ! J'ai éclaté en sanglots pitoyables.



Alors que j'avais la vue brouillée par mes larmes, j'ai senti deux bras m'entourer.



- Ne pleure pas, Belaya ! Je déteste te voir pleurer ! me murmure Sunny à l'oreille. Je t'ai menti : tu sais bien que je ne pourrai jamais cesser de t'aimer, quoi que tu fasses !

(A suivre)

Musique :

Casting :
- Damaris Farnell : Diana Fashion Maxi 16F (Dollshe Craft)
- Nikita Dorokhine : Adalgisa (Ruby Dolls – Elena Kokorina)
- Nathan Bellamy : Arsene Fashion Maxi 18M (Dollshe Craft)
- Kimiko Lacamp : Aaliyah Aerial BJD
- Sunny Dorokhine : Saint (Dollshe Craft Fashion Maxi 18 M)
- Gala Farnell : Katana (Sybarite Superdoll)

Crédits photographiques : Photos 19, 20, et 21 (fond)
Image by rawpixel.com on Freepik

Bonjour à tous,

J'ai réussi cette fois-ci à respecter un délai raisonnable (un mois !) entre deux épisodes même si la météo était contre moi : il ne faisait souvent pas assez de lumière pour prendre des photos. Il faut dire que je ne suis fan ni du flash ni de la lumière artificielle !

Pour une fois, je n'ai pas fait de nouvelles tenues pour les poupées, ce qui a facilité les choses. Comme d'habitude, les photos associent photomontages et accessoires réels.

Pour rappel : Mon récit s'adresse à un public adulte.

P I - CHAPITRE 7
DE CHARYBDE EN SCYLLA !

Récit de Damaris

Après l'épisode pas très glorieux pour moi du baiser dérobé à Sunny, j'ai essayé de me reconcentrer sur mes études pour éviter de penser à Nathan. Cette stratégie a plutôt bien réussi jusqu'à aujourd'hui où j'ai la surprise en sortant de mon cours de tomber pile sur lui.

Il a l'air de m'attendre et s'avance vers moi avec un sourire enjôleur. J'ai un mouvement de recul mais il retient mon bras.



- S'il te plaît, accorde-moi quelques instants, quémande-t-il. Je voudrais d'abord m'excuser pour l'autre jour. J'ai voulu aller trop vite et je n'ai pas compris que je t'avais effarouchée ! Ensuite, j'ai réagi en véritable macho ou véritable idiot, comme tu veux ! Et pour finir, je ne savais pas que tu étais la petite amie de Sunny.
- Je ne suis pas la petite amie de Sunny mais son amie tout court ! rectifié-je. Je l'ai embrassé parce que j'étais en colère contre toi ! ajouté-je en prenant conscience que l'explication est plutôt incongrue.

Il se met à sourire :

- Alors, comme ça, tu embrasses les gens quand tu es en colère ! Quand est-ce que tu te fâches contre moi ?



- J'avoue que j'ai voulu te rendre jalouse en embrassant Kimiko, continue-t-il, mais tu sais, il n'y a rien de sérieux entre nous. Elle voit d'autres garçons et je suis aussi libre de fréquenter qui je veux. Qu'est-ce que tu dirais si on effaçait nos malentendus et qu'on reparte à zéro ?

Je m'étais promis de ne plus revoir Nathan mais je suis comme une droguée qui ne demande qu'à replonger ! Il propose de m'inviter à dîner chez lui et bien sûr, je ne résiste pas à la tentation d'accepter. Je préviens Gala que je ne rentre pas pour le repas. Elle croit que je vais chez Irina et je me garde bien de la détromper !



Nous nous rendons à son appartement qui est toujours aussi impersonnel et bien rangé. A part sa guitare appuyée contre un fauteuil, aucune affaire ne traîne : Nathan doit être un maniaque de l'ordre !



- Je vais commander nos repas, m'annonce-t-il, je suis nul en cuisine ! Des sushis, ça te va ?
- Oui, bien sûr, j'adore la cuisine asiatique !

Pendant qu'il téléphone, je remarque un livre ancien joliment décoré posé sur le canapé. Je le feuillette par curiosité et découvre avec surprise qu'il est couvert d'une écriture inconnue, très graphique.



Nathan termine sa conversation téléphonique et me voyant manipuler le livre, semble légèrement contrarié.

- Désolée, je n'aurais pas dû y toucher ! m'excusé-je.
- Ce n'est pas grave ! répond-t-il en haussant les épaules.
- C'est en quelle langue ?
- Euh…C'est une langue ancienne, je ne sais plus laquelle. C'est un souvenir de ma mère, elle était linguiste.
- "Etait" ?
- Oui, elle est décédée, il y a quelques années. Mon père a suivi peu après.
- Oh, je suis navrée ! C'est une chose qui nous rapproche : moi aussi, j'ai perdu mes parents, mais il y a longtemps.
- Nous devrions parler de sujets plus gais, propose-t-il.

A ce moment-là, le livreur nous apporte nos repas et nous continuons notre conversation à table.

- Tu es originaire de Paris, Nathan ?
- Plus ou moins, et toi ?
- J'ai passé mon enfance dans le nord de la France puis j'ai déménagé à Paris après la mort de mes parents.
- C'est quoi déjà ton nom de famille ?
- Farnell, pourquoi ?
- Pour rien, je ne m'en souvenais plus !

Nous continuons à parler de choses anodines, Nathan paraissant un peu songeur. Néanmoins, après le repas, il me prend dans ses bras et commence à m'embrasser. Cette fois-ci, je décide de me laisser faire et de ne pas jouer les oies blanches.



Ses mains explorent mon corps et sa bouche se fait plus pressante. J'ai soudain très chaud et j'envoie balader mon T-shirt.



C'est à ce moment-là qu'il s'écarte de moi et me repousse.



- Je ne crois pas que ce soit une bonne idée, et puis tu es trop jeune pour moi !
- Mais, j'ai dix-huit ans dans trois mois ! Je suis pratiquement majeure.
- Je suis en train de faire n'importe quoi !
- Je suis suffisamment adulte pour décider de ce que je veux faire de mon corps !
- Peu importe, je ne devrais pas, dit-il d'un air sombre, je ne suis pas libre…
- Tu veux parler de Kimiko ?
- Non, enfin pas seulement ! Tu devrais t'en aller !
- Quoi ? m'exclamé-je, éberluée.

Je me suis offerte à lui et cette fois-ci, c'est lui qui m'a repoussée ! Je ne comprends rien à ce mec ! Je ramasse mon vêtement, l'enfile et sors de l'appartement en claquant rageusement la porte.



Je pleure comme une idiote sur le chemin du retour et me promets de ne plus jamais revoir Nathan.

Jusqu'ici, je n'ai parlé à personne de mes relations avec Nathan, surtout pas à Gala dont l'attitude froide décourage toute confidence. Reste bien sûr Nikita qui est plus ou moins au courant de la situation mais je n'ai pas osé lui raconter tous les détails car je sais qu'elle désapprouverait mon attitude un peu imprudente avec Nathan. Pourtant, je finis par tout lui avouer car j'ai besoin d'une oreille amie à qui confier ma mésaventure.

Quand j'arrête de parler, Nikita m'entoure affectueusement de ses bras et essuie mes larmes.



- Ma pauvre chérie, s'exclame-t-elle, pour ta première histoire d'amour, tu es vraiment tombée sur un imbécile ! Il ne te mérite pas, fais-moi le plaisir de l'oublier vite fait ! Il y a plein d'autres garçons sur terre et je suis sûre qu'il y en a un quelque part qui attend de te rencontrer !

Je n'ai pas une vision aussi optimiste de l'avenir mais cela fait du bien d'avoir une amie qui me console et me rassure.

Après cet épisode, la vie reprend son cours et je ne cherche plus à revoir Nathan. Quand par hasard, je l'aperçois de loin, je me hâte de changer de direction.

Au milieu de mes déboires amoureux, un autre évènement achève de me mettre le moral par terre. Un après-midi, en rentrant de la fac, j'aperçois une enveloppe posée en évidence sur une petite table du salon. Il y a mon prénom écrit dessus et je reconnais l'écriture de Gala. Je l'ouvre et lis la lettre qui se trouve à l'intérieur.



" Ma chère Damaris,
Tes parents m'ont chargée voilà bien longtemps de veiller sur toi. Je crois avoir rempli cette mission de façon satisfaisante et le moment est venu pour moi de partir. Ma présence ne t'est plus vraiment utile, voire même pourrait te mettre en danger. Il ne reste plus que deux mois avant ta majorité et en attendant, maître Dupuis, un notaire en qui tu peux avoir toute confiance assurera ta tutelle. Il est aussi chargé de gérer tes finances : sache que tu es à l'abri du besoin et que tu as de quoi vivre confortablement même si tu ne trouves pas un travail rémunéré. J'ai mis ses coordonnées en annexe et tu peux le contacter pour tout problème. Irina Khalski m'a aussi promis de veiller sur toi.

Continue à observer la prudence que je t'ai toujours conseillée et à garder le secret sur tes origines.

Ta dévouée
Gala

PS : Tu trouveras dans l'armoire de ma chambre un souvenir de tes parents, un jeu vidéo auquel ils aimaient bien jouer. Tu pourras l'essayer si cela te dit. "

Je suis vraiment perplexe et j'ai relu une seconde fois la lettre. Dans les cas critiques, devinez qui j'appelle : Nikita bien sûr !



- Je viens de terminer mes cours, me dit-elle. J'arrive d'ici peu chez toi.

Une demi-heure plus tard, elle est penchée sur la lettre de Gala, aussi intriguée que moi. Après avoir terminé de la lire, elle m'entoure de ses bras.



- Oh, Belaya, je suis tellement désolée pour toi ! s'exclame-t-elle. Es-tu triste de son départ ?
- Je ne sais pas, dis-je d'un ton hésitant. J'ai l'impression qu'elle a toujours été présente dans ma vie, alors, bien sûr son absence est perturbante. Mais d'un autre côté, elle ne m'a jamais fait des démonstrations d'affection, alors je ne peux pas vraiment dire que je suis triste.
- Apparemment, ma mère était au courant, je vais l'appeler.



- Mama, tu étais au courant du départ de Gala ?
- Oui, elle m'en a parlé il y a peut-être une semaine et elle m'a demandé de veiller sur Damaris, ce que j'ai toujours fait de toutes façons ! Elle m'a aussi fait promettre de garder le secret.
- Eh bien, elle est partie en l'annonçant par une simple lettre à Belaya !
- Quoi ! Elle aurait pu au moins lui parler ! Quelle femme détestable !
- Bon, je te laisse, nous en discuterons plus tard.

Nikita reprend la lettre et la parcourt à nouveau.

- Elle parle de sa mission ! On dirait James Bond qui prend sa retraite ! Et d'abord, pourquoi sa présence serait un danger pour toi ? Et c'est quoi cette histoire de secret de famille ?



Je hausse les épaules. En fait, même à Nikita, je n'ose pas parler de ma promesse faite à Gala de ne pas révéler mon véritable nom de famille.

- Je ne sais pas de quoi elle parle : je crois qu'elle divague un peu !
- Et le jeu, tu sais ce que c'est ?
- Non, dis-je, et cette fois j'étais vraiment sincère.
- Tu ne sais rien, quoi ! me lance-t-elle d'un ton un peu sceptique. Et si on allait voir ?

Dans la chambre de Gala, nous ouvrons son armoire et trouvons un grand carton.



Nous déballons le contenu du carton sur le bureau de Gala : il y a une console de jeux, quatre casques VR (Virtual Reality) et quatre manettes de contrôle.

Nous regardons, intriguées, tout ce matériel informatique.



- Tu te souviens d'avoir vu tes parents jouer à ce jeu ? me demande Nikita.
- Non, c'est la première fois que je le vois ! Mais peut-être qu'ils y jouaient dans une pièce où enfant, je n'y allais pas.
- Ça me paraît peu plausible, remarque-t-elle. Et puis d'abord, il me semble que les jeux de réalité virtuelle ne sont accessibles au grand public que depuis une époque très récente. Ils sont morts quand, tes parents ?
- 2015
- Tu sais quoi ? Nous allons demander l'avis d'un grand spécialiste des jeux vidéo que je connais, Sunny, pour ne pas le nommer !
- Bonne idée !

(A suivre)


Musique : Etta James " I Just Want to make Love To You"



Casting :

- Damaris Farnell : Diana Fashion Maxi 16F (Dollshe Craft)
- Nathan Bellamy : Arsene Fashion Maxi 18M (Dollshe Craft)
- Nikita Dorokhine : Adalgisa (Ruby Dolls – Elena Kokorina)
- Gala Farnell : Katana (Sybarite Superdoll)
- Irina Khalski : Jo Bessonova Basic (Joe Tai Dolls)